Chapitre 25 - Tu sais tout, de moi maintenant.

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Attention, chapitre à caractère sexuel explicite.

La vérité II

Oui. Ils me dégoûtaient, parce qu'ils me regardaient tous avec pitié. Et non pas avec compassion. La pitié demeure un sentiment malsain que l'on pense bon. La pitié veut dire "je suis désolé, je n'aurais pas aimé être à ta place". Et cela, je le comprenais, d'une certaine manière, c'était normal.

Personne ne mérite de vivre un tel cauchemar. Je n'avais rien demandé à personne, ces mecs, je ne les connaissais pas. Dieu merci, la police les as retrouvés, et ils ont fini en prison. Cependant, ils n'ont jamais dit pourquoi ils avaient fait ça. La seule chose était que c'était commandité par quelqu'un d'extérieur à eux.

Tu te doutes bien que la police ou les juges n'ont pas cherché plus loin étant donné qu'on avait les fautifs, d'une certaine manière moi non plus. Quelqu'un avait commandité tout ça. Et je ne voulais pas le savoir. Et Kei ça, ça le rendait malade. Il ne comprenait pas pourquoi je ne me battais pas. Ou du moins plus. Alors qu'au fond de moi j'étais vide, j'étais mort, violé, c'est tuer sa victime en la laissant vivante.

Du côté de la justice, c'était bouclé. En conséquence, je ne voyais pas pourquoi je devais aller chercher plus loin. Je voulais d'une façon indiscutable avancée, ou plutôt commencer à avancer, même si le chemin allait être long.

Kei lui ne le voulais pas, il remuait les couteaux dans la plaie, encore et encore. Il ne se rendait pas compte de la douleur que je ressentais, qu'il me rabâche sans cesse ce qu'il s'était passé pour pouvoir mener son enquête.

Un sentiment inconfortable, j'ai fini par ressentir en sa présence. J'ai commençais à être pris de crise d'angoisse, j'avais chaud, mon cœur me faisait horriblement, mal.

J'avais une boule d'angoisse constante au creux de mon ventre. Ce sentiment a fini par s'accroître. Et j'ai fini par péter les plombs.

Pour la première fois depuis ce jour, j'ai reparlé, je lui ai dit d'inimitables horreurs et ceci étant les dernières paroles qu'il a reçu de ma part.

— S'il te plaît arrête de me parler de ça. Je ne veux plus en entendre parler.

Ma voix était à peine audible. Le visage de Kei était déformé par le choc. En effet, je venais de lâcher mes premières paroles depuis un certain temps maintenant.

— Comment tu peux dire ça ? Tu ne comprends pas quelqu'un qui t'a voulu du mal est encore dehors, là maintenant. Rien ne dis qu'il ne recommencera pas !

Je comprenais ce qu'il voulait dire. Mais lui ne pouvait-il pas comprendre que j'étais fatigué, épuisé ? Vider de mon énergie. Je voulais juste brûler la page de cette histoire sombre qui me hantait.

— Je ne veux pas. Alors respecte ma décision et soutiens moi dans ce sens !

J'étais toujours couché sur mon lit. J'évitais un maximum son regard. Même si c'était totalement impossible.

Quant à lui, il faisait les cent pas dans la pièce. Il me stressait encore. Cette boule inconfortable revenait au creux de mon ventre.

— Mais je te soutiens ! Tu ne sais pas ce dont je suis capable de faire pour toi ! Mais-.

— Alors tu serais prêt à mourir pour moi ?!

J'avais élevé la voix. J'étais dorénavant assis sur mon lit. Le visage rouge de colère. Il m'énervait ! Il me dégoûtait. Sa seule présence m'horripilait. Je ne savais pas pourquoi j'avais dit ça. C'était insensé et puéril.

𝒴𝑜𝓊 𝓂𝓎 𝓂𝒾𝓃𝒹 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant