Fenrir TOME II

CHAPITRE 15

Nous partons demain. Koichi m'a dit que c'était mieux de partir de jour. Personnellement, j'étais déjà prête à y aller ! Mais ils m'ont tous bien fait comprendre qu'il ne fallait pas que je me presse, et que je devais prendre mon temps ! Pour le coup, impossible de dormir. J'ai envie de me retourner dans le lit encore et encore, mais je n'ai pas envie de le réveiller. Et d'ailleurs, j'ai même un doute sur le fait qu'il dort lui aussi. Ma tête et mon bras sont sur son torse. Il pose soudainement sa main sur la mienne.

— Tu ne dors toujours pas ?

— Je savais que tu ne dormirais pas non plus.

Il me connaît bien mieux que moi-même.

— Avant que je ne finisses par l'oublier, je voulais te dire que Lanae m'a embrassé quand je l'ai trouvé.

— ...Pardon ? Embrasser, embrasser ? Ou embrasser, embrasser ?

— Qu'est-ce qu'il y a de différent dans ce que tu me proposes ?

— Fenrir.

— Elle m'a embrassé, c'est tout. Je pense qu'elle était si contente de me voir qu'elle m'a embrassé. D'ailleurs, je me demande si elle s'en ai rendu compte. On n'en a pas reparler.

Il ne dit rien. Mais je sens son cœur s'emballer. Je rougis. Je suis sûr qu'il s'imagine je ne sais quoi et je préfère ne rien dire !

— Qu'est-ce que tu avais vu ? lance t-il pour changer de sujet.

— Quand j'ai eu mon accident qui m'a fait perdre la mémoire, j'ai vu un bel homme blond aux yeux gris.

          — T'essaies vraiment de me rendre jaloux. C'est bon, j'en suis sûr maintenant.

          — Bien sûr que non, enfin ! Tu es le plus beau pour moi. en l'embrassant plusieurs fois sur le menton et la joue. Mais, dans le monde il y a des gens qu'ils le sont aussi, tu sais. Tu n'es pas le seul !

          — Et donc, qu'est-ce que ce bel homme t'a dit ?

          — « Il n'y a pas qu'un seul Lac. Il n'y a pas qu'une seule boîte. Retrouve celle qui t'appartient... »

          — On dirait l'intitulé d'une énigme dans un jeu vidéo, ou alors une quête à accepter... remarque t-il. Mais, qu'est-ce qu'il a voulu dire par là ?

          — Pour le savoir il faut que je le retrouve.

          — Tu sais où il est ?

          — Peut-être bien. J'ai ma petite idée. Cassian et Mallaury m'ont bien aidé pendant que nous étions liés.

          Nous restons là sans rien nous dire pendant une bonne dizaine de minutes. Il se redresse ensuite, et s'allonge sur moi. Il passe sa main dans mes cheveux, puis me serre contre lui. Je le serre moi aussi.

          — ...Chris ?

          — Fais comme s'il n'y avait rien. marmonne t-il la tête nicher dans mon cou.

          Je ne peux pas. Il est contre moi s'il n'avait pas remarquer. Ses oreilles sont toutes rouges. Mon cœur s'emballe à son tour, et je sais qu'il l'a remarquer.

          — C'est ta faute.

          — Désolé, mais je dois t'avouer que j'en ai très envie.

— De quoi ?

— De toi.

***