Fenrir TOME II

CHAPITRE 32

PDV Christian :

Ça y est. Je le sais. Je le sais très bien ! C'est la fin de notre histoire ! Après ça, elle va simplement me haïr à vie. Elle ne va pas se prendre la tête à essayer de me pardonner.

— Mais, vous êtes sûr qu'on peut vraiment la laisser ici ?

— T'en fais pas. Ta petite femme ne risque pas de réussir à descendre d'ici, même si elle se réveille. Elle n'aura aucune force.

— Ma femme tu dis... je n'y crois plus trop.

— Elle ne va pas te haïr à ce point là, quand même. Elle t'aime bien plus qu'elle ne te détestera jamais.

— Crowley, comment tu peux en être aussi sûr ? Et je sais que vous pensez tous la même chose que lui.

— Bah tu sais, on ressent tout ce qu'elle peut ressentir. Quand ça va mal ou non... Et quand elle est avec toi, on sent bien qu'elle est heureuse.

— Même si elle te dit qu'elle te déteste, dis toi qu'elle le dit simplement pour te faire du mal sur le coup, parce que tu as fais de même.

— Moi j'avais vraiment l'impression qu'elle te haïssait !

— Mais non Yu ! Elle le déteste pas du tout ! C'était pas de la colère qu'on a ressenti c'ét...

Crowley l'a empêcher de continuer. J'ai eu l'avis d'Irene et Yu aussi, et Siena est toujours du genre à tout dire avec ou sans tact. Alors je veux savoir.

— Qu'est-ce que tu as ressenti ?

Crowley la laisse finalement finir.

— Elle s'est plutôt senti... trahie ?

— Trahie... À cause de moi.

— Pas que ! Elle s'est senti trahie par nous tous. On ne lui est pas venue en aide. On a pas contesté votre idée. Nous aussi on sait qu'elle est importante pour que cette Guerre s'arrête enfin, mais là, il n'est plus question d'elle uniquement.

— Oui c'est vrai. intervient Yu. Il y a votre bébé maintenant.

Je suis vraiment désolé, Fenrir. Mais j'ai déjà cru te perdre deux fois. Comme on dit, jamais deux sans trois et il est hors de question que cette troisième fois arrive. Il est hors de question que je perde la femme de ma vie ET mon futur enfant. Je les regarde descendre, et reste un petit moment avec ma Fenrir endormie. Nous l'avons mise sur le toit d'un gratte-ciel et nous allons bloquer la porte. Au moins comme ça, si elle se réveille elle ne pourra pas nous rejoindre. Je l'embrasse aussi tendrement que possible, et n'oublie évidemment pas mon petit ! En la regardant de nouveau je vois une larme couler sur sa joue. Je me demande si c'est une larme de tristesse ou de colère... mais la connaissant j'opterais plutôt pour la deuxième option.

— Je suis sûr que tu t'inquiètes pour moi aussi. Mais je te promets que je reviendrai. Pareil pour Irene, Cassian, Trystan, Célène, Koichi, ton Père, tous les autres... On reviendra.

J'essuie ses larmes, regarde l'horizon. C'est le premier gratte-ciel de la ville. Au loin, on y voit rien. Ici elle devrait être en sécurité d'après Nómin. Le combat sera loin de la sortie de la ville, vraiment loin. La terre y est sec et chaude. On se croirait dans un désert. Le sol y est complètement craquelé ou recouvert de sable.

— Chris ? Tu m'entends ?

— Qu'est-ce qu'il y a Cassian ?

— Vous devez revenir, tout de suite.