CHAPITRE 26

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PDV Fenrir :

          J'éternue dans mon coude de nouveau, toujours accroché au bras de Chris. Je tremble de froid, et ma tête est prête à exploser. C'est vraiment rare que je tombe malade, mais il faut dire que là je l'ai chercher. Me mettre à fondre en larme sous la pluie, vraiment...

          — Je suis bien d'accord.

          Arrête de lire dans mes pensées !

          — Oui oui...

          Ça m'a fait du bien de pleurer cela dit. Ça faisait longtemps, peu importe pour quelle raison. Je devrais arrêter de me retenir.

— Tu es sûre que tu ne veux pas que je te portes ? Ta démarche est un peu... bancale.

— Je veux bien finalement. Je dois avouer que je suis épuisée...

J'entoure mes bras autour du cou de Chris. Irene vient se mettre à notre hauteur. Les autres sont devant. Nous sommes entrain de traverser une grande forêt. D'où le fait que nous soyons à pied désormais.

          — Vous pensez que...Papa, est...

          — ...J'aimerais vraiment pouvoir te donner une réponse Fenrir, je suis désolé. répond Cassian.

— Mais, c'est peu probable si vous avez assister à la scène. Désolé. ajoute Crowley dos à nous.

— Arrêtez de vous excusez. Vous allez encore me faire pleurer... dis-je en reniflant.

Il n'y a pas que moi qui n'est pas décroché un mot depuis que nous avons quitter la charrette. Il y a Chris, pour commencer. À part pour me demander s'il pouvait me porter. Je l'embrasse dans le cou.

— Je voulais pas t'inquiéter.

Il me fait descendre de son dos et me regarde. Ses joues sont couvertes de larmes. Je les essuies et lui souris.

— Dis-moi ce qui ne va pas, parle-moi.

— Te parler ? De nous deux, tu es la plus silencieuse. Tu gardes toujours tout pour toi, tu ne dis rien, et tu souffres seule. Comment veux-tu que j'aille bien dans ce cas ? Je veux t'aider, mais je ne peux pas faire grand chose si tu ne me dis jamais rien !

          Je me rattrape rapidement à son bras après un léger vertige. Je me mets ensuite dans un coin, pour vomir. Encore. Je n'arrête pas d'avoir des nausées et des vertiges ces derniers temps. Irene vient me taper dans le dos puis m'aide à me relever. Je vois bien que Chris est inquiet. Je ne suis quasiment jamais tomber malade de ma vie ! Mais par contre, il est vrai que je ne parle plus tant que ça depuis que l'on s'est retrouvé. Je ne sais pas vraiment quoi dire. Je n'ai pas vraiment envie de parler, de me souvenir... Mais je n'aurais jamais penser qu'il en souffrirait. Je retourne vers lui.

— Cinq années sont passés sans que je me rende compte de rien, je n'ai même pas pu pleurer ma sœur. Dans ce labo, je n'ai aucune idée de ce qu'ils ont pu me faire pour que je finisse dans l'état dans lequel m'a trouver Koichi. C'est vrai que je ne parle pas Chris, mais je ne veux pas que tu t'inquiètes. Tous autant que vous êtes. Malgré ça, vous savez déjà comment je me sens. Mais si vous voulez que je vous le dise de moi-même, je vais le dire. en commençant à avoir la voix qui vacille. Je suis en miettes. Et ne pas savoir comment vont évoluer les choses me...

Je n'arrive pas à terminer ma phrase et fais finalement volte-face, avant de marcher seule devant le peloton ne pouvant plus retenir mes larmes. J'ai même eu un haut-le-cœur, pendant un court instant. Je sais qu'ils veulent que je m'exprime, mais pour le moment je n'y arrive pas.

Fenrir TOME IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant