Fenrir TOME II

CHAPITRE 31

Nous avons marcher sans interruption pour atteindre un village abandonnée. Un village pas mal grand tout de même. Ça nous a pris deux bonnes heures, mais nous y voilà enfin ! Je suis avec Irene. Nous nous sommes séparés en plusieurs groupes de deux, pour vérifier si nous y sommes bien seules. Chris voulait venir, mais j'étais pas vraiment d'humeur à discuter, alors je lui ai dit que je préférais y aller avec Irene. Et pour Papa, je n'ai pas réfléchi et ai opter pour la même excuse. Je n'ai pas besoin de me poser plus de questions, que celle que je me pose déjà. C'est déjà assez stressant comme ça. Irene la bien compris d'ailleurs, vu qu'elle ne m'a pas interrompu. Merci.

— Y'a pas de quoi.

Je souris. J'entre ensuite dans une petite maison sur ma gauche. Les murs sont pleins de mousses, le sol est humides et pleins de trous, des arbres y ont même décidés de pousser ! En tout cas, chacune de ces maisons est vide et dans un sale état. J'en profite pour user de ma nouvelle petite technique consistant à détecter toutes personnes approchant de nous. Là aussi, rien à signaler.

          Ce village n'est pas vraiment rassurant par contre. Il me met assez mal à l'aise.

— Ouaip. Ça a l'air tranquille. Par contre, pour combien de temps on l'est, c'est une autre affaire... Allons rejoindre les autres.

Nous nous retrouvons tous devant la fontaine au centre du village. Elle est elle aussi cassé. La statue en son centre à comme qui dirait perdu la tête ! Elle se trouve à quelques pas de nous.

          — Trystan et Célène ne devraient pas tarder à nous rejoindre. Si tout s'est bien passer, ils ont dû cacher nos troupes dans un lieu qu'eux seules connaissaient.

          Il voit plusieurs possibilités. La façon dont il l'a dit me fait comprendre que dans l'une d'elle, nous n'avions aucune troupe, ou même que dans une autre nous les avions à nos côtés mais que l'un de nous se faisait capturer avec l'info de notre emplacement. Et là, encore une fois, ça finissait mal. Je me demande combien il a pu en apercevoir.

          Je sursaute en sentant un coup. Un coup me faisant frissonner ! D'abord de surprise et d'incompréhension, puis de bonheur. Je pose ma main sur mon ventre en souriant.

***

          Je laisse Nómin surveiller l'horizon, et retourne auprès des autres, qui sont installés à la fontaine.

          — Il a dit que l'on attendait encore dix minutes. S'ils ne viennent toujours pas, on devra continuer d'avancer et se préparer à combattre seuls.

          — T'en fais pas, je suis sûr qu'ils vont bien. Ils ne vont pas tarder. me rassure Irene.

          J'espère qu'ils vont bien. Je relève la tête et remarque les yeux de Chris me fixer. Mon ventre, plus précisément. Je le rejoins pour m'asseoir sur ses genoux et m'entoure de ses bras, ses paumes sur mon ventre, espérant qu'il/elle se décide à lui signaler sa présence. En attendant, il m'embrasse sur la tête.

          — Tout va bien ? Tu n'es pas trop fatiguée ?

          — Je promets que si ça ne va pas, je vous le dirai. répondis-je à Koichi, et à tous les autres attentif à ma réponse.

          — Ouais ouais, on te croit. soupire Crowley et Chris.

          — Mouais... soupire ai-je gênée. Je ne me suis pas cru moi-même. marmonne ai-je.

          Chris sursaute à son tour, ce qui m'arrache un rire que je ne peux retenir. Et lui, me sourit. Il ne dit rien, se contente de se lever, et de suivre le conseil que mon Père lui a donner un peu plus tôt. Il s'agenouille près de moi, et parle à notre futur enfant.