Fenrir TOME II

CHAPITRE 42

          J'ouvre les yeux, et souris en voyant mes deux petits anges devant moi. Ils dorment tous les deux. C'est vrai qu'elle me ressemble énormément, mais pour tout le reste, elle tient de son Papa !

          On est pas mal secoué par contre... Je me redresse et regarde par la fenêtre.

          — Évidemment. soupire ai-je.

          On est dans une chambre, dans le train. La petite se réveille justement. Je la prends dans mes bras avant qu'elle ne réveille Chris à son tour.

          — Je suis vraiment désolé, mon ange... à ton âge tu as déjà des cheveux blancs. Au moins, ils sont aussi doux que ceux de ton Père.

          Je l'assois sur moi, elle joue avec mes doigts pendant que je caresse les cheveux de Chris. Pour me retrouver dans le train, j'ai dû dormir longtemps cette fois. J'étends mon ouïe pour essayer d'entendre les autres.

          — Je sais pas vraiment. On lui redemandera. Est-ce que vous avez pu trouver des ballons ? On ne devrait plus trop tarder. demande Koichi.

          Des ballons ? Cassian répète exactement la même question.

          — Alors ? Qu'est-ce qu'il a dit ?

          — Il dit qu'ils n'attendent plus que nous.

          — J'espère qu'elle se réveillera avant. soupire Papa.

          — Le destin fait toujours bien les choses ! Je suis sûre qu'elle se réveillera.

          Franchement Irene... avec un peu plus d'assurance dans la voix, et tout le monde t'auraient cru. Mais comme le hasard fait bien les choses, il se trouve que je suis vraiment réveillée ! Je crois bien qu'ils nous font une petite surprise au QG. Je suis un peu nerveuse et excité, je dois avouer. Ils vont rencontrer ma petite Astrid ! Je me retiens de rire de bonheur.

          Chris s'étire avant de se redresser en bâillant bruyamment, faisant hurler Astrid tentant d'imiter son Père. Mon cœur rate un battement, je détourne donc le regard. Je sens ses yeux poser sur moi. Je sens qu'il me déshabille du regard. J'arrive même à sentir qu'il sourit de plaisir en me voyant rougir. Puis il vient nicher sa tête dans mon cou, avant de longuement l'embrasser.

          — Tu m'as manqué. répète t-il encore et encore et encore.

          Viens le tour de mes lèvres d'avoir le privilège de rencontrer les siennes. Il est de plus en plus avenant dans ses gestes. Ce qui me fait frissonner, mais j'essaie tout de même de l'arrêter. Il me mord ensuite l'oreille.

          — Arrête tu veux ? On est pas seul !

          — Quoi, c'est elle avant moi maintenant ? Ça fait plus de six mois que je ne t'ai pas eu pour moi tout seul.

          — C'est pas une raison. Si je m'endors autant de fois, il faut que je puisse m'occuper d'elle aussi autant que je le peux.

          — Et mes besoins à moi ? Ils passent au second plan, c'est ça que tu veux me dire ? T'auras le temps de t'occuper d'elle aussi t'en fais pas. Et je sais que tu en as envie aussi, j'ai bien vu comment tu m'as regardé.

          — Je t'ai regardé sans arrière pensé. Chris, arrête. ris ai-je.

          Il n'arrête pas de me chatouiller, puis prends Astrid avant de quitter la chambre. J'essaie d'écouter si je l'entends mais, rien. Il revient à peine quelques minutes après, et ferme la porte à clé derrière lui. Il retire le drap me couvrant, avant de m'attraper par les poignets et me plaquer sur le lit.