CHAPITRE 6

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          L'alarme retentit de nouveau, et un peu plus fort cette fois-ci. Je cours alors dans leur direction, aussi vite qu'eux arrivent dans la nôtre. J'entends discuter ceux qui ont fait sonner l'alarme.

          — Koichi ! T'as envoyer quelqu'un ?

          — Non pas encore. Donne moi les jum...

          — Putain. Elle agit toujours sans réfléchir ! Elle a pas changer d'un poil... soupire Chris.

          — T'avais pas besoin de me les arracher des mains.

          — J'espère que tout ira bien... Mais c'est quoi son pouvoir ? demande Cassian.

          — Vous verrez bien. Si elle court aussi loin, c'est pour nous éviter d'être nous aussi blessé. Ou pire...

          — À ce point là ?!

          Je m'arrête et regarde cette énorme vague qui s'agrandit devant moi. Ils sont encore plus effrayant, vue d'aussi près ! D'où est-ce qu'ils viennent ? J'inspire un grand coup, en fermant les yeux, puis expire. En rouvrant les yeux, je tends mon bras. Je pense qu'un petit son évitera qu'il se propage un peu trop. Je vais éviter d'hurler cette fois, et à la place, claque des doigts ! Je le fais résonner, comme s'il avait été fait dans une pièce vide. Je l'amplifie, puis ils sont balayés sur plusieurs mètres et disparaissent au fur et à mesure. Ils finissent tous par devenir poussières. Je ne suis absolument pas soulagé lorsque je vois un, deux puis trois oiseaux tombés du ciel. Ils sont seulement sonné.

          — Oh non... J'espère que ça n'a pas atteint les autres.

          Je fais demi-tour. Chris accourt vers moi, et m'examine.

          — C'est bon, je vais bien.

          — Ouais, j'le savais. dit-il en rougissant et en détournant le regard.

          Cette manie à s'inquiéter sans arrêt m'avait manqué. Je prends le visage de Chris dans mes mains et regarde ses oreilles, puis celle des autres.

          — On va bien, t'en fais pas. dit Irene en mettant son bras autour de moi. Personne n'a été blessé.

À part de pauvres oiseaux étourdis...

         — Ton pouvoir est aussi impressionnant que celui de Trystan ! dit Célène en s'accrochant à mon bras.

          — Tant mieux. soupire ai-je. Pendant que j'y pense, il est où ce Trystan au juste ?

          — Bonne question. Il écoute jamais rien, et il fait toujours ce qu'il veut. Ses passe-temps sont de me rendre fou et de m'énerver. dit Chris en croisant ses bras. Il est sans doute entrain de traîner quelque part...

          Il n'a pas l'air de l'apprécier ce Trystan.
          Je retourne dans la chambre de Chris, et mets une de ses chemises. Elle est trop grande pour moi, mais c'est juste pour dormir alors...

          Je suis souvent très fatiguée depuis que j'ai quitté l'endroit où ils me retenaient. Je me demande si c'est normal... Par contre, mon mal de tête est sans doute lié à ce nouveau pouvoir. Je m'allonge en attendant que le sommeil m'emporte. Je me retourne encore et encore... je ne suis pas à l'aise. Alors, je me glisse du côté où dort Chris, et pose ma tête contre son oreiller pour m'endormir avec son odeur. C'est comme s'il était là avec moi.

***

          Je sens des bras autour de ma taille, qui me rapproche un peu plus de la sienne. Je pose ma main sur la sienne, et inspire profondément avant de m'étirer. C'est bizarre. J'ouvre lentement les yeux, renifle à nouveau, et me rends compte que l'odeur est différente. Une légère odeur poivrée, et alcoolisé. Les rideaux sont fermés, et les rayons du soleil ne passe presque pas. Je me redresse et me retourne.

Fenrir TOME IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant