CHAPITRE 24

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Nous sommes dans une charrette tirés par Nómin et Hégèmôn, Rēza est aussi à leur côté. À l'arrière il y a donc Irene, Chris, Cassian, Koichi, Siena, Crowley, et Yu. Ça fait pas mal de monde oui... Quand à Trystan et Célène ils sont restés chez les Géants des Montagnes. Ils iront tous ensemble demander de l'aide à tous ceux que nous avons rencontrer sur notre chemin, pour agrandir nos rangs. En les attendant, Nómin nous emmène je ne sais où. Il n'a pas voulu nous dire le lieu. Mais nous saurons quoi faire une fois arrivé paraît-il. Je me demande si, parfois, il n'y va pas au pifomètre. D'après ce que j'ai pu entendre de sa conversation avec Koichi, nous nous rendons au prochain lieu où nous combattrons. Dans les larges plaines de Hannes.
Pour l'instant, moi, je dois avouer que je suis un peu stressée. Et épuisée. Nous n'avons pas dormi. Il faut que je me détende. Mon rôle pendant ce trajet est de reprendre les aptitudes dangereuses qui se sont éparpillés un peu partout. Je dois en récupérer autant que possible. Nómin m'a prévenue que ce sera difficile, et Crowley m'a clairement fait comprendre, et à plusieurs reprises, que ce serait éprouvant. Aussi bien pour eux que pour moi.

          J'inspire, j'expire... C'est assez difficile avec toutes ces secousses. Cassian me fait un petit massage pour que j'essaie de relâcher la pression que j'ai sur les épaules. J'agrandis le manche d'Hanmā, comme elle me l'a demandé et demande à Cassian d'y poser sa main. En faisant cela, Hanmā a pu « emprunter » son pouvoir. Une fois fait, je viens donner un petit coup sur le dos de ma main. Ça leur permettra de savoir si tout va bien pour moi ou non. Même si, quoi qu'il arrive, je ne m'arrêterai que lorsque je serais satisfaite.

« — Te presse pas Fenrir. Prend tout le temps qu'il te faudra, on est vraiment pas presser. Plus tu seras détendu, et mieux ce sera. »

— Me détendre. Me détendre.

« — Essaie de te calmer assez que je puisse me caler à ton rythme. Après nous serons enfin en parfaite harmonie. On raisonnera aussi parfaitement qu'une octave ! »

          — Ok... soupire ai-je. Les amis...

          — Tu ne veux plus t'en occuper c'est ça ?

          — Désolé Crowley, je ne te ferais pas ce plaisir. Mais par contre, je voulais vous dire que j'irais aussi loin que possible. Je vais repousser mes limites, alors, si vous n'arrivez plus à tenir faites le moi savoir. Je ne veux pas que...

          — Hors de question ! répond Siena. Si tu es prête à y aller à fond, il n'y a pas de raison qu'on ne fasse pas de même ! On tiendra le coup, t'en fais pas pour nous.

          — Chris... Vous aussi Cassian et Irene.

          — Ça va aller. Ouais, ça va aller... Pourquoi ça n'irais pas ?

          — On reste près de toi, et je m'occuperai de Chris si c'est trop pour lui. en lui tapant sur l'épaule.

          — T'occupe pas de nous. Fais ce que tu as à faire.

Je les remercie avec un sourire, puis fais abstraction de tout son atteignant mon ouïe, jusqu'à n'entendre qu'un doux silence. Je m'accroupis, me mets en tailleur, mains poser sur mes genoux, dos bien droit, rythme cardiaque digne d'un métronome. Je ferme ensuite les yeux, inspire lentement un grand coup puis les rouvre. Tout est entièrement blanc. Je flotte au milieu de cette immensité. J'entends des bruits sourds cela dit... assez simple à déchiffrer.

— C'est normal les yeux entièrement bleus là ?

— On dirait les miens quand j'utilise mon pouvoir ! Incroyable...

Fenrir TOME IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant