CHAPITRE 2

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          Je me promène dans les petites allées du bidonville. J'ai un énorme mal de tête et comme si ça ne suffisait pas, certaines personnes, me font part de ce qu'il pense de moi. Pour la plupart ils lancent des : « C'est votre faute ! », à tout va, et les autres me lancent des regards noirs. Comment ils savent tous que c'est moi ? Et la boîte ils nous l'ont pris, je n'avais pas vraiment de choix. Mais pourquoi je ne l'ai pas rattrapé ? J'aurais sans doute eu le temps. Je crois qu'il me manque quelques morceaux du puzzle qu'est ma mémoire. C'est sans doute de ça dont veut parler Irene en me disant d'attendre que j'aille mieux.

          Je suis épuisée. Je me suis réveillée y'a pas si longtemps pourtant.

          — Excusez-moi. Mais Koichi m'a envoyé vous dire, que lorsque vous vous sentirez prête, nous nous remettrons en route.

          — Ah, nous repartons ? demande ai-je.

          — Oui. Nous nous sommes arrêtés ici pour vous soigner. Vous et votre amie.

          — D'accord. C'est quand vous voulez dans ce cas.

          — Très bien. Allons-y. finit-il.

          Je rejoins Koichi qui est déjà avec Irene. Ils avaient l'air de n'attendre plus que moi. Après les avoir rejoint, nous partons pour leur QG. Nous marchons pendant presque deux heures. Nous nous arrêtons sur une petite route, où nous sommes censés être récupérer par des véhicules.

          — Tu penses qu'ils rentreront avant nous ? demande une jeune fille à Koichi.

          — Je ne pense pas. Quoique... dit-il après réflexion. L'équipe trois arrivera sûrement avant nous.

          Je regarde Irene. Elle se ronge les ongles et ne tient pas en place. Elle sautille légèrement sur le sol, et me lance des regards.

          — Je peux lui dire ? demande t-elle. J'en peux plus de le garder pour moi ! Elle a le droit de...

          — Non, vous ne pouvez pas ! Je ne pense pas qu'elle soit apte à le supporter. répond Koichi. Et puis...

          — Je pense qu'on devrait lui dire pour...

          — Non ! Elle ne doit...

          — Ils sont morts, Fenrir !

          — Qu'est-ce que tu racontes ? demande ai-je difficilement.

          Mon cœur s'emballe et je commence à paniquer. Mes souvenirs me reviennent en pleine face. Je commence à hyperventiler et cache mon visage dans mes mains.

          — Non. Non. Ce n'est pas...

          Je sens Koichi qui se rapproche de moi. Mais je le repousse. Je ne veux pas me souvenir... Pas de ça.

— Fenrir ! crie Koichi. Essaie de te calmer ! Respire profondément.

Je retire mes mains de mon visage, et entends comme une détonation au même moment... Je vois Chris et Astrid en face de moi. Je cligne des yeux et Astrid est mes bras, son sang est sur mes mains. Mon cœur bat à cent à l'heure. Les larmes menacent de couler. Je tombe à genoux. Je n'ai pas envie de pleurer. Pourquoi je devrais pleurer ? Qu'est-ce que ça changera ? Je n'entends pas grand chose autour de moi. Je remplace ma tristesse par de la colère que je transformerai en haine. Koichi et ces hommes s'approchent lentement de moi. Ils ont l'air d'avoir peur de quelque chose. Je tente de me retenir mais...

— C'est ma faute. C'est ma faute. marmonne ai-je. C'est ma faute...

— Fenrir, calme toi... Tu m'entends ?

Fenrir TOME IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant