Fenrir TOME II

CHAPITRE 25

Yoho ! ✌️

          Moi, Orion, je tiens à m'excuser pour ces quelques derniers chapitres où il y a beaucoup de changements de point de vue. J'ai essayé d'en faire le moins possible, mais c'est quand même plus intéressant quand l'on suit les événements des deux côtés ! -de toute façon c'était soit ça, soit je sautais carrément une scène- :3

Je vous laisse avec la suite 😽

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PDV Fenrir :

Je m'approche de lui aussi prudemment que possible. Est-ce que je serais vraiment capable de... de lui ôter la vie ? Il le mérite. Tous autant qu'ils sont. Les six hommes s'éloignent. Je m'arrête derrière lui. Il s'est arrêté. Quelque chose cloche.

— Qui es-tu ?

Est-ce qu'il ressent vraiment ma présence ? J'ai à peine le temps de le voir se retourner qu'il me donne un énorme coup de poing à l'estomac. Il a une telle force que j'ai dû rouler sur une bonne dizaine de mètres. Je ne suis peut-être qu'une ombre et mon corps est à des milliers de kilomètres, mais la douleur elle, je la ressens bel et bien ! Je me relève et il m'attrape par le cou. Il est vraiment rapide ! Je n'y avais pas pensé, mais sous cette forme, je suis vulnérable. Je ne peux pas me défendre aussi aisément. Je n'arrive même pas à le repousser ! J'essaie de le griffer au visage, aux bras, lui donne des coups de pieds... mais rien à faire. Il me soulève. Je ne touche plus terre.

— Qui. Es. Tu.

Il ressert sa main autour de mon cou, avant de répondre à ma place.

— Mh. Un instant. Je vois... un homme aux cheveux bleus... Ah ! Je n'arrive pas à mettre le doigt dessus. Je me fais vieux ! pouffe t-il. Il avait un nom peu commun. Andréas, je crois ?

Je sens la haine prendre le dessus. Je devrais bien évidemment fuir, mais... comment ose t-il prononcer le nom de mon Père ?! Il n'a aucun droit ! Il resserre de nouveau son poing. Je n'arrive plus à bouger mes jambes, elles ne font que trembler. Je m'accroche à ses bras, essaie de les griffer tant bien que mal. Je n'arrive plus à reprendre ma respiration.

          « — Tiens le coup Fenrir ! J'essaie de nous faire rentrer. Encore quelques secondes... »

          — Dis-moi, tu ne serais pas sa fille à tout hasard ? Pour te jeter sur moi de la sorte, et avec une telle colère, tu ne peux qu'être la petite Fenrir. Celle que nous recherchons. N'est-ce pas ?

          Il se met à rire. Je commence à voir trouble, et mes mains se mettent à glisser de son avant-bras.

          — Si je te tues sous cette forme, qu'arrivera t-il à ton corps ?

          Il va me tuer. J'espère que les autres n'auront aucune vision. J'essaie de me calmer dans un sens, qu'ils ne ressentent rien qui pourrait leur faire du mal ou de la peine. Je me suis mise dans ce pétrin toute seule, ils n'ont pas à en payer les conséquences.

          — Avant d'en finir, et comme je suis un homme bon, je vais t'informer que ton Père, est toujours en vie. Dommage que tu ne puisses pas le revoir ou le trouver pour nous.

          Quoi... Comment... Ce n'est pas possible ! Les larmes montent. Pourquoi me mentir ? S'il était vraiment en vie, il m'aurait chercher. Je ne peux pas croire qu'il soit en vie et que... Il a forcément voulu me faire du mal. Je dois rester calme, ne pas me laisser envahir par mes émotions.

          — Adieu, petite.

          Mes mains tombent le long de mon corps.

PDV Christian :

           Elle a la tête en arrière comme si elle se faisait étrangler. Je prends vraiment sur moi pour ne pas paniquer. Elle serre ma main et celle d'Irene de toutes ses forces. Et d'ailleurs elle a du mal à déchiffrer ses pensées dans cet état, elle a donc arrêter. On essaie donc de la soutenir autant que possible. Ses bras tombent soudainement sur le sol. Siena s'est redresser au même instant, la main sur le cœur tout comme Crowley, Yu, Hégèmon, et même Nómin. La tâche noir s'en va quelques secondes après.

          Koichi l'allonge, s'approche d'elle et pose deux doigts sur son cou. Il pose ses mains l'une sur l'autre et les entrelace avant d'appuyer à plusieurs reprises sur sa poitrine. C'est irréel. Ce qui se passe sous mes yeux est vraiment irréel.

          — Irene... s'il te plaît, explique moi. Qu'est-ce que tu as entendu ?

          Elle a les yeux rivés sur Fenrir. Je ne suis même pas sûr qu'elle m'ait entendu.

          — Elle a réussit à faire en sorte que l'on ne ressente rien de trop affreux, jusqu'au dernier instant... marmonne Siena en prenant la main tremblante de Yu dans la sienne.

          — J'arrive pas à croire que même comme ça, elle arrive à penser aux autres avant elle-même.

          — Irene, je t'en prie répond moi. redemande ai-je au bord des larmes.

          — ...Il l'a tenait au-dessus du sol.

          — Irene. Regarde moi. demande Nómin en la forçant à la regarder. Ce n'est pas son heure d'accord ? Koichi réussira à la faire revenir. Ne vous inquiétez pas, ok ? Tout ira bien.

          — Vous l'êtes tout autant que nous. lui répond Irene.

          Je le regarde. C'est vrai qu'il a un peu baisser sa garde. On peut voir son inquiétude marquer sur son visage, malgré qu'il connaisse tout ce qu'il va arriver. Pour qu'il soit tout de même affecter, il doit tenir à elle autant que nous.

          — ...Je n'ai pas entendu aussi bien que je vous entends en ce moment, mais... commence t-elle. Il lui a dit, « qu'il est toujours en vie. »

          — Qui est toujours en vie ?

          Elle se retourne vers moi, les larmes aux yeux.

          — Andréas.

Andréas ?!

          — Qui c'est ?

          — ...Andréas, c'est le nom de son Père. répond Irene. Il a été tuer par le Kujo-Sha. Ou pas, visiblement.

          Fenrir se redresse d'un bond et se met à tousser sans interruption. Elle tremble comme une feuille. Nos regards se croisent. Nous trois. Irene, Fenrir et moi. Je sais qu'elle lit dans nos regards, et qu'elle sait que nous savons. Elle a l'air soulagé, et finit par se calmer.

          — Nous nous sommes arrêtés ?

          — Est-ce que ça va ?

          — Tout va bien ? redemande Crowley, puis tous les autres.

          — ...Oui. Je reviens.

          Elle sort de la charrette un peu pressé. Elle manque de peu de tomber en descendant. Nómin nous empêche de la suivre, mais il la surveille de loin. Elle se laisse tomber à terre à genoux. Dos à nous. Elle pleure. Je n'avais pas fait attention, mais depuis que l'on s'est retrouvé, je ne l'ai pas vu verser une seule larme. Elle avait les yeux humides certes, et elle a pleuré quand elle a eu cette vision avec l'aide de Mallaury, mais ce doit bien être la première fois depuis longtemps qu'elle pleure de tout son cœur.