Chapitre 26: Mensonges et vérité

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Natalya :

Je replie ma valise en prenant bien soin de ne rien oublier. Je m'assois un moment sur le lit à fixer la main qu'il a tenu plutôt. Je me suis surprise à vouloir allonger la discussion de tout à l'heure. Il a réussi à captiver mon intention du début jusqu'à la fin. Je ne sais si c'est lui qui m'a donné cette impression de sérénité et d'insouciance ou c'est seulement moi qui me sens seule. Je soupire légèrement avant de sourire en me rappelant la voix de journaliste qu'il avait prise. J'écris un message à ma petite bande pour les prévenirs que j'ai retardé mon arrivée d'un jour à la demande de madame Nardine. J'entends quelques coups à la porte avant de récupérer ma valise pour aller l'ouvrir. Il porte sa valise d'une main, habillé d'un jogging, regard plus sombre que jamais. Je me recule pour le laisser entrer ce qu'il fait à la seconde même. Il pose sa valise, se retourne et me prend la mienne des mains .

- Je vais vous aider...

- Ne vous inquiétez pas. Je peux m'en occuper seule. Dis-je en essayant de la récupérer.

- J'insiste ! Se contente-t-il de dire en emprisonnant ma main.

- D'accord...

Il relâche ma main et m'accompagne jusqu'à son ancienne chambre. Il dépose la valise sur le carrelage noir marbré pendant que je me perds dans la contemplation de cette chambre dont émane une force masculine. Les murs sont dans les tons gris clair à part un morceau du côté de la tête du lit bleu marine qui est plus foncé. Trois grandes fenêtres sont décorées de grands rideaux blancs taupes. Quelques tableaux avec des motifs géométriques sont accroché au mur. À gauche de la pièce, un bureau en bois massif sur lequel est posé une lampe est disposé avec une petite bibliothèque juste à côté. En dessous du lit bleu Marine et noir, un tapis d'une étrange matière bleutée est déployé. Au moment où je remarque la porte de la salle de bain, une voix me sort de ma contemplation.

- Ce n'est pas très féminin ni coloré mais j'espère qu'elle fera l'affaire.

- C'est vous qui l'avez décoré ? Lui demande-je en me retournant vers lui.

- Oui, je n'aime pas vivre dans un endroit où je n'ai pas eu mon mot à dire. M'explique Zakhar en s'appuyant sur son bureau.

- C'est très joli, vous avez bon goût.

- Que ne sais-je pas faire ? J'excelle dans tout les domaines. Ça en devient presque injuste pour les autres... Soupire-t-il avec malice.

- Je dirais... Aimer ? Lui demande-je avec une malice complice.

- Touché, mais c'est un peu dur de retourner mes confessions contre moi-même...

- Faut en vouloir qu'à vous-même ! Réplique-je en le défiant du regard.

Il me sourit et se relève de son appuie tout en déclarant d'une voix plus amène et douce :

- Je vais vous laisser, dit-il avant de se retourner. Et au sujet du chien, il est dans la chambre de Marco alors il ne vous embêtera pas.

- Merci beaucoup.

- Mais de rien...

- Avant de vous en aller, vous sauriez m'indiquer où ce trouve Nikolai ? Lui demande-je quand il s'apprête à disparaître derrière la porte.

- Et pourquoi donc ? Me questionne-t-il en se retournant le regard plissé.

- Je veux éclaircir les choses avec lui pour pouvoir l'aider lui et Dereck.

- Il est dans la chambre au fond du couloir, rétorque mon interlocuteur avant de s'arrêter. Bonne nuit...

- Bonne...

Une affaire d'avocats Où les histoires vivent. Découvrez maintenant