Chapitre 11: Une nuit en enfer !

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Zakhar

Je cogite un peu et il n'y a que 2 solutions possibles : J'appelle une personne de confiance qui la ramène ou je lui prends une chambre dans l'hôtel. Elle tourne sur elle-même assise sur le tabouret. Je me passe une main sur le visage et respire profondément. Je la déteste mais je peux pas la laisser seule dans cette situation. Foutu conscience ! Qu'est-ce qu'elle peut être ennuyeuse ! C'est bon , j'ai la solution. J'envoie un message à Nikolaï pour qu'il se ramène. Il la connaît et c'est une personne de confiance. Il doit juste se ramener. Je sors de mes songes à cause d'une mélodie à la fois inquiétante et reposante.

-" ...Vse skroet noch' nemaya, Za toboy kradetsya on, I vot-vot poymaet.Tili-tili-bom, Krichit nochnaya ptitsa, On uzhe probralsya v dom,K tem komu ne spitsya..."

(Ferme les yeux tout de suite.Quelqu'un marche dehors et frappe à la porte.Tili tili bom.Un oiseau de nuit crie.
Il s'est déjà faufilé dans la maison.)

Je sais pas si je dois rire, être choqué ou m'enfuir. Mais pourquoi est-ce qu'elle chante cette berceuse de psychopathe ? Le problème, c'est qu'elle chante dans le bon rythme et c'est déroutant. Elle n'arrête pas de chanter et pose sa tête sur le bar en se tripotant les doigts. Mais qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu pour mériter ça ? Quand la berceuse prend fin , elle se retourne vers moi et me pointe du doigt en manquant de me crever un œil.

-" Vous avez de lonnnngs cils. C'est des vrais ? "

Je suis trop épuisé pour lui répondre alors je décide de l'ignorer en attendant que Nikolaï daigne lire ses messages. Soudain le téléphone de Johnson sonne. Elle vide toute sa pochette sur le bar avant de ramasser son téléphone et décrocher. Je suis de plus en plus agacé puisque je dois ramasser ses affaires.Je suis pas sa bonne ! Merde! Je suis sûr que la veine dans mon cou est ressortie. Je vais exploser si je dois encore la supporter.

-" Ohh Dede ! C'est toi ? "
-"..."
-" Je suis pas rentré "
-"..."
-" Où ? Au bar ! Je devais bire pour me calmer."
-"..."
-" Je sais plus. "
-"..."
-" Non.. un tout-petit peu et puis le vilain barmen ne veut plus me donner de verre et l'ange de la mort veut pas m'aider!"
-"..."
"Bah si , tu veux lui parler? "
-"..."

Je sais pas à qui elle parle et je m'en fiche tant que la personne est apte à venir la chercher. Elle me tend le téléphone et je lui prend pour demander à la personne de me délivrer d'elle.

-" Allô ? C'est Zakhar Volkov au téléphone. Elle est complètement soûle. Vous pouvez venir la chercher ?"
-" Zakhar ? C'est toi , mon pote ?"
-" Dereck ? T'es en Espagne , rassure-moi !"
-" Non , désolé. Écoute-moi bien ; quand elle est soûle, elle est impulsive, enfantine et déchaînée. Il faut que tu la surveille s'il te plaît. "
-" Je peux rien faire pour elle à part l'emmener dans une chambre d'hôtel pour passer la nuit."
-" Tu veux la laisser seule ? "
-" Ouais !"
-" Surtout pas ! Une fois, elle avait quitté son appartement à 3 heures du matin. Si une voisine ne l'avait pas trouvée..."
-" Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ! Mec, ça fait un jour que je la connais ! Si le lendemain elle se rappelle de rien, je sais même pas de quoi elle pourrait m'accuser quand elle verra qu'elle est dans ma suite !"
-" Si quelque chose lui arriverait, tu auras ça sur la conscience ! Je.. S'il te plaît, Zakhar ! Si tu veux pas , appelle Nikolaï au moins !"
-" Il batifole avec une blonde alors il répond pas à mes messages."
-" Zakhar, s'il te plaît..."
-" C'est bon , Mini Droski, je m'en occupe. Je suis pas un salaud ! "

Sur ces derniers mots, je raccroche. À nous deux l'alcoolique. Je lui rends son téléphone et maudis l'univers pour ce que je m'apprête à faire.

-" Il vous a dit quoi ?"

-" Venez ! Vous savez marcher seule ? "

-" On va où ? "

-" Dormir !"

Une affaire d'avocats Où les histoires vivent. Découvrez maintenant