chapitre 17: Élémentaire mon cher Watson

821 91 2
                                    

Zakhar

Cette chieuse m'a un peu remonté le moral, je dois le reconnaître. Mais à en juger son expression, elle regrette déjà sa proposition. Madame n'aime pas mettre sa fierté de coté. C'est une femme fière qui veut prouver au monde qu'elle peut se débrouiller seule. Même si j'ai encore du mal avec son entêtement, je trouve que c'est admirable.

-" Ne me dites pas que vous le regrettez déjà ? " Lui demande-je rictus aux lèvres.

-" Ai-je insinué une telle chose ? " Rétorque-t-elle ennuyée.

-" Vous n'en avez pas besoin. Votre visage parle pour vous. "

Elle souffle en levant les yeux au ciel pour me montrer à quel point je la fais chier. Elle pianote sur son téléphone et me regarde droit dans les yeux avec son regard sérieux.

-" J'ai failli oublier mais j'ai besoin des antécédents de mademoiselle García . "

-" Vous les aurez demain. "

-" Non, il me les faut aujourd'hui , me dit-elle en grimaçant. Sinon, je n'aurais pas demandé votre aide. "

-" Vous avez vu l'heure ? " Lui dis-je en lui montrant l'écran de mon téléphone.

-" Merci, je vois bien qu'il est 21 heure passée. " Répond-t-elle sarcastiquement.

-" Je vais voir ce que je peux faire pour vous. Attendez le temps que je passe un coup de fil. "

Elle acquiesce et je pars m'asseoir sur mon bureau téléphone à la main. Je passe un coup de fil à Marco et il décroche quelques minutes plus tard. Je lui explique la situation en quelques mots .

-" Tu as compris ? il me les faut pour aujourd'hui. "
-" Je vais voir ce que je peux faire pour toi." Soupire-t-il exténué.
-" Hum, à tout à l'heure..."
-" Ne t'attend pas à grand chose..."
-" Tu m'as jamais déçu, Marco, commence-je calmement. Alors, je doute que tu me déçoive maintenant que tu connais les enjeux. " Dis-je confiant.
-" À tout à l'heure, le maître chanteur. " Rit-il en faisant référence à la pression que je lui ai mise.

Je raccroche et regarde la demoiselle qui n'a pas arrêté de me fixer pendant mon appel téléphonique. J'ai un sourire carnassier en plissant les yeux.

-" Je suis si beau que ça que vous n'arriviez pas à détourner le regard ?" Je lui demande une lueur enjôleuse dans les yeux.

-" Supprimez-moi vite cet air arrogant de votre visage. Je vous regardais parce que j'attendais le verdict ! " Vocifère-t-elle avec rudesse.

-" Je vous taquinais seulement, m'explique-je en levant les mains en signe de paix. Vous connaissez le second degré ?"

-" J'aurais le dossier quand ?"

-" Quand Marco me l'amènera. " Me contente-je de répondre en me rasseyant face à elle.

-" Combien d'autres défauts avez-vous mis à part l'amabilité et la précision ? "

Elle me regarde d'un air faussement réprobateur et rictus aux lèvres. Je lève un sourcil pour marquer ma surprise.

-" Vous savez taquiner les gens, m'exclame-je faussement surpris. Oh mon dieu, mademoiselle Johnson a un sens de l'humour... Bien à elle. " Réplique-je diaboliquement.

-" C'est parce que vous en êtes jaloux, monsieur. "

-" Bien sûr, surtout celui de quand vous êtes bourrée. Vous êtes sûr de ne pas vouloir de verre ?" Réplique-je avec un sourire malicieux.

-" Vous voulez pas vous taire ?" Dit-elle en me regardant d'un air mauvais .

-" En attendant l'arrivée du dossier, vous ne voulez pas qu'on revoit ensemble les éléments à notre disposition ?"

Une affaire d'avocats Où les histoires vivent. Découvrez maintenant