Chapitre 19: Confession et regrets

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Zakhar :

Je la regarde partir en courant pour se réfugier à l'intérieur de son hôtel et j'arrête le moteur de ma voiture. J'appuie ma tête contre mon siège et inspire profondément. Je suis un peu perplexe par rapport à ma réaction de tout à l'heure. Je me déteste d'avoir commis un geste impulsif et puéril et pourtant je ne le regrette pas. Je sais que je n'aurais pas dû m'approcher d'elle de cette manière ni la coincer contre ce foutu bureau. Je l'ai fait pour une raison totalement égoïste. Je ne comprenais pas toute ses réactions. Elle a avoué saoule qu'elle a subi une chose par le passé qui la hante et aujourd'hui, elle a fait une crise d'angoisse liée à la mention d'un viol. Je voulais savoir si ma théorie était juste. Elle a déjà vécu une agression, ça, j'en suis plus que certain. Son air effrayé contre le bureau appuie mes dires. Quand j'ai levé la main, elle a fermé les yeux et détourné le visage comme si... Elle avait peur que... Je la frappe ? Elle vivait avec un amant violent ? Il la battait et la violait ? Vivait-elle dans un foyer violent ? A-t-elle assisté à une agression ? Je m'humecte les lèvres face à tant de questions sans réponses. Qu'est-ce qui t'est arrivé, Natalya Johnson ? Je ne sais pas si je veux connaître la réponse à présent. Mais dire que je l'ai fait seulement pour cette raison serait mentir. Elle m'intrigue et cela, je ne peux le nier.

Il se fait tard, je devrais rentrer mais avant je passe un coup de fil. J'explique à Marco ce que je veux et mon plan.

- Mec, tu me prends pour ton esclave ? Tu m'appelles à l'heure que ça te chante pour des boulots merdiques !

- Tu me dois bien ça après... ce qui s'est passé en Am...

- C'est bon ! Ne me le rappelle plus... Ce que tu peux être insupportable ! Réplique-t-il vexé.

- Fais ce que je te dis et je serais très facile à vivre... Je te laisse.

- Attends ! Je vais faire un tour en Russie bientôt.

- Et alors ? Tu ne me préviens jamais d'habitude. Lui dis-je suspicieux.

- Je vais y rester un long moment. Surprise ! Tu es touché ? Quel merveilleux ami, je fais ! Moi aussi, j'aimerais m'avoir comme cadeau...

- Cadeau ? J'espère que je me trompe. Si je comprends bien, tu veux... squatter chez moi ?

- Comment as-tu deviné ? Mais qu'est-ce que vous êtes perspicace maître Volkov ! Me répond-t-il tout guilleret.

Il se goure lourdement s'il pense que je vais l'héberger. Une semaine avec lui m'a bien suffit. Il a aucun respect pour la vie privée d'autrui. En plus, squatter chez-moi pendant un long moment ? Il pense que je ne sais pas ce que ça veut dire ?

- Je préfère encore m'arracher les testicules que de vivre avec toi pendant quelques mois. Je réponds sans note d'humour à sa tirade.

- Tu es trop froid, me reproche-t-il. Les gens ont des humains pour amis et moi, j'ai un iceberg. S'apitoie-t-il sur son sort.

- Bref, c'est non. Si tu veux, je te prête mon ancien appartement mais squatter chez-moi est non envisageable !

- Coeur de pierre !

Je raccroche et direction l'hôtel. Je monte dans ma chambre et je croise Nikolaï dans le salon un peu éméché. Il me fait un drôle de sourire avant de se ruer vers moi et de m'agripper au cou. Il a perdu la raison ? Il me fixe avec ses yeux bleus clairs embués de larmes. Je fronce les sourcils d'incompréhensions. Il était en forme hier matin alors qu'est ce qu'il lui prend. J'essaie de le repousser légèrement contre le canapé mais il s'accroche.

- Mais lâche-moi ! Lui dis-je en le poussant plus violemment .

Il perd l'équilibre et tombe au sol. Pris de remords, je l'aide à se relever. Il s'appuie sur moi et pose sa tête sur mon torse en reniflant . D'accord, là, ça devient vraiment gênant.

Une affaire d'avocats Où les histoires vivent. Découvrez maintenant