Une affaire d'avocats

Chapitre 54 : Situations tumultueuses

Natalya :

Je me retrouve avec Marco dans mon bureau à discuter de la faveur que je lui ai demandée. Je sais que même s'il a accepté de m'aider, il n'est pas emballé à cette idée. Il aurait préféré que je procède autrement, mais je préfère agir de façon téméraire et foncer dans le tas. Il m'a accompagné au travail pour faire l'état de la cyber sécurité de Droski&Volkov comme c'est son entreprise qui gère cela et en même temps mettre en place la première partie de mon plan.

- Pour être honnête... Je trouve que tu es follement courageuse, mais je pense que faire une croix sur tout ça n'est pas la solution.

- Je n'ai plus d'autre choix ! J'y arrive plus ici... Je ne supporte plus le sexisme, leurs incandescences et leurs hostilités.

- Putain, mais tu es toi ! Écoute... J'admets que ce sont des connards et que ça doit être dur à encaisser, mais... Tu les laisses gagner de cette façon et de toute manière avec les mesures que Zakhar va prendre, ça va se calmer.

- Je sais... Mais j'ai besoin de lever le pied un moment.

- Tu peux le faire d'une autre manière... Je ne sais pas... C'est toi qui vois. Je m'inquiète seulement pour toi. Tu devrais te demander si tu ne choisis pas le choix qui est le moins dur...

- Tu trouves ce que je m'apprête à faire facile ? Tu ne sais pas à quel point c'est difficile ! M'exclame-je outrée de ses propos.

- C'est difficile certes, mais tout quitter, c'est bien trop facile ! Bats-toi bon sang ! Tu m'as rabâché à notre rencontre à quel point tu es forte. Prouve-le... Ne fais pas un choix que tu regretteras...

- Marco... Honnêtement, je ne sais pas trop quoi faire... Et je préfère ne pas y penser pour le moment, alors s'il te plaît change de sujet...

- Comme tu le souhaites...

Il hausse les épaules avant de rejeter sa tête en arrière pour fixer le plafond. Je profite de ce moment pour ouvrir mes mails.

- Sinon, toi et Zakhar avez concrétisé ? Rouvre-t-il la conversation au bout d'un certain temps .

- Ferme-la, tu veux ?

- Non, mais je me posais des questions... Toi et lui, seuls... Sur un lit... Durant une nuit aussi froide...

- Tu n'as qu'à lui demander ! Aller, oust ! Du vent ! Réplique-je en lui montrant la porte.

- Pourquoi personne ne veut rien me dire ! Rouspète Marco en s'en allant déçu que je n'aie pas alimenté sa curiosité mal placée.

Je le regarde refermer la porte derrière lui avec un sourire aux lèvres. Je savais que Zakhar était respectueux, mais, le redécouvrir à travers d'autres actes me fait totalement fondre. Je suis à présent sûre que l'on n'en fait pas deux des Zakhar. J'hésite affreusement à aller le retrouver dans son bureau malheureusement, je ne tiens pas à passer pour la copine pot de colle. Je soupire intérieurement avec un petit air de chien battu. Si ça n'arrive qu'une fois, ce n'est pas si grave, non ? Non, Natalya, ce n'est pas bien ! C'est votre lieu de travail... Je laisse mon regard se promener sur mon bureau avec dépit, mais mon attention est attirée par le canapé sur lequel moi et Zakhar avions failli s'embraser. J'émets un léger rire au souvenir de cette nuit assez bizarre... Tant pis ! Je vais aller le voir... Je veux être un pot de colle aujourd'hui... Où est le souci ?

Je me lève avec détermination pour aller le voir lorsque la porte s'ouvre et qu'il apparaît devant moi. Il me regarde un peu surpris de me trouver juste devant lui une brève seconde. Il referme la porte derrière lui avant de s'appuyer sur celle-ci avec un mini-rictus au coin de ses lèvres.