Chapitre 28 : Cadeau

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Natalya :

J'essaie de reprendre mon souffle assise sur le sable pendant que mon tortionnaire se trempe les pieds dans la mer.

- Ils sont où les autres ? Hurle-je à son encontre.

- J'ai changé l'itinéraire. J'en ai plein le dos de leurs enfantillages ! Éleve-t-il la voix à son tour en remettant ses chaussures.

Je me relève et m'approche de lui furieusement. Quand je l'atteint, il me sourit déjà malicieusement avec son air de beau gosse à deux balles en me dominant de toute sa hauteur.

- Vous m'avez fait courir comme une forcenée pour les rattraper pour au final m'emmener sur une plage déserte ! Lui reproche doigt pointé vers lui.

- Vous dramatisez, à vous entendre parler, on croirait que je vous ai kidnappé...

- Mais vo...

Mes mots meurent dans ma bouche puisqu'il m'a attiré à lui par les bras tête inclinée de façon à ce que nos nez se touchent. Mon regard étonné croise son regard noirâtre enjôleur qui se délecte de la situation. Un regard presque insolent qui me défie de le repousser. C'est avec le coeur battant la chamade que je parviens à soutenir son regard.

- Vous avez pris la mauvaise manie de m'agrip.. pper les bras ! Lui dis-je en m'extirpant de son emprise.

Un lent sourire se dessine sur ses lèvres avant qu'il ne se tourne vers la mer en m'ignorant totalement.

- C'est une plage privée ? Lui demande-je pour oublier le trouble qui grandit en moi.

- Non, il est six heures et quelques du matin, il n'y a pas grand monde sur une plage à cette heure-ci. Dit-il toujours sans se retourner.

- On y retourne ?

- En courant ? Demande mon interlocuteur en m'offrant un regard au coin.

- Non, mis à part si vous me portez .

- Que c'est tentant ! S'exclame Zakhar en se retournant complètement avec un grand sourire démoniaque.

- Non, mais enfin je plaisantais ! M'explique-je un pas en arrière.

Il avance avec cette lueur espiègle dans les yeux et je me recule choquée que ma plaisanterie ait pris cette ampleur. Une brève lueur diabolique traverse ses yeux et je me retourne pour prendre mes jambes à mon cou. J'entends ses pas derrière moi et j'accélère. Le temps d'un instant, j'oublie qui je suis et profite seulement de ce sentiment de joie et de mon élan enfantin qui me submergent . Je l'entends rire ce qui provoque mon sourire. Je cours vers une destination inconnue. J'étais tellement submergée par l'instant que je n'ai pas fait attention où je m'étais les pieds ainsi je me suis vautrée sur le sable. Essoufflée avec ma queue de cheval sur le visage, je me retourne pour lui lancer bêtement du sable sur les pieds pour pas qu'il m'atteint. Devant mes vaines tentatives, il s'est arrêté droit comme un piquet et il a explosé de rire à gorge déployée. Un rire grave mais doux à la fois qui me fascine. Je me met à rire aussi à cause du ridicule de la situation. Je m'allonge et il m'imite en essayant de calmer son fou rire.

- Vous allez bien ? Demande-t-il calmer de son fou rire avec un air légèrement inquiet.

- Pas de bobo !

- Oh mon dieu ! Ça fait longtemps que je n'ai pas autant rigolé...

- Ravie que mon ridicule et ma peine vous fassent rire. Dis-je faussement blessé main sur le coeur.

- Maître Johnson, copiez-vous mes manies ? Demande-t-il en s'asseyant avec un air mi indigné et mi malicieux.

- L'élève aurait-il dépassé le maître par hasard ? Demande-je en m'asseyant à mon tour.

Une affaire d'avocats Où les histoires vivent. Découvrez maintenant