Star-crossed souls, part 1: Sunset

Chapitre 5

Le lendemain la journée de Kylo Ren avait été rythmée à la milliseconde près, un agenda concocté par le général Pryde lui même, qui était d'ailleurs fier de son travail.
Il énonçait, dans le réfectoire des généraux, les rendez-vous et tâches les unes après les autres, Kylo à ses côtés, écoutait méticuleusement.
«-Aujourd'hui nous sommes conviés dans la salle du trône Suprême pour le compte rendu des travaux individuels, une réunion à distance sera faite avec le Capitaine Demali depuis les colonies. Hux, qui observait, le ventre noué, le vieux Pryde orgueilleux parler se redressa, enfin une bonne nouvelle. Et enfin, le conseil suprême habituel portera sur les sujets de discussions pour la réunion financière sur Cantonica, veillez à avoir de quoi dire.» ajouta Pryde.
Comme d'habitude depuis deux semaines maintenant, Kylo se retira, laissant les généraux prendre leur petit déjeuner, il espérait secrètement que Pryde lui demande de rester ici. Mais non, il le suivit et traversa la pièce, marchant dans l'ombre du Suprême Leader dont le visage se durcissait pour cause de cet agacement qu'il avait du mal à contenir. Mais Kylo sentait aussi le regard du général Hux le scruter, le rappelant que Pryde faisait bien d'être là malgré tout, pourtant Le roux était passé à autre chose, la jalousie avait laissé place à l'audace et à la fourberie mais ça, Ren ne l'avait pas remarqué. Hux voulut sourire lorsqu'il vit Ren refermer la porte derrière lui, ordonnant à Pryde de rester dans la salle, cet enfant capricieux était incorrigible. Il songea, le visage détendu, à ce que Selemn aurait pu dire de cette situation. Se sentant partir, il se redressa brusquement, ça n'est ni le lieu, ni le moment de se laisser aller à ses fantasmes.

De l'autre côté, dans le couloir froid et désert, Kylo grogna, passant devant ses chevaliers qui se mirent à le suivre, Pryde avait quant à lui finit par s'en aller.
«-Ton emploi du temps ne te plaît pas? Ricana Cardo.
-Ce vielle impérial est insupportable! Avoua Ren, tandis qu'il haussait le ton involontairement.
Ses chevaliers se regardèrent, d'un côté Pryde avait effectivement l'air très envahissant, et de l'autre ils savaient très bien que leur maître n'était pas très ouvert aux coopérations de toutes sortes.
-Mais il faut avouer qu'il fait bien son travail.
-Oui avoue le. renchérirent Kuruk et Ap'lek.
C'est à ce moment que Ren se figea, et souffla profondément, il faisait un peu trop bien son travail à son goût.
-Qu'est-ce qu'il t'as dit? Cardo avait compris le mécontentement et la frustration de son maître.
-Il ne fait que me "suggérer" l'extrême inverse de ce que je demande! Ce n'est plus un conseiller dans ce cas là, je ne suis pas avec lui toute la journée pour avoir l'air d'un incompétent. Et le voilà emporté à nouveau.
En faisant de petits gestes des mains, Trudgen le calma rapidement, pas besoin de rayer un mur pour cela. En réalité, ce à quoi Ren faisait allusion c'était à l'insistance de Pryde envers la mise à prix de la tête de Rey, c'était impensable pour le jeune Suprême Leader tourmenté, et c'était aussi impensable de l'avouer.
-Très bien, fit Vicrul qui continua sa route, mais cela n'est qu'une question de temps. Et puis ça n'est pas une raison pour ne pas te reposer...» le chevalier se retourna, désigna son maître du doigt.
Kylo eut un moment de réflexion avant de comprendre à quoi il faisait allusion: à ses cernes, sa très mauvaise mine. Là aussi, la vérité était tout autre et inavouable, inacceptable pour la partie sombre du vrai tueur sanglant nommé Kylo Ren, il ne dormait pas par crainte de revoir Rey, ou par hâte... ou les deux. La veille il l'avait vu, la veille il avait perdu le contrôle... et n'avait pas osé dormir de la nuit, cette fois-ci, même si ça lui brûlait l'esprit de le dire, il avait attendu qu'elle réapparaisse, endormie, pour qu'il puisse l'avoir un peu pour lui, pour la contempler. Par la force! Il mériterait de se faire trancher la tête à coup de sabre pour penser une telle chose, et dire qu'il s'était juré, face à elle, de la tuer, il se mordit la langue jusqu'au sang à la place, poursuivant son chemin dans le dédale qu'était la base d'Alzok III.