Premières neiges (Kny Giyuu X Oc)

Soins

Le soleil se lève sur le village. La température est redevenue normale, tout va bien. Je vois des silhouettes au loin, il me semble que ce sont des furtifs. Je les rejoins, accompagnée de Nitta. Ils sont de dos alors je les interpelle.

" Excusez-moi, je suis désolée de vous déranger, serait-il possible de voir Shinobu-san en urgence. Si elle ne veut pas, prévenez-là que vous venez de la part du pilier de la glace et du pilier de l'eau."

Ils sursautent tout en affichant des têtes ahuries avant de se reprendre.

" Ah ! Euh, oui, tout de suite madame.
- Laissez-moi porter le pilier de l'eau, je vais l'installer dans une chambre. Vous n'êtes pas en état pour vous occuper de lui comme ça.
- Je penses que ça ira, occupez vous plutôt de cette femme, elle mérite plus de soins que nous."

Les deux furtifs ont l'air supris mais s'exécutent malgré tout. Après toutes ces années, j'ai pris l'habitude de m'occuper de patients quand Shinobu manque de monde pour tout gérer et je sais bien qu'elle réserve généralement une pièce pour les piliers blessés.

Je dépose Giyuu sur un lit et l'enroule dans une épaisse couverture. Ça, c'est fait, je peux maintenant m'occuper un minimum de mes blessures. Tout d'abord, je vais soigner ma brûlure, c'est ce qui est le plus important. À part ça, je n'ai rien de très important, ça peut attendre.

Je m'assieds ensuite sur un tabouret proche du lit de Tomioka. Je lui prends la main, elle est gelée. Est-ce que c'est normal que je m'inquiète autant pour lui ? J'ai peur d'avoir été trop lente et qu'il ne s'en remette pas.

Je suis épuisée, je pose ma tête sur le bord de son matelas et ferme les yeux sans pour autant parvenir à m'endormir. Je n'ai pas envie de bouger d'ici. Je veux rester à ses côtés encore un peu.

" Bonjour Megumi-chan. Tu m'as appelé en urgence ? Oh, je dérange peut-être ?"

Je sursaute en entendant la voix de Shinobu. Mon visage vire instantanément au rouge pivoine tandis que je me tourne vers elle. Heureusement que ce n'est pas quelqu'un d'autre qui est entré, je crois que je serai morte de honte.

" Ah ! Euh ! Oui ! Enfin non ! Aucun problème ! Enfin si mais non. Il y a un problème mais ce n'est pas toi.
- Calme-toi, il n'y pas le feu. Qu'est-ce qui vous est arrivé pour vous mettre dans cet état ?
- Longue histoire avec des démons. Il faisait vraiment très froid et il s'est retrouvé blessé et par une suite d'événements, on s'est retrouvé ici.
- Déjà tu devrais te changer, tu dois mourir de froid dans cette tenue et ensuite, tu iras prendre une couverture pour te réchauffer pendant que je m'occupe de lui. Et profites-en pour te reposer un peu.
- J- J'y vais..."

Je vais rapidement prendre un uniforme dans le placard avant d'aller me changer. Je retourne vers Shinobu qui s'affaire à soigner Giyuu.

" Dis... Tu penses qu'il a s'en sortir ?
- N'importe qui d'autre ne s'en serait sûrement pas sorti mais je ne sais pas par quel miracle, il a inconsciemment utilisé le souffle pour ralentir les effet du froid et atténuer l'hémorragie. Ça va être compliqué mais il a ses chances.
- Ça me rassure.
- Tu sais, tu devrais vraiment lui parler avant qu'il n'arrive quelque chose à l'un de vous deux. Vu notre métier, on risque toujours de pas se revoir.
- Je sais, je devrais. Je voulais vraiment le faire mais je n'ai pas vraiment eu le temps à cause de ces démons.
- Au fait, je n'ai pas osé te demander mais comment tu t'es retrouvée chez lui ?
- J'ai trouvé son corbeau blessé près de chez moi et il m'a prévenue, ne va pas te faire d'idées.
- L'antiquité qui lui sert de corbeau a réussi à se rappeler d'aller chercher de l'aide, du fait que tu étais la personne la plus susceptible d'être libre et de venir vite, de là où tu habites et de comment y aller ?
- Il faut croire.
- Impressionnant, même cette vieille chose a remarqué. Passe-moi le flacon qui est sur le meuble derrière toi s'il-te-plaît.
- On ne va pas épiloguer quinze ans là-dessus non plus. Tiens.
- On pourrait épiloguer bien plus longtemps que ça là-dessus tu sais ?
- Tu es exaspérante, t'es au courant ? Au fait, je me demandais, tu sais comment vont les garçons qui se sont battus contre la sixième lune ?
- Joli changement de sujet. Je crois qu'ils ont tous les trois repris le travail. Kamado-kun devait aller au village des forgerons si je me souviens bien.
- C'est bien, ils se sont vite remis. J'espère que tout se passera bien pour eux.
- Plutôt que d'espérer que les autres aillent bien, tu devrais faire attention à toi, ce n'est pas normal que je te vois aussi souvent ici.
- J'ai des circonstances atténuantes, je venais pour un blessé et pas pour moi. Je ne serai pas venue pour de simples égratignures.
- Tu veux parler du bandage que tu as sur le bras actuellement.
- C'est rien, juste une brûlure.
- Et après tu vas dire que je suis irrécupérable... Je jetterai quand même un œil à tout ça quand j'aurai fini avec lui.
- C'est pas la peine je te dis, ce n'est rien.
- Je suis ton médecin alors si je te dis que je jetterai un œil là-dessus tu n'as pas à le donner ton avis, je le ferai et c'est tout.
- Alors on me soigne de temps en temps et on monte sur ses grands chevaux maintenant ?
- Oui. Tu vas vraiment finir par te tuer à la tâche si tu refuses toujours qu'on t'aide.
- Je risques pas de mourir de si tôt vu le médecin fantastique que j'ai.
- Le médecin fantastique ne sera pas toujours là alors commence à faire un peu attention à toi.
- Je suis plus vieille que toi je te rappelle, je serai sûrement morte avant toi.
- Arrête de dire des choses déprimantes comme ça.
- C'est toi qui a commencé je te rappelle.
- En plus, on ne sait jamais ce qui peut arriver face à un démon trop fort pour nous.
- Je suis sûre que tu trouveras toujours un plan pour t'en sortir sans aucune perte. Après tout, c'est ce que tu as toujours fait.
- J'aimerais que ce soit toujours possible. J'ai fini ! Montres-moi ce bras."

Je relève ma manche elle enlève délicatement le bandage pour vérifier que tout va bien puis en refait un plus propre avant de se diriger vers la sortie.

" Bon, j'ai fini. Repose-toi bien.
- Merci. Je vais faire de mon mieux."

Elle sort ensuite de la pièce. Je dois avouer que c'est reposant de parler avec elle. J'ouvre la fenêtre et regarde le paysage. Une brise légère caresse mon visage, c'est fou de voir à quel point les années passent mais rien ne change. J'aimerais bien que tout reste comme ça encore un peu.

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NdA

Salut ! Je suis très légèrement beaucoup trop fatiguée alors je vais tâcher d'être brève aujourd'hui. Déjà j'espère que ce chapitre vous a plût, merci beaucoup de l'avoir lu. Deux chapitres en trois jours, j'ai tellement l'impression d'être productive (c'est sûr qu'entre un mois et deux jours le choc ets violent). C'était juste une petite transition avant d'arriver dans des plus gros morceaux. Du coup je m'amuse à caser des petits foreshadowing très peu discrets. Comme toujours, je suis à l'écoute pour toute erreur, faute, incohérence, coup de soleil, grippe... Je crois que je me suis perdue en route mais vous avez l'idée. Je me suis un peu perdue alors je vais y aller. À bientôt pour un nouveau chapitre !