Chapitre 6

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Quand je reprends connaissance, je sais malgré mes yeux fermés que je suis allongée par terre. J'ai dû faire une espèce de malaise en me levant trop vite, et j'ai déliré pendant quelques minutes. Mais maintenant, toute cette folie doit être terminée. Avant d'ouvrir les yeux, je secoue vivement la tête en soupirant. Mes rêves sont de plus en plus bizarres, et ça commence presque à me faire peur. Je devrais peut-être prendre une journée de repos et aller voir un médecin. Non, finalement ça n'a pas de sens. Qu'est-ce que je lui dirais, hm ? Que je rêve d'une personne qui n'existe pas et que je ne sais plus faire la différence entre le rêve et la réalité ? Il me prendrait pour une folle, c'est sûr. Non, je vais juste reprendre mes esprits et continuer de vivre ma vie en espérant que tout ça s'arrêtera tout seul.

Sauf qu'en rouvrant les yeux, ce que je vois ne correspond pas du tout à cette idée. Au plafond, une lumière blanche et désagréable m'aveugle. Ce n'est pas la lumière de mon appartement, ça non. C'est celle de la cellule où le Loki de mes rêves est enfermé.

Après un long soupir, je me rassieds sur le sol froid et secoue la tête de gauche à droite. Allez Maya, réagis maintenant. Tu es en train de rêver, pince-toi et tu verras.

Oui, cela aurait pu m'aider à me calmer. Sauf que lorsque je me pince le bras, je le ressens. Ce n'est pas qu'une impression, ce n'est pas une illusion de mon esprit, je le ressens vraiment.

Qu'est-ce que ça veut dire ?

Je relève alors la tête, et peux voir que Loki me regarde en souriant. Son sourire n'a rien d'aimable, non, il est... machiavélique.

— Te revoilà, gamine. Et cette fois-ci, tu es là pour de bon.

— Quoi ?

Une deuxième fois, Loki s'empare d'un petit caillou dans un coin de sa cellule et le jette sur moi. Sauf que contrairement à la fois précédente, la pierre ne me traverse pas. Elle se frappe contre mon ventre avant de retomber par terre. Et je l'ai senti.

Ce n'est pas possible. Ce n'est vraiment pas possible.

Pourtant, avant que je puisse redire quoique ce soit, Loki me devance. Il vient s'accroupir en face de moi, et attrape une mèche de mes cheveux avec une intensité particulière sur le visage. Quelque chose... de malicieux, et de gourmand, comme s'il était face à une douceur qu'il allait manger toute crue.

— Ma chère petite, me dit-il ensuite dans un sourire malicieux, il semblerait que tu aies en ta possession un don... plutôt incroyable. Je ne sais pas comment, ni pourquoi, mais il me parait clair désormais que tu as le pouvoir de voyager entre les réalités. Maintenant que tu es là, et je veux dire vraiment là, tu vas pouvoir m'être utile.

Mischief's RealityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant