Mischief's Reality

Chapitre 26

— Loki, qu'est-ce qui t'a pris ? Pourquoi tu as fait ça.

— Pour la deuxième fois Maya, répond celui-ci, je ne vois pas de quoi tu parles.

Loki a envoyé son frère entre les griffes du Grand Maître et de ses stupides combats. Je le sais, je ne suis pas idiote. Heureusement pour lui, Thor s'en est très bien sorti même sans faire usage de ses dons peu communs, comme en abattant la foudre sur son adversaire par exemple. Mais ça ne change rien : il n'aurait pas dû faire ça.

— Allez Loki, reprends-je donc, ça suffit. Je ne suis pas aussi bête que ton frère et toi semblez le penser. Et tu sais très bien qu'il pourrait avoir des problèmes si le Grand Maître découvrait qui il est sous l'apparence que je lui ai donnée. Alors dis-moi pourquoi tu as fait ça.

Alors qu'il continuait d'avancer vers notre suite jusque-là, Loki finit par s'arrêter et recommence à sourire de son air toujours malicieux. Finalement, il se tourne vers moi et lève les yeux au ciel.

— Ça va, grogne-t-il, il va survivre ! C'est un dieu, je te rappelle. Ça m'évitera juste de l'avoir dans les pattes pendant quelques temps.

— Qu'est-ce que c'est le problème ? Si c'est à cause de la fête hier soir, je te signale que je...

Je n'ai pas le temps de terminer ma phrase. Loki s'avance dans ma direction jusqu'à me plaquer contre le mur derrière moi, plantant son regard fou dans le mien. Il y a une colère noire dans ses yeux et en les fixant, pendant une seconde j'oublie comment respirer.

— Tu es à moi, Maya. À moi. Et je ne te partagerai pas avec lui.

Mon cœur bat la chamade. Le visage de Loki est si proche du mien que je ressens une chaleur s'emparer de tout mon corps. Mon. Dieu.

— Tu es complètement malade, lui dis-je en serrant les dents.

— C'est vrai, me répond-il en souriant, je le suis. Et j'adore ça.

Loki et moi restons dans cette position, dans le couloir à quelques mètres de notre suite pendant quelques instants. Il ne baisse pas le regard, alors moi non plus. Je ne suis pas une enfant, je ne suis pas un petit animal qu'on peut traîner derrière soi ; autant qu'il le comprenne, et maintenant.

— Je sais pourquoi tu me regardes comme ça, finit-il par murmurer à mon oreille. Tu me trouves... séduisant.

— Je te trouve idiot.

Loki continue de me regarder, encore et encore. Il y a cette malice, et cette fougue dans ses yeux qui selon moi sont plus compréhensibles que mille mots. Tout se lit dans son regard.

— Je te trouve idiot, reprends-je alors. ET séduisant.