Chapitre 15

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Quand mon pseudo rêve s'arrête, je me réveille en sursaut et je sais de source sûre que je n'arriverais pas à me rendormir de sitôt. Alors lentement mais sûrement, je me glisse hors de mon lit et sors de la chambre à pas de loup. Je suis plutôt surprise lorsqu'en arrivant dans le couloir principal du vaisseau, je tombe nez-à-nez avec un autre insomniaque.

Loki est accoudé à la rambarde la plus proche, et regarde l'étendue immense de l'univers devant lui. C'est vraiment magnifique. Alors, je m'approche moi aussi et viens m'accouder juste à côté de lui, le regard paisible. Loki tourne la tête vers moi, une seconde, puis regarde à nouveau l'horizon en esquissant un sourire.

— Quel genre d'université ?

— Pardon ?

Le Dieu de la Malice me regarde à nouveau et arque un sourcil.

— Tu m'as dit que tu allais à l'université, la dernière fois. Quel genre d'université ? Art, médecine, histoire ?

— Droit, en fait. J'étudie... les Droits de l'Homme, pour être plus précise.

— Ça ne m'étonne même pas, gamine.

Il n'y a pas vraiment de méchanceté dans sa voix, mais un air taquin sans aucun doute. Finalement, il esquisse un nouveau sourire.

— Je parie que tu as choisi cette filière en pensant aider la veuve et... les orphelins, évidemment.

— Ça, c'était méchant, lui dis-je en grimaçant.

Pour toute réponse, Loki lève les mains en signe d'excuses avant de dire :

— Ça va, j'ai le droit de faire des blagues sur les parents morts. Après tout, je n'ai pas de famille moi non plus. Et je n'en aurai jamais.

— Et Thor ?

Loki ricane en entendant ce prénom, avant de secouer sarcastiquement la tête.

— Thor et moi, me dit-il, on ne peut pas dire que nous ayons une relation très saine. Ou même fusionnelle. Nous sommes différents sur presque tous les points.

— Je sais oui. J'ai...

— ... tu as vu les films, me rattrape-t-il en souriant, oui. J'ai compris.

Alors, Loki et moi arrêtons de parler et regardons tous les deux la galaxie qui s'étend partout autour de nous. Pour la première fois depuis notre rencontre, il laisse de côté son amertume et son cynisme durant ces quelques moments de silence. Puis, après quelques temps, il lâche la rambarde à laquelle il était accoudé et se retourne en direction de son dortoir sans plus de cérémonie.

— Tu devrais aller dormir, gamine. Les prochains jours risquent d'être intenses. 

Mischief's RealityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant