Chapitre 42

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Le plan est simple, tellement simple que je n'en tire presque pas de joie ou d'excitation. Je dois faire ce qui doit être fait, voilà tout. Et avec Loki à mes côtés qui plus est, je me sens indestructible.

Loki et moi arrivons en trombe dans les appartements du Grand Maître, où il n'est accompagné que d'une demi-douzaine de soldats. En croisant mon regard, il esquisse un sourire avant de lever les mains.

— Mais qui voilà, ricane-t-il, la manipulatrice de réalité ! Que me vaut cet honneur, jeune fille ?

— Ton règne désastreux s'arrête ici, Grand Maître, lui réponds-je en souriant. Je viens pour en finir. Tous tes esclaves seront libérés, et les rues de Sakaar ne seront plus jamais un lieu de famine et de misère.

— Voilà que la jeune fille se prend pour une sauveuse, me répond le Grand Maître en riant toujours. Quelle idiote. Gardes, tuez-la qu'on en finisse.

Mais les gardes ne lèvent pas le petit doigt. Je les regarde en souriant, et ils comprennent que je n'ai pas de mauvaises intentions. Je fais ça pour eux, c'est tout. Je veux juste les aider, les libérer. Ou alors, ils savent simplement ce que je pourrais faire si j'en avais envie. Alors quelques instants suivants, ils tournent leurs armes en direction de leur chef. Ou plutôt, de leur ancien chef.

Celui-ci les regarde la mine consternée, avant de finalement lever les mains en signe de capitulation. Très bien, c'est encore plus simple que ce que je croyais.

— Très bien, nous dit-il alors, prenez mon trône si ça vous chante. Je m'en vais, je vous le laisse. Je...

— Vous n'irez nulle-part, Grand Maître.

Lorsque je prononce cette phrase, Loki tourne la tête vers moi avec étonnement. Un bon étonnement, je crois. Je me tourne brièvement vers lui et lui fais un clin d'œil, avant de lever la tête vers le Grand Maître.

— Ne vous en faites pas, lui dis-je en souriant, ça ne fera pas mal. Vous allez juste... disparaître.

Et l'instant suivant, c'est ce qui se passe. D'un petit claquement de doigts, le corps du Grand Maître s'efface peu à peu devant nous jusqu'à n'être plus qu'un minuscule rayon de soleil, avant de totalement s'éteindre.

Et voilà. Sakaar est libre.

Mischief's RealityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant