Mischief's Reality

Chapitre 8

Même si je suis toujours abasourdie par l'absurdité de la situation, je n'ai plus d'autre choix que de croire ce que je vois. Après tout, comment faire autrement ? La vérité est là, devant mes yeux ébahis et je ne peux plus l'ignorer.

En me voyant arriver à ce constat, Loki esquisse un sourire avant de hausser les épaules.

— Tu es ici maintenant, me dit-il ensuite. C'est comme ça !

Il a raison. Même si c'est effrayant. Alors, après encore quelques instants à me demander comment j'ai bien pu en arriver là, je finis par soupirer et me tourner vers lui.

— Qu'est-ce que tu veux que je fasse pour bien vouloir me laisser repartir ?

— Tu veux retourner dans ta propre réalité, vraiment ?

J'acquiesce faiblement. Bien sûr que je veux retourner dans ma propre réalité. Pourquoi est-ce que je voudrais l'inverse ?

— Bon écoute gamine, reprend-il d'un air – presque – sérieux, on parlera de ton retour chez toi une fois que tu m'auras fait sortir d'ici. D'accord ?

— Et comment est-ce que je suis sensée faire ça ?

À cela, Loki me répond de son habituel sourire malicieux. Puis il lève les mains d'un air désabusé, l'air de vouloir me faire comprendre que la réponse est évidente.

— Darling, me dit-il de son air narquois, regarde la façon dont tu t'es habillée en arrivant ici. Tu ne portais rien d'autre qu'une... petite tenue très peu élégante mais ensuite, tu as modifié tes vêtements rien qu'en t'imaginant que tu pouvais le faire.

— Et... alors ?

Cette fois, Loki me regarde carrément comme si j'étais idiote. Même s'il n'y a pas de méchanceté à l'état pur dans son regard, j'y remarque beaucoup de mépris. Mais finalement puisque je ne dis rien d'autre et que je soutiens son regard malgré tout, il finit par lever les yeux au ciel et secouer la tête.

— Et alors... il suffit que tu t'imagines, je ne sais pas moi, que les barreaux de la prison disparaissent et...

Alors qu'il prononce cette phrase, je m'imagine en effet les barreaux disparaitre et l'instant suivant c'est ce qui se produit sous nos yeux. D'un air fasciné, Loki s'avance près de l'endroit où se trouvait autrefois la limite de sa cellule et se risque à y passer un doigt. Puis une main, puis son bras. Ensuite, il se tourne vers moi de son grand et malicieux sourire.

— Fascinant.

— Et maintenant ? dis-je en m'avançant.

Loki me regarde avec nonchalance, avant de se tourner vers la sortie de cette prison et d'officiellement quitter sa cellule.

— Et maintenant, me répond-il, je retrouve ma liberté.