Je t'ai retrouvé...

Chacun Sa Place

Ada :

J'ai trouvé le sommeil relativement vite cette nuit. Je suis surprise moi même. Le jour se lève. Je décide de descendre dans le réfectoire, histoire de voir, comment se passe une journée type au sein d'une prison, transformée en camp de rescapés.

En bas, Carol est déjà debout et prépare le petit déjeuner. Ça sent bon le café et le pain chaud.

Carol: Tiens ! Déjà debout ? Cette première nuit t'a permise de te reposer un peu ?

Moi : Oui. Très bien. Cela fait longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de dormir dans un "vrai" lit. Je souris et ose demander.

Est-ce que je peux prendre une tasse de café, s'il te plaît?

Carol s'approche et pose une main sur ma joue :  Bien évidemment ! Tu es chez toi ici ! Sers-toi et prends quelque chose à manger aussi. Il faut que tu te remplumes un peu.

Je lui rend son geste par un sourire timide. Cette femme est d'une douceur infaillible.

J'attrape une pomme et reste avec Carol. Je la regarde s'affairer afin que tout soit parfait, pour les prochains habitants qui viendront déjeuner. Les portions sont méticuleusement comptées afin de ne pas gaspiller.

Je m'assois sur le plan de travail, croque dans ma pomme et m'adresse à elle
-Comment ça se passe ici ? Enfin je veux dire, comment sont distribués les tâches et les rôles de chacun ? C'est décidé entre vous ou y a comme... des tests à passer ?

Carol rit. Non les gens ici ont tous trouver naturellement leur place. Chacun apporte au groupe, en fonction de ce qu'il sait faire ou de ce qu'il était avant.. Enfin tu sais.
Elle balaye l'air d'une main devant elle. J'étais femme au foyer, alors je prends soin des autres comme je le peux ici.
Toi par exemple, tu étais quoi avant ??

Je peux pas répondre à cette question... Rien qui apportera quelque chose d'utile au groupe..

J'avais du avoir un air pessimiste en disant ça, car Carol reprend aussitôt. T'inquiète pas, ici chacun à sa place.

La porte s'ouvre avec fracas. Daryl rentre.

Carol : Coucou toi! lui dit-elle. La garde s'est bien passée?

Daryl : ouais, je vais me pieuter.

Et il monta les marches sans un regard.

Carol : il est bourru mais c'est un cœur tendre au fond. C'est quelqu'un sur qui tu peux compter, quoi qu'il arrive.

Moi : oui Maggie m'a dit la même chose, mais, je peine sincèrement à y croire.

Carol prend le temps de me raconter l'histoire de sa petite Sophia. Elle s'était perdue dans les bois, en prenant peur, face aux rôdeurs. Daryl n'avait cesser de la chercher et avait aider la mère de famille à faire son deuil, lorsque Sophia avait été retrouvée dans la grange d'Hershel, en état de rôdeur.
Son histoire m'avait profondément émue et je ne pus m'empêcher de la serrer dans mes bras.

Carol : ça marche comme ça ici. On prend soin les uns des autres. On se soutient, on s'aide, on se protège. Et crois-moi sur parole, Daryl fait partie de ceux qui excellent dans ce domaine.

Moi : Je doute qu'on en arrive là un jour. Si déjà, il parvient à me dire bonjour... Je me mets à rire et la femme aux cheveux gris me suit dans mon excès d'humour.