Je t'ai retrouvé...

Et Si C'était Le Dernier...

Daryl

Je dois faire preuve d'une contenance hors du commun, pour ne pas craquer devant elle.
Je suis prêt à fondre comme neige au soleil, face à ce petit bout de femme.
J'ai cru la perdre...définitivement. Je l'ai vu s'éteindre. Je retiens mes larmes, devant le visage inondé de perles salés de ma blonde...
Ouais, en une semaine, j'en ai passé du temps à chialer pour elle.

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Quand on l'a ramenée à Alexandria, j'ai hurlé à pleins poumons sur Abraham, Eugène et Rosita, convaincu que ça ne servirait à rien. Que c'était trop tard... Fallait voir son teint blafard.

À l'infirmerie, Rosita m'avait demandé de retirer la flèche, provoquant un afflu de sang supplémentaire.
J'étais incapable de rester, et d'assister à ça. J'étais parti de l'infirmerie, ma flèche ensanglantée dans la main.
J'avais claqué la porte de chez moi tellement fort, que les tableaux que Carol a installé à l'entrée sont tombés, se brisant au sol.

Mon état de nerf l'avait aussitôt fait rappliquer.
Carol a tenté de me demander ce qu'il y avait mais je m'étais contenté de lui hurler je l'ai perdu !
Carol s'est effondrée, comprenant à qui je faisais allusion et s'est précipitée à l'infirmerie.

Trois heures plus tard, elle était revenue me voir, pour me dire que la blonde été en vie. Ça n'avait pas apaiser ma colère et ma haine.
Le rouquin avait suivi peu de temps après, m'informant qu'Ada me réclamait.

Denise est morte à cause de moi. Ada a failli mourir à cause de moi. Elle s'était clairement sacrifiée à ma place et je pouvais pas affronter ça.
J'avais tellement de culpabilité au fond de moi.
Je finis par aller la rejoindre. Elle sourit en me voyant arriver mais je suis pas capable de lui rendre.
Je ne savais pas que les flèches de Cupidon, faisaient aussi mal... M'avait elle lâchée.

J'avais encore plus la haine en revenant de l'infirmerie.. Elle avait une fois de plus, banalisé la situation et son état. Comme ci sa putain de vie, n'avait aucune valeur, elle riait de la tournure des événements.
Une chose était sûre, j'allais faire ce qu'il fallait pour retrouver et buter Dwight.

Carol a passé des heures, cette dernière semaine à tenter de me convaincre d'aller voir Ada et de lui parler. J'en étais incapable. J'avais même envie de tout arrêter avec elle.
J'étais aveuglé par ma soif de vengeance. J'avais rien trouvé pour suivre Dwight et ses hommes, mais j'avais récupéré le collier d'Ada qui s'était rompu sur le chemin de fer.
J'ai essayé de réparer la chaîne mais en vain.
Voyant mon acharnement, Carol m'avait tendu un cordon pour y enfiler les breloques.
Tu l'aimes n'est ce pas ? M'avait demandé la mère de famille, me regardant triturer chaque pendentifs.
J'avais pas besoin de lui répondre, elle connaissait la réponse.
Oui, je l'aime mais c'est pas ça qui la sauvera dans ce monde... On est pas dans un conte de fée.

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Et puis, il y a eu ce matin... Ada m'a attrapé à la sortie de chez moi.
On vient de s'engueuler comme ce n'est pas arrivé depuis des semaines.

[...] Parce que je t'aime Daryl.... [...]
Voilà ce qu'elle avait dis pour me sortir de mon état... Elle le pensait, elle était sincère, mais moi j'ai rien répondu... J'ai même voulu me barrer, incapable de supporter que quelqu'un tienne à moi au point de vouloir donner sa propre vie.

Elle pleurait dans mes bras. Sa vulnérabilité avait pris le dessus. Elle lâchait tout. Cette nana était capable de prendre une flèche dans la clavicule sans broncher, mais était prête à plier, si je partais sans lui donner de réponse à sa question.
Les mots sortent pas, mes pieds ne bougent pas...
Putain Wilson, si tu savais comme je t'aime...
A la place, je lui avais demandé silencieusement de se taire, en passant mon doigt sur sa bouche.
Cette petite blonde, ça fait des mois que je lutte pour ne pas m'y attacher, parce que je savais pertinemment ce que ça engendrerait. Puis, j'avais fini par me dire que de lutter contre mes sentiments ça ne servait à rien puisque chaque fois, tout me ramenait à elle... Et c'est encore le cas aujourd'hui. C'est une évidence, c'est ma femme.. Tu es... Tu es ma femme, j'ai répondu.
On était fait pour vivre cette galère ensemble.