Je t'ai retrouvé...

La Pluie

Ada :

Je viens de me faire avoir à mon propre jeu... Malin !

Quelle andouille ! J'avais vraiment eu envie de l'embrasser et de passer la nuit dans ses bras. Ce mec a quelque chose de plus. Il éveille tellement de chose en moi.
Mais ça va beaucoup trop compliquer les choses, entre nous.

On a d'autres priorités que de gérer ce genre de choses. Pourtant, il fait battre mon cœur comme personne ne l'a jamais fait battre.
Il s'est laissé séduire un instant... Est ce que je lui plaît vraiment ou est-ce que le jeu a été trop loin ?
Il me sort de mes pensées.

Daryl : c'est bon t'as assez picolé pour dormir?

Ada : dis pas ça comme ça !! On dirait que je suis une ivrogne!

Daryl : excuse moi.. Si je t'ai fais mal.

Je souris c'est de bonne guerre!

Daryl : on va se reposer. Je pense qu'on peut dormir tranquille cette nuit. On a l'air bien protégé.

Le chasseur s'installe dans le fauteuil, me laissant l'accès au canapé. Je le trouve très gentleman. Ça me surprend car ce n'est pas dans ses habitudes.

Moi : Bonne nuit Wixon !

Il me répond par un grognement. L'ambiance est bien différente..

Je m'enfonce dans la couverture et le canapé et je sens que la gnôle a un effet sédatif quasi immédiat. Peut être pas que ça d'ailleurs... Les petits papillons que j'ai dans le ventre sont responsables aussi de ma sensation de bien être.
Je m'endors. Ça fait longtemps que je n'ai pas réussi à dormir si vite.

Je ne sais pas depuis combien de temps je dors, mais je me réveille en sursaut putain de merde, c'est quoi ça encore ! Je me recroqueville sur moi même à moitié assise.

Je vois Daryl debout à la fenêtre. C est rien détend toi. C'est juste une grosse averse.

Je plaque mes cheveux en arrière. Je tremble de tous mes membres.
Il vient s'asseoir à côté de moi, et me claque la cuisse t'as desaoulé direct.

Moi : oui fais chier. Je dormais bien pour une fois.

Il reprend ma couverture et la replace sur moi. Il reste à l'autre bout du canapé.

Je me suis réveillée, je ne sais combien de fois. Je me réveille avec fracas à cause d'horribles cauchemars.
Judith et Carl me manquent tellement. J'imagine les pires choses dans mes cauchemars. Je revois inlassablement Beth.

À mon dernier réveil, je crois que j'ai hurlé quelque chose.
Daryl a pris un coup aussi vu la tête qu'il fait. Je m'excuse...tellement mal à l'aise. Je lui pourri sa nuit, alors qu'il est mort de fatigue.

Approche, me dit il.

Je me décale comme je peux vers lui, toujours aussi gênée.
Il en profite pour se coucher complètement et étaler ses jambes.
Je me mets dos à lui, il me recouvre avec nos couvertures. Dors le ptit piaf. Tu crains rien, ça va aller.

Dans un geste incontrôlé, j'attrape sa main et la colle le long de ma joue.
Je sais je lui réponds.
Je suis bercée par le rythme de son souffle dans mon cou et peu à peu, je m'endors profondément.

Quand le jour se lève, Daryl n'est plus dans la cabane. Cette fois je ne panique pas, comme sur le toit du foyer.
Il est sûrement dehors en train de pisser ou de chercher quelque chose.