411 Rue Cooper

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A l'aube, nous avons repris la route. Nous avons été plusieurs fois attaqué par des rôdeurs cette nuit.
Sur un morceau de papier trouvé au sol, je note la date qu'Eugène a estimée / 15 février.
Daryl me regarde faire tu crois que ça va t'aider à tenir?

J'en sais rien. J'ai peut être juste besoin d'un peu de normalité, même si visiblement... La normalité c'est plus fait pour des gens comme nous..

Sur la route, nous avançons avec difficulté. Il n'y a pas beaucoup de motivation car nous ne savons pas combien de temps nous allons devoir continuer à errer, avant de trouver une baraque capable de tous nous accueillir et suffisamment secure.

Daryl ne supportant plus la situation annonce je vais dans les bois, voir si je trouve quelque chose à manger.

Rick : OK mais pars pas trop longtemps.

Moi : je viens avec toi !

Daryl : non c'est bon.

Je lui réponds assurée je te demandais pas la permission!

La scène fait rire les filles du groupe.

Je presse le pas et suis le chasseur qui s'engouffre dans la forêt.
Sans se retourner, il lance Viens pas te plaindre si tu dois supporter l'interrogatoire de Maggie !

Arrivée à sa hauteur, je lui réponds Je ne plains pas souvent, je te signale. Puis dans la foulée, je lui demande
C'est pour ça que tu m'évites?

Daryl s'arrête Je t'évite pas. C'est toi qui reste à distance.

Moi : C'est ce que tu veux d'habitude.

Daryl se remet en marche en silence.

Plus tard, on arrive près d'une clairière et des petits lapins sont en train de courir. Je sais quel sort les attend.
Je chasse la vision enfantine de ma tête et me concentre sur le fait de devoir nourrir le groupe.
Daryl s'apprête à tirer, quand ma botte se prend dans un trou et que je m'effondre au sol.
Je sens d'avance que je vais me faire pourrir la gueule par le chasseur, car ma chute a fait fuir le dîner.

Il s'approche et je tente de me justifier totalement paniquée de devoir faire front à sa colère je suis désolée, j'ai pas vu le trou, ma botte est trouée et décollée et je me suis vautrée. Excuse moi.

Faut qu'on te trouve de nouvelles pompes. Tu peux pas continuer à marcher avec ça. Répond il, visiblement agacé, mais capable de se contenir.
Puis il me demande Ça va ?

Moi : Euh oui ça va...

Il retire ma botte et ma chaussette. Ma cheville n'est pas gonflée.
Au moins tu feras pas daccrobaties pendant quelques jours ! Plaisante t'il. 
Daryl attache la semelle de ma botte décollée avec de la ficelle qu'il a dans son sac. Il m'aide à me relever.
Viens, on va rejoindre les autres. On a de quoi maintenir ta cheville dans le sac de la caserne.

Je boîte un peu, mais ça reste gérable.
Moi : tu me gueules pas dessus?

Daryl : a quoi ça sert ? Je t'avais dis de pas venir et tu en as encore fait qu'à ta tête ! J'en ai marre de te gueuler dessus! Je perds mon temps et mon énergie, t'es trop bornée !

Sans me gênée je lui réponds L'hôpital qui se fou de la charité !

L'archer s'arrête le temps que je sois de nouveau à sa hauteur et me lance. Cherche pas à être normale. Reste comme tu es. Ça me convient parfaitement !

Je t'ai retrouvé...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant