Je t'ai retrouvé...

Doux Comme Un Bonbon

Ada :

Il y a vraiment un nombre impressionnant de boutiques ici.
De tout et même des choses qui nous serons complètement inutiles. Bijouterie, vêtements, maroquinerie, chaussures, parfumerie...

J'ai proposé à Daryl de faire le tour des boutiques séparément pour gagner du temps. Bien évidemment, il a refusé. Si tu te recasses la gueule, va bien falloir quelqu'un pour te ramasser.
On a commencé par une boutique de vêtements pour enfants. On fait le tour, armes à la main, pour être sûrs, mais tout est vide partout.

On a pris pas mal de fringues pour ma petite Judith. Plusieurs tailles d'avance parce qu'elle grandit vite la petite dur à cuire.
Je vois Daryl lever les yeux au ciel quand je m'extasie devant une petite robe bleu avec un col claudine.
Je la mets de côté pour l'emmener.

Ensuite, on a fait un plein dans une boutique de fringues adultes. Rien de bien transcendant, mais beaucoup de choses basiques, qui serviront à tout le monde.
On dépose également le tout devant la boutique pour ne pas s'encombrer et savoir ce qu'on doit rassembler et charger pour partir.

Dans une autre, on a trouvé des blousons, doudounes, bonnets, gants. Ça nous sera très utiles les prochaines semaines. Le froid s'installe progressivement.

Pareil, pour les chaussures dans une boutiques de sport. On a pris pas mal de chaussures de randonnées.

On y va au pratique et utile.

On s'est arrêté dans une autre enseigne spécialisé chez les enfants mais cette fois pour Carl et les autres enfants qui proviennent de Woodbury.

Encore une boutique de vêtements, cette fois spécial cuir.
-on jette un œil ? Je demande

-ouais si tu veux, me répond Daryl

On a fait un tour rapide mais il y a pas vraiment, ce qu'il nous faut.

On décide de faire une pause. J'allume une clope et la tend à Daryl et réitère l'opération pour moi.

- on peut s'arrêter là pour le moment. On a ce qu'il nous faut à part des couvertures. On va se foutre à l'abri dans une boutique pour être sûr. Et demain matin, on termine le boulot avant de rentrer. Me lance t'il.

J'approuve par un signe de tête, mais enchaîne, faut que j'aille là bas aussi, en lui montrant une enseigne au loin.

- la dernière et après, on se pose.

- yep, je réponds, toujours aussi motivée, à faire du shopping gratuitement.

On se relève et on se dirige vers la fameuse boutique que je lui ai montrée.
-Non mais Wilson tu vas te foutre de ma gueule longtemps ?!

- Quoi ? Tu portes pas de sous vêtements ? Lui regardant l'entre jambe. C'est bon, je te force pas à venir !
Maggie m'a passé une commande très personnelle. Lui dis-je avec un air coquin.
Quant à moi, je compte bien m'envoyer en l'air une dernière fois avant de mourir. Je laisse échapper un rire, devant l'air dépassé de Daryl. Oh... c'est bon t'es pas drôle.. Je nage dans mes affaires. J'ai plus rien à ma taille.
Te sauves pas, je me dépêche.

Je rentre dans la petite boutique et je cherche ce que Maggie ma demandé. J'ai rapidement fait le tour.
Je prends quelques dessous pour moi. Encore une fois des choses pratiques, un brin fantaisiste mais on repassera pour la lingerie fine.

En ressortant, je provoque Daryl tu veux voir ce que j'ai pris ?

- pfffff... Ta gueule ! Tu me fatigues !

J'aurais eu l'air maline, s'il m'avait dit oui, tiens.

Daryl : Allez, choisis ou tu veux crécher cette nuit.

Je tourne sur moi même et lui répond instantanément Là !!!

Juste devant nous, se trouve une enseigne de bonbons !
Le paradis ! Daryl ouvre le rideau, fait le tour, arbalète en main et me fait signe que le magasin est libre.
Je regarde les étalages et je suis comme une gosse. Le paradis existe !! je dis.
Tu crois qu'ils sont encore bons ?

Daryl : je sais pas. Tu verras bien !

L'envie est trop forte. Je prends une petite boule bleu, celles qui piquent. Je la mets dans ma bouche, la mâche puis en l'avalant, je mime un second malaise.
Je vois le chasseur se décomposer et se ruer sur moi, totalement paniqué.
Je ne peux pas m'empêcher d'éclater de rire, mais ce que j'ignore à cet instant, c'est que j'ai mis Daryl, très, très, en colère...

Daryl : ras le cul, de tes conneries. Tu me fais chier ! T'es qu'une sale gamine!

Je reste en plan.. Il est réellement en colère. C'est pas juste un coup de sang, comme il en a 5 fois par jour. J'ai vraiment été trop loin cette fois.

Excuse moi, je tente maladroitement mais j'ai pas le temps de poursuive.

- Rien à foutre de tes excuses ! Tu me les brises !! T'entends ce que je dis ! C'est pas un jeu ce qu'on fait!!
Mourir, perdre des gens, voir des gens se faire tuer et mourir sous nos yeux, c'est ça qui te fais autant rire ?!

- Daryl...

- ferme ta gueule! Viens pas encore me faire un de tes discours à deux balles ! Tu sais quoi ? J'aurais jamais dû laisser Rick te ramener à la prison.
Jaurais dû te buter dès le départ dans cette épicerie miteuse, où tu étais planquée comme un rat !

J'ai l'impression de revivre mon enfance quand les gens me mettaient à la porte parce que j'avais été trop loin, que j'avais dépassé la limite. Je sens les larmes envahir mes yeux. Je suis toute tremblante, mais je lui dis en baissant les yeux On finit le job demain matin et je m'en vais. Tu entendras plus parler de moi.

Il explose de nouveau : c'est ça ! Casse toi !

Je vais pour sortir de la confiserie, je sens deux larmes glisser sur mes joues je suis désolée...

Je traverse la galerie marchande et vais me mettre dans la boutique en face, consciente que l'arbalétrier, à besoin d'espace.

Je me retrouve dans un salon de coiffure.
Mon regard croise mon reflet dans un miroir et les larmes s'échappent sans aucun contrôle.

Je m'assoies la tête plantée dans les genoux et je ne peux plus m'arrêter de déverser ma peine et ma honte.

La nuit arrive et je sais qu'elle va être longue.