Ce n'est pas mon CORPS!

Chapitre 52

PDV extérieur

Le lieutenant Kley sorti de la salle d'interrogatoire et tomba sur son coéquipier qui était adossé au mur, les bras croisés. Il était en compagnie de la mère de Randy Marvel ; les parents de Henry Stark sortirent à leur tour de la salle d'où ils avaient suivi l'interrogatoire de leur fils. Aaron fit un signe de la tête à Marco pour lui signifier que tout était OK ; il avait aussi obtenu des aveux.

-Lieutenant, comme vous l'avez entendu, mon fils a coopéré ! Veuillez le préciser au juge, je vous en prie, supplia madame Marvel.

Les deux lieutenants ne répondirent rien et se dirigèrent à nouveau vers la salle d'interrogatoire où était Sam. En entrant, ils le trouvèrent couché sur la table, il ouvrit les yeux et se redressa en les entendant entrer. Les deux agents reprirent place dans le silence sous le regard de Sam.

-Bien, je vais vous reposer la question monsieur ORSINO, fit Aaron. Etes-vous responsable de la mort de mademoiselle Blue OWENS ?

-Changer un peu de disque, celui-ci commence à être rayé ! Je n'ai absolument rien à voir avec cette fille, répéta Sam.

-Bien alors pouvez-vous me dire où vous étiez dans la nuit du 10 au 11 décembre il y a un an de cela ? demanda Marco.

-Vous êtes sérieux là ? Vous me demandez de me souvenir de ce qui s'est passé il y a plus d'un an ? Je ne sais même pas ce que j'ai mangé avant-hier, fit-il d'un air moqueur.

-Eh bien je vais vous rafraichir la mémoire ! D'après vos amis, vous étiez à une soirée un peu en dehors de la ville, expliqua Aaron.

-Ça ne m'évoque rien, j'allais à des soirées quasiment tous les week-end l'année dernière ! Ah, je me souviens que j'ai embarqué mes amis pour une virée à Vegas une fois, se remémora-t-il fièrement.

-Cette soirée-là était différente car plutôt que d'être trois, vous étiez quatre, retenta Aaron.

-Alors ça devait être bien barbant ! D'habitude, j'ai toujours une dizaine de personnes qui me collent aux basques pour s'incruster. Je suis le fils ainé de la famille ORSINO, tout le monde veut être mon ami ou trainer avec moi ; surtout s'ils veulent exister, fanfaronna le jeune garçon avec un sourire en coin.

Marco soupira d'exaspération alors que Aaron lançait un regard blasé à Sam. Monsieur ORSINO fronça les sourcils derrière la vitre.

-Tu es pénible, souffla Marco.

-Pardon ?! Vous venez de me tutoyer là ? lâcha Sam, estomaqué.

-Oui, je t'ai tutoyé car tu commences à sérieusement me courir sur le haricot à te vanter d'une fortune qui n'est pas la tienne, et de te croire au-dessus de tout le monde, s'agaça-il.

Sam ne sus quoi dire bien trop choqué.

-Dis-moi, est-ce parce que tu te crois aussi important que tu t'es cru le droit d'ôter la vie à autrui ? Parce que tu es convaincu que la fortune de ton paternel peut tout acheter même la vie ? articula sombrement le métissé.

Le lycéen tressailli sur sa chaise alors que son air hautain disparaissait.

-Tu fais le malin ! Alors, je vais te raconter une histoire.

Le lieutenant Spencer posa ses coudes sur la table et planta ses yeux dans ceux de l'adolescent.

-Il était une fois, quatre adolescents stupides et complètement bourrés qui rentraient d'une soirée où ils n'avaient pas le droit d'être car ils étaient mineurs. Ils étaient tellement bêtes qu'ils n'appelèrent pas de chauffeur pour les ramener et le chef de leur bande, qui était le plus con de tous, prit le volant. Il avait plu mais les quatre idiots décidèrent d'ajouter à leur tableau de débilités un excès de vitesse fulgurant. A cause de cette assemblage aberrant de stupidités, ils ôtèrent la vie à une jeune fille qui souffrait déjà beaucoup trop dans sa vie. Ils avaient causé un accident de voiture mortel. Et comme si toutes leurs conneries n'étaient pas suffisantes, ils décidèrent de s'enfuir, laissant la pauvre fille crever au milieu de nulle part.