Chapitre 9 : Aaron

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Le soleil tombait à l'horizon. Je me rendais chez ma tante, où m'attendait toute la famille pour un dîner familial. J'avais eu, premièrement, l'intention d'annuler ma présence jusqu'en décider autrement. J'avais pris des engagements auprès de ma famille et je n'étais pas homme à ne pas les respecter. Malgré tout, je n'étais en rien d'humeur à subir les assauts interrogatifs de ceux-ci. J'étais encore perturbé par la rencontre qui s'était effectué plus tôt dans la journée. J'avais voulu avoir les idées claires sur une certaine jeune femme et voilà, que j'avais été servi par la personne en question. Quel étrange et dérangeante rencontre. Confiant sur mes intuitions, à présent, je savais que Ginny était loin d'être une bonne personne. Du moins, en surface. J'avais, néanmoins, la sensation que son caractère explosif, voire noir, cachait bien plus que ce qu'elle laissait transparaître. Elle se planquait derrière cette violence, afficher fièrement, pour ne pas exposer une faiblesse de l'âme. J'avais pu entrevoir une lueur de tristesse dans son regard au moment où elle s'était éloigné de la table du restaurant. Son aura vibrait d'une rage sans nom mais ses yeux ne pouvaient trahir, constamment, cette peine. Je ne cessais de penser que son comportement était lié à cela. Peut-être se débattait-elle avec des souffrances antérieures... Quoi qu'il en était, cette rencontre, toute somme inquiétante, ne m'avait pas convaincu de me tenir loin d'elle. Bien au contraire... Je sentais qu'elle avait besoin d'aide... de soutien et d'écoute, éventuellement. Ma fixation n'en avait pas été soigner malgré les paroles de celle-ci. Mon engouement pour la jeune femme s'amplifiait, même, d'heure en heure, tant chaque souvenir de ce moment m'assaillait. Sa main s'attardant sur ma peau m'avait laissé une trainer brûlante et si agréable...  J'avais l'impression d'être investi d'une mission auprès d'elle. Faire en sorte qu'elle affiche à véritable sourire sans sournoiserie. Je voulais qu'elle puisse se sentir libre d'être elle-même, à mes côtés, quant à savoir si cela serait possible, la question ne parvenait pas à arrêter le délire que produisait la jeune femme dans mes émotions.

Je me garais devant chez mon oncle, l'esprit ailleurs. Je savais ce qui m'attendait à l'intérieur. Après mon pseudo rendez-vous, arrangé avec Cassandra, qui s'était beaucoup trop éternisé à mon goût, le week-end dernier, ma mère et ma tante ne s'étaient pas laissé démoralisé par mon indifférence. Mon oncle m'avait prévenu de la raison de ce nouveau dîner familial. Une jeune femme, Mary, m'attendait dans la maison. D'après oncle Tom, celle-ci serait impatiente de me rencontrer. Pour ma part, je n'avais qu'une hâte... que la soirée soit terminée. Les femmes que ma famille me présentait ne me correspondaient jamais car trop endoctriner par leur propre famille. Ce sont des femmes préparer à un avenir vide de sens, malheureusement. Leur seul but était de vivre pour leur futur mari. Ses filles n'ont eu aucune occasion de développer leur propre personnalité, ce qui les rendait incroyablement insipides. Cela n'était en rien de leur faute. Elles obéissaient simplement, depuis leur petite enfance, à leurs parents. De plus, j'avais autre chose en tête, ou plutôt quelqu'un d'autre, qui accaparait énormément mon esprit depuis quelque temps. Je pris une grande inspiration en fermant les yeux pour me donner le courage de passer cette soirée dans la patience qui ne me faisait que rarement défaut puis ouvrit ma portière. Mon téléphone émit un gazouillement alors que je fermais ma voiture à clef. Un message de Cam me parvint m'annonçant qu'il y avait une fête prévue à la maison demain soir. Il me demandait si cela ne me dérangeait pas. J'avais des cours à réviser mais je pourrai le faire dans la journée et une fête ne me ferait pas de mal. Je n'étais pas un gros fêtard mais je n'étais pas non plus un ermite sauvage. J'aimais passer du temps avec mes amis. J'aimais m'amuser. Je lui répondis alors que cela serait super et demandait s'il avait besoin que je fasse quoi que ce soit. Je m'avançais dans l'allée de chez mon oncle en scrutant l'écran de mon téléphone, attendant la réponse de Cam. Alors que j'allais ouvrir la porte, le message de Cam arriva pour m'informer que je n'avais qu'à ramener mon cul. La poésie de mes potes me fera toujours rêver... Sur ses belles paroles, je rangeais mon portable et pénétrais dans la maison. Je pris à gauche pour arriver au salon où m'attendait toute la famille. Ma mère se leva du canapé, avec un grand sourire, et s'approcha rapidement de moi pour me prendre dans ses bras.

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