Épilogue : Ginny

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Trois ans plus tard :

Trois mois. Voilà trois mois que j'étais partie. Toucher le sol Américain, à nouveau, était revigorant. Personne n'était au courant. Je voulais avoir l'effet de surprise.

Lorsque j'avais parlé de l'armée à Aaron, trois ans plus tôt, je ne pensais pas que cela aboutirait. Pourtant, me voici, une militaire chevronnée. J'aime mon boulot. Je suis reconnu par ma valeur. Mes frères et sœurs d'armes sont respectueux envers moi, ce qui était nouveau pour moi. Je me suis rapidement fait une place parmi eux. Mes capacités physiques m'y ont aidé. J'avais déjà toute la palette des qualités dues à mon rang dans l'armée. Seul l'obéissance m'avait fait défaut, au début. Avec le temps, j'ai su m'adapter aux ordres donner. Je suis rentré dans le rang. Je suis contente de mon choix de carrière, contrairement à un certain ancien étudiant. Quand je lui avais annoncé que je m'étais enrôlé, il avait piqué une crise de nerf. Je l'avais laissé gueuler et une fois calmer, je lui avais expliqué que je n'avais pas d'autres capacités que le combat. Je ne savais rien faire d'autre. De plus, cela me plaisait et j'étais au service de mon pays, cette fois-ci, au lieu de perpétrer des crimes sur son sol. Il avait fini par s'y faire mais était terrifié lorsque j'étais appelé pour une zone de combat.

Je revenais d'Allemagne, pour une formation, en vue du poste de général des troupes à pourvoir. Mon caporal m'en avait parlé, quelques mois plus tôt. Il estimait que j'avais toutes mes chances. J'avais alors suivi son conseil de suivre une formation intensive pour augmenter mes chances. Je n'avais plus qu'à montrer mes capacités aux hauts gradés. Cela devait se passer la semaine prochaine. Aussi, j'avais une semaine à passer avec mon homme. Il m'avait tant manqué. Nous avions l'habitude d'être séparé durant de longues périodes mais cela ne changeait pas le manque que nous avions de l'autre lorsque c'était le cas.

Je n'aurais jamais imaginer ma vie telle quelle était aujourd'hui, quatre ans auparavant. Ma vie était carrée, ranger. J'avais un mari attentionné, doux et prévenant. Une maison avec un jardin où nos chiens aimaient passés tous leurs temps et un travail légal où je m'épanouissais. J'avais ce que je n'aurais jamais pu, ne serait-ce, que rêver lorsque je n'étais rien d'autre qu'une criminelle.

Je n'avais plus eu de nouvelle de Jeaper, un an après son incarcération. Il avait bien essayé de jouer au bon père pour que je l'aide à sortir de prison mais cela n'avait pas pris. Je connaissais le bonhomme. La cour l'avait condamné à deux cent vingt ans de prison et il les ferait. J'avais été gracier pour mon aide dans la capture de celui-ci. La juge avait estimé que son influence avait été mauvaise pour moi. Mon frère n'avait pas eu la même chance. Il était passé entre les mains d'un psychiatre et celui-ci avait diagnostiquer un trouble bipolaire à tendance violente. Dépourvu de sentiments et d'empathie, il n'avait pas été conduit en prison mais en hôpital psychiatrique, où il devrait être enfermer pour un très long moment. Joe était en prison aussi. Après plusieurs mois sans nouvelles, j'avais reçu un message d'Older, m'informant qu'il avait trouvé refuge dans le Connecticut, chez sa sœur. J'étais heureuse qu'il aille bien. Ma vie passée était terminée et une nouvelle avait commencé auprès d'Aaron et elle était belle, douce et pleine d'amour. J'avais mis du temps à me détendre suffisamment pour en apprécier chaque aspect, Aaron m'y avait beaucoup aider. Malgré sa réticence à me voir partir plusieurs mois en mission, il m'avait soutenu, ravalant ses angoisses de voir un officier à notre porte avec la nouvelle qui le terrifiait le plus. Il était formidable.

Je me garais devant notre nouvelle maison puis prit un moment en la scrutant. Me voilà devenue une femme rangée. C'était étrange quand je pensais à la tournure de mon avenir. Je me pensais, avant de le rencontrer, marier avec un homme de ma famille. Je ne serais devenue que la femme et la mère. L'accès au club m'aurait été limiter. Je n'aurais pas été heureuse. Je le savais maintenant.

River of complicationsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant