River of complications

Chapitre 11 : Aaron

La journée avait été pénible. Le professeur Santman m'avait pas été tendre. De mauvaise humeur, il nous avait mis sur la touche avec un examen surprise qui, d'après lui, compterait pour valider notre année. La pression que je m'étais mis à cette annonce n'avait, finalement, pas eut lieu d'être car je m'en étais bien sorti. Il n'avait pas arrêté de nous gueuler dessus au moindre bruit. Deux heures en enfer.

Je passais le seuil de la maison et fut dépasser par l'agitation ambiante. Mes amis, ainsi que certaines filles de la sororité, s'activaient comme s'ils préparaient la fin du monde. Pas une seule personne n'avait pas quelque chose dans les mains. Je repérais Brennan et m'approchais. Il me souriait en me voyant.

- Tu as vu ça ? ça avance bien, hein.

Perdu, j'observais tout ce petit monde.

- Qu'est-ce qui se passe ?

Il me scrutait, perplexe.

- Liam ne t'a pas dit ? On fait une soirée ce soir. Il était chargé de vous prévenir, tous.

La lumière se fit. J'avais complètement oublié le message de la veille de Cameron m'annonçant une fête le lendemain.

- Si. J'avais oublié mais c'est Cam qui m'a prévenu, pas Liam.

Brennan secoua la tête en soupirant.

- Toujours à déléguer ses responsabilités à d'autres, celui-là... Enfin bref, j'espère que ça ne te dérange pas. Je pense que ça te ferait du bien de souffler un peu.

Comment ne pas être d'accord avec ça ? Entre les cours et le harcèlement constant que ma famille me faisait subir, en ce qui concernait ma vie amoureuse, j'avais bien le droit de me détendre un peu.

- Pas du tout. Tu as raison, ça me fera du bien.

- Le dîner avec ta famille s'est bien passé ?

Brennan était le plus déconneur du groupe. Rarement sérieux. En apparence, il ne laissait rien paraître de l'homme qu'il était réellement. Il demeurait celui qui avait été le plus à mon écoute depuis notre rencontre, la première année au campus. Il était un très bon ami. Les gens le pensaient bête, ne pensant qu'à s'amuser, ne cherchant qu'à la prochaine fille qui visiterait son lit mais il n'en était rien. Brennan était un garçon compréhensif, gentil et fidèle en amitié. Il souffrait seulement de la perte de ses parents, lors de son enfance. Orphelin à dix ans, il avait une peur bleue de s'attacher aux autres. Il craignait que la mort vienne lui arracher de nouveau une personne qui lui était chère. J'estimais que nous étions chanceux qu'il est réussi à nous ouvrir la porte de son cœur...

- C'était d'un ennuie, tu ne peux imaginer. Elles ne lâcheront rien, malheureusement.

- Et qu'en est-il de la fille démoniaque ?

Je soupirais. Bien sûr, je m'étais confié à lui concernant Ginny. J'avais besoin d'en parler et il était là pour m'écouter. Parler de la jeune femme m'avait pas été aisé car je n'avais pas l'habitude de ressentir ce genre d'émotions. Je n'étais pas familier par ce qui m'arrivait. Je ne comprenais pas tout et j'avais eu besoin de savoir si cela n'était que passager. Lorsqu'il eut entendu mon histoire, il s'était redressé, ses sourcils aussi. Il m'avait alors expliqué que la plupart des hommes qui étaient attirés par une femme ne ressentaient absolument pas ce qui me traversait. Ils avaient, certes, envie de leur faire découvrir leur lit mais si les pensées allaient plus loin qu'une seule nuit, c'était plus que de l'attirance sexuelle. Je le savais déjà, bien évidemment, mais j'avais eu besoin de confirmation. Je n'avais pas été élever dans une grotte, non plus. J'avais bien sûr déjà ressenti l'attirance charnelle pour des femmes mais cela ne m'avait posé aucun problème lors de ma lutte à oublier ce phénomène. Aujourd'hui, cela était impossible. J'avais dû alors m'avouer que je la désirais. Cependant, cela allait bien plus loin. Je ne voulais pas seulement découvrir les voluptés du plaisir des corps avec elle. Je voulais bien plus et c'était pour cela que je ne parvenais pas à lutter. Elle représentait, visiblement, bien plus.