Chapitre 40 : Chemin

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PDV Célesta

Depuis que j'étais partie des Ereds Luin, je dormais peu. Très peu. Je continuais ma route à cheval, sur Obscur. Capuchonnée, la route fut longue et douloureuse. Les météos étaient froides et sombres, j'avais passé presque tout la saison d'automne à cheval. Je me reposais la nuit dans un lieu sûr, Obscur m'adossait pour que je puisse reposer mon corps fatigué. Le feu du bois me réchauffait les nuits, la couverture sur moi je me serrai contre Obscur. Sa chaleur corporelle réchauffait une partie de moi. Sa présence m'était plus que requise.

Mes journées furent calmes et plaisante. J'observais les paysages, les rivières traversaient les plaines. Les forêts dansaient contre le vent froid. Je parcourais les lieux que me donnait le chemin. Sur une carte que j'avais dessiné proprement et en détail, je marchais vers le sud, je contournais les montagnes les fleuves et les villages. Je m'arrêtais peu dans les lieux humains. Lorsque je passais dans un lieu dédié au homme, je remplissais mes vives et de quoi boire. J'achetai de quoi me protéger  la nuit tout comme le jour. J'allais à la forgé pour renforcer mes armes. Je restais peu. Peu de temps avec les gens comme moi, que se soit des nains, des hommes ou des elfes... Je me cachais des regards. 

Parfois, je descendais de mon destrier pour laisser mes jambes marcher un peu. Ca me fatiguais de rester assise, il fallait que je bouge un peu. Je chassais. Pendant les moments où je devais me nourrir. Des arbres fruitiers poussaient dans les forêts, des pommiers, des murs, des groseilles,... Je me nourrissais de quoi j'avais sous la main, ça pouvait être de la viande comme des fruits. 

Dans un journal, j'écrivis mes journées. Le retour à Atlentas me faisait beaucoup de stresse. Je dessinais sur le papier épais avec l'encre noir. Je tenais ce livre depuis au moins quelques années. Je l'avais reçu par Thorin, de base j'écrivais tous dans un petit carnet mais il m'offrit un carnet encore plus spacieux pour mes lignes. A chaque début de chapitre de mon histoire, que se soit par une nouvelle vie ou une nouvelle aventure, je dessinais sur une page vierge en écrivis un titre. Parfois je ne savais pas quoi mettre pour commencé alors je laissais mon imagination faire le tous.

Je me demandais toujours, ce que j'avais en tête précisément lorsque j'étais partie... Je culpabilisais. Je méditais sur mes adieux. J'avais été stupide, oui je pouvais le dire. J'étais stupide. Je pensais que mes choix et mes actes étaient ce qu'il fallait de mieux pour moi et pour tous ceux que j'ai aimé. Devrais je pardonner tous mes actes ? Mes choix négatifs ? Je ne savais pas. Je réfléchissais encore et encore... Sans jamais trouver ce qu'il me fallait. 

Pendant ces moments de solitude, j'envoyai des lettres à Dis. Elle me répondait en retour. Je lui disais ce que je faisais et où j'allais. Je lui faisais par de mes pensées. Lorsque sa lettre me revenait, elle écrivait ses mots en douceur. Je ne savais pas si elle était en colère et furieuse que je soit partie, mais elle ne le disait pas. Je voulais avoir des nouvelles de Thorin. Je voulais lui écrire mais le cœur n'y était pas. Il me manquait tellement par ma faute, je faisais d'horribles cauchemars. Je me hurlais intérieurement sur mes actes, je répétais sans cesse que j'étais une idiote, une imbécile. Une fille qu'on aurait dû jamais accepter comme tel...

J'avais fais le pire des choix et je ne pouvais ma revenir en arrière...

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Un mois s'était écoulé. Le temps me paraissait tellement long. Un matin, je fus réveillée par la pluie qui tombait des nuages noirs. Le tonnerre grondait furieusement dans le ciel. Des éclairs venaient traverser les nuages. Obscur s'agita en entendant les éclairs et le tonnerre. Je me levais rapidement et rangeais vite mes affaires dans mon sacs et abattais ma capuche sur ma tête. Je montais sur Obscur et nous partîmes au galop à travers le feuillage de la forêt. Le pluie tombait fortement au dessus de moi, le tonnerre grondait et ça m'effrayait. Mon cheval galopait aussi vite que possible dans la forêt. Un éclair traversa les nuages et vint s'écraser contre un arbre, celui ci émit un grand fracas avant de s'enflammer. Obscur se mit sur ses jambes arrière en émettant un crie de peur. Je fus surprise mais j'attrapais les rênes et tirai pour repousser mon cheval des flammes... Obscur dériva sur la côté, l'arbre s'écroula sur le sol à quelque centimètre de moi. Je gardais la tête froide, sans que je ne puisse contrôler quoi que se soit, Obscur se mit à galoper aussi vite que d'habitude. Tellement effrayé, il n'imaginais pas le danger qu'il me procurait. Je me baissais pour éviter les branches, elles me fouettaient le visage. Elles laissaient des marques après leurs passage. Mon visage laissait apparaitre des griffures. Je grimaçais, mes larmes coulaient sur mon visage. Dans quoi je m'étais emballer ??!!

Célesta Tome I - Les OriginesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant