Çhåþï†rê 1

839 45 4
                                    

Rome, Italie
24 décembre 2020, dans la soirée.

Il y avait bien des millénaires que je n'était pas revenu ici. Mais à vrai dire, y être de retour ne m'excite pas tant que ça...

Il y a deux ans, lorsque j'avais à peine dix-sept ans, j'ai quitté mon foyer et mon pays pour aller vivre à l'autre bout du monde, dans une université à Los Angeles, malgré la désapprobation de mes parents.

Et, pour être plus précise, je m'y étais inscrite en cachette, juste après qu'ils m'aient annoncés ne même pas vouloir envisager d'aller plus loin que Rome.

Ce qui fait que lorsqu'ils l'ont appris, au lieu de réagir comme tout parents normaux et m'engueuler, ils m'ont demander de faire un choix ; l'université ou ma famille.

Bien évidemment, comme j'étais encore une gamine stupide, j'ai choisi l'université, pensant qu'ils accepterons finalement l'inscription. Mais j'eu fini en larme lorsqu'ils me déposèrent à l'aéroport sans dire au revoir ou même m'accompagner. Non, ils sont restés dans la voiture et m'ont laisser au dépose minute.

Et aujourd'hui, deux ans et demi plus tard, après m'être promis de ne plus jamais entendre parler de ma famille, ou encore de l'Italie, me voilà, marchant dans les rues de Rome avec ma valise, tel une touriste.

En fait, je me suis rendue compte à quel point les études n'étaient pas faites pour moi.

J'avais beau bosser comme une dingue et avoir toujours les meilleures moyennes, je l'ai toujours fait à contre cœur et n'y a jamais trouver d'intérêt particulier.

Et puis, les américains sont si différents des Italiens, et j'avoue avoir eu du mal à trouver ma place. Mais même en l'ayant trouver, j'ai eu ce déclic en moi qui m'a dit "il faut que je rentre".

Mais bref, me voilà donc de retour, à la recherche de la maison familiale... Le vent fort soufflant sur ma peau frissonnante.

■|■|■

Après une bonne demi-heure de marche dans le fabuleux quartier où j'habitais il y a encore deux ans, j'eu enfin fini par retrouver la villa familiale.

Il y avait l'air d'avoir eu pas mal de changements et de travaux. Comme par exemple la maison de nos voisins qui est devenu rouge, peut-être que les proprios ont changés...

Enfin bref, ce n'est pas le moment de penser à ça.

Je me trouve devant le portail de mon chez moi, qui je dois avouer, m'a beaucoup manqué.

Je peux sentir la bonne odeur du repas de Noël que m'a mère cuisine chaque années traverser mes narines, ce qui me laisse afficher un faible sourire.

Je sais aussi qu'à chaque réveillon, nos voisins viennent presque toujours passer un bout de la soirée chez nous, pour goûter les desserts de ma mère ou boire un thé, et parler des fêtes.

Mes parents on toujours été des gens accueillant et chaleureux, ayant chacun une grande carrière derrière eux.

C'est aussi pour ça que je n'aurais jamais pensé qu'ils me virerais.. mais bon...

Ce que je peux en déduire des odeurs sucrées, c'est que si je sonne, je vais faire apparition après deux ans devant certainement la moitié du quartier...

Torna a casa - Ethan Torchio (Måneskin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant