CHAPITRE XXX

7.3K 438 30
                                    

- Harry -

Après avoir tout expliqué à Paulo, il nous permit de mettre le film en attente. Amber et moi volions pour Holmes Chapel pour deux ou trois jours afin de voir son père et puis nous reviendrons pour finir le film. J'avais appelé Paul et il avait été rapide pour nous envoyer un jet privé.

Alors que je conduisais à travers les rues de Los Angeles, je ne pouvais pas arrêter de jeter un œil à Amber. Elle tapotait ses doigts sur sa cuisse, les yeux fixés sur la fenêtre. Son esprit était ailleurs, et je pouvais dire qu'elle était inquiète. Je m'inquiétais trop. Non seulement à propos de son père, mais à son sujet. Je lui pris la main, gardant l'autre sur le volant. J'enlaçais nos doigts ensembles et m'assurai de rester concentré sur la route. Amber sortit de ses pensées et tourna la tête pour répondre à mes yeux.

- Cesse d'être inquiète. Je passai mon pouce sur le dessus de sa main. Ce n'est pas sain.

Un petit sourire se glissa sur ses lèvres, mais elle resta silencieuse.

- Je suis ici pour toi. Tu le sais, non ? Je lui dis.

Elle soupira.

- Que faire s'il ne me reconnaît pas ? Elle marmonna. Il se souvient seulement de ce que je ressemblais il y a sept ans. Il pourrait paniquer. Je ne sais pas.
- Il ne sera pas paniqué. Je la rassurai. Il va être vraiment heureux de voir la belle femme que tu es devenue.

Je rougis.

- Est-ce que tu utilises ça comme excuse pour flirter ?

Je ris, en secouant la tête.

- Je n'étais pas en train de flirter. Je ne faisais que dire la vérité.

Mes joues rougirent encore plus.

- Je n'ai jamais pensé que je dirais ça. Dit-elle. Mais tu es incroyable.
- J'essaie. Je lui fis un clin d'œil, puis repris mon attention sur la route.

L'aéroport était à ma droite, le jet nous attendait là-bas. On l'utilisait pour se rendre à un entretien, photo shoot, ou des événements de dernière minute

Je trouvai une place pour garer la voiture et fis mon chemin pour ouvrir la porte d'Amber. Elle sortit et j'enveloppai un bras autour d'elle, la laissant se pencher sur moi alors que nous marchons vers le jet privé. Paul est là, nous attendant. Je le salue joyeusement, lui remettant les clés de la voiture.

- Prends-en soin. Il ordonna. Ne pas fait pas de bêtise.

Je rigolai.

- Qu'est-ce que ça veut dire ?

Paul ricana.

- Je n'ai pas besoin que les médias propagent plus de fausses rumeurs sur toi ou l'un des gars.
- Ça se passera bien. Je lui promis. Pas de soucis.
- Je le surveille.

Amber pris la parole, un sourire forcé dans la direction de Paul. Il sourit avec gratitude.

- Je te fais confiance, Amber.

Il la pointa du doigt et elle hocha la tête.

- Vous ne le regretterez pas.

Elle monta sur la pointe de ses orteils et appuya ses lèvres sur ma joue. Je souris timidement, résistant à l'envie de tourner la tête et de l'embrasser. Au lieu de cela, je tendis mon bras autour d'elle tandis que Paul nous disait au revoir, nous laissant monter dans le jet privé. Je lui pris la main et l'aidai à monter à l'intérieur.

- Bonjour, Ernie. Je saluai le pilote. Il hocha la tête sèchement en réponse.

Je menai Amber vers l'arrière, elle s'installa dans un des sièges et je m'assis à côté d'elle.

- Merci. Elle murmura en se rapprochant un peu plus près de moi, reposant sa tête sur mon épaule.

Je souris, laissant mon bras serpenter autour de sa taille.

- Pas besoin de me remercier, mon amour.

Elle bâilla, entrelaçant sa jambe à la mienne de la façon dont Louis le faisait souvent.

- Allez dors. Tu sembles crevée.
- Je le suis. Elle admit, en fermant les yeux.

Sa main cherchant la mienne. Quand elle la trouva, elle referma nos doigts ensemble, en gardant les yeux fermés. Je posai ma tête sur la sienne, en décidant que peut-être, je devrais me reposer aussi. C'était un voyage assez long. Un peu de repos me ferait du bien. Ça fait un moment que je n'avais pas eu une bonne nuit. Le tournage du film me faisait me réveiller tôt et dormir tard. Je suis assez crevé . En fermant les yeux, je me retrouvai à m'endormir rapidement, la dernière chose que j'entendis était la faible voix d'Amber.

- Je ne te l'ai jamais dit avant. Elle murmura. Mais je te pardonne.

-Amber -

Le soleil se couchait quand Harry se réveilla m'informant que nous étions arrivés. Je m'étirai et Harry se leva en me souriant avant de prendre la main et de me conduire vers la sortie du jet. À la minute où nous avions mît le pied dehors, je ne pus m'empêcher de respirer un grand coup. Je suis à la maison. Je ne suis pas venue ici depuis un long moment, donc c'était agréable d'être enfin de retour.

- Est-ce que ça va ? Harry demanda, s'arrêtant pour me regarder.

Je serai simplement sa main, je me sentais heureuse pour la première fois aujourd'hui.

- Je vais bien. Je lui assurai, le tirant pour continuer notre marche.

Je regardai le paysage familier autour de nous alors que nous faisions notre chemin vers l'arrêt de bus le plus proche. La seule pensée de monter dans un bus à deux étages avait encore du mal à m'empêcher de sourire. Étonnamment, je ne veux pas revenir à LA. Je veux juste passer le reste de ma vie ici, à Holmes Chapel avec ma famille et Harry.

Je m'arrêtai, la réalisation de ce que je pensais me frappa.

"Et Harry"

Harry et moi n'étions pas encore officiels. Nous avions passé la zone ami, mais nous n'étions pas exactement un couple. L'étions-nous ? Nous avons agi comme t'elle.

Même si nous sommes d'accord pour attendre et nous donner un essai après le tournage du film, nous nous embrassons, nous nous tenons la main et agissons comme un couple l'un vers l'autre.

C'est drôle comment les choses ont radicalement changé. C'est drôle à quel point je suis tombée amoureuse d'Harry sans même m'en apercevoir. Et surtout, ce qui est drôle est que lorsque je pense à mon avenir, je le vois en lui.

- Pourquoi tu t'arrêtes ? Questionna Harry soudainement, un regard confus sur son visage.
- Je pensais, avouai-je, en regardant devant moi, pour constater que l'arrêt de bus était à seulement quelques mètres.
- Qu'en est-il ? Harry continua de demander. Peu importe, ce n'est pas mes affaires.
- Nous. Je lui dis, avant de marcher à nouveau.

Je ne regardai pas la réaction d'Harry. Au lieu de cela, je m'avançai vers l'arrêt de bus et m'asseyai sur le banc, en regardant le soleil disparaître. Harry était assis à côté de moi, regardant droit devant lui aussi.

- À propos de quoi ? Il parla après un certain temps, toujours sans me regarder.
- Juste ... Je m'arrêtai, mon esprit vagabonda pendant une seconde avant de répondre. Juste au sujet de la façon dont je tombe amoureuse de toi sans m'en rendre compte.

Harry ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais il fut coupé par le bus. Lorsque le bus ralentit, la main d'Harry tomba sur ma taille et il se pencha, claquant ses lèvres sur les miennes dans un rapide, chaste baiser. Même si ce n'est pas notre premier baiser, celui-ci me laissa étourdie. Je n'arrivais pas à déchiffrer ce que celui-ci voulait dire. Harry m'introduit dans le bus avant de me suivre. Je trouvai un siège vers le milieu, mes lèvres picotaient après le baiser d'Harry. Je ne serai jamais habituer à ses baisers. Ils sont ma drogue.

Après avoir dit au conducteur où nous voulions aller, Harry se dépêcha de s'asseoir à côté de moi. Une fois que le bus commença à rouler, je reposai instinctivement ma tête sur les épaules d'Harry, mes pensées vacillantes vers mon père. Je le verrai bientôt. En fait, peu était un euphémisme. Je le verrai dans moins d'une heure. Je verrais mon père à nouveau ; éveillé et en vie, je pourrais entendre la voix de mon père et sentir ses étreintes, juste être avec lui.

Mais je ne pouvais pas m'empêcher de demander s'il arriverait à me reconnaître. Je suis plus âgée et plus mature. Je n'étais pas la petite fille qu'il avait vu la dernière fois. Je n'étais pas la fille blonde, aux cheveux bouclés, qu'il avait l'habitude de chanter une chanson pour m'endormir. Cette petite fille a disparu. À sa place, il y avait moi, une fille de dix-huit qui est perdue dans ce grand monde. Une fille de dix-huit ans qui a grandi sans son père. Une fille de dix-huit ans qui vient d'apprendre ce qu'était l'amour. Juste, une fille de dix-huit ans qui commence lentement à retrouver d'où elle appartient.

- Tu penses trop. Harry laissa échapper, en me sortant de mes pensées.

Je soupirai, voulant que les choses entre Harry et moi est toujours été comme ça. Mais le bon côté des choses, est que finalement tout va bien entre nous et c'est tout ce qui importe vraiment.

- Je sais. Je répondis enfin, les yeux fixés sur la main d'Harry.

J'admirai ses doigts, ébahis par la façon dont les miens s'adaptent toujours parfaitement entre les siens.

- Je serai avec toi tout le temps. Dit Harry, en se référant à la visite de mon père.

Je souris, je me demandais comment je pourrais plus jamais haïr ce garçon.

- Merci. Je murmurai.

Il rit doucement.

- Je vous ai dit de ne pas me remercier.
- Tu as raison. Je levai les yeux vers lui. Te remercier ne suffit pas. Pas pour tout cela. Je te dois bien plus encore.
- Amber, il commença à dire, mais je le coupai.
- C'et vrai, Harry. Je lui dis. Beaucoup.
- Tu ne me dois rien. Il mit son front sur le mien, ses yeux verts tenant une lueur de malice. Sauf peut-être un baiser.

Je ris, me penchant volontiers pour lui donner son baiser, mais le bus avait d'autres plans. Il s'arrêta brusquement à un arrêt et mon front cogna celui d'Harry. Maintenant, nous nous retrouvions tous les deux à rire, nos mains frottant notre front alors que nous nous levions de nos sièges.

- Aïe ! Je rigolai, remerciant le chauffeur et descendant du bus.
- T'as la tête dure.

Harry plissa son nez, marchant derrière moi. Je roulai mes yeux.

- Tu ferais mieux de rien dire. Dis-je

Harry rit, en enroulant ses bras autour de ma taille et en laissant un doux baiser sur le creux de mon cou. Je frissonnai contre lui, regardant le grand bâtiment qui était apparu. C'était un bâtiment que je n'avais pas visité depuis des années.

L'Hôpital d'Holmes Chapel.

Soudain, je tremblai, essayant de contrôler mon stress, mes larmes ainsi que ma peur. Je sentis la main d'Harry, serrer la mienne un peu plus fermement.

Je ne suis pas prête. Je ne suis pas prête. Je ne suis pas prête.

- Amber, soupira Harry.
- Je ne suis pas prête. Dis-je à voix haute. Je ne le suis pas.
- Tu l'es.

Harry me tourna, en mettant un doigt sous mon menton et inclina ma tête pour que je le regarde.

- Je t'ai dit que je serais avec toi, tout le temps. Il n'y a rien à craindre, mon cœur.

Il remit une mèche de mes cheveux blonds derrière mon oreille, me souriant chaleureusement.

- Aller.

Hochant la tête, je laissai son bras s'enrouler autour de ma taille alors que nous approchions. Il faisait froid à l'intérieur. La chair de poule apparaissait sur mes bras.

Mes yeux se promènèrent dans le hall familier et j'approchai de la réception. Derrière se trouvai une dame aux cheveux bruns qui semblait être dans la cinquantaine. Elle leva les yeux vers nous quand elle nous entendit venir, elle abaissa ses lunettes et sourit poliment.

- Comment puis-je vous aider ?

J'ouvris la bouche pour parler, mais rien ne sortit. Harry me poussa, m'encourageant à dire quelque chose. Je me penchai en avant.

- Je suis ici pour voir Edward Skywood. Je me raclai la gorge. Mon père.

Les yeux de la dame -Clara d'après le nom de son étiquette- s'élargirent.

- Vous êtes Amber ? Elle sortit un papiers, un sourire apparut sur ses lèvres pâles. Ed a demandé de vos nouvelles. Vous n'avez pas idée. Elle continua de sourire, alors que mon stress ne faisait qu'augmenter. Signez votre nom ici. C'est dans la chambre vingt-sept à votre droite. Ellie est avec lui.
- Comment va-t-il ? Je laissai échapper, en griffonnant mon nom sur la zone indiquée.
- De mieux en mieux, Clara m'informa. Il refuse de croire qu'il a été dans le coma pendant sept ans, mais maintenant, nous vous avons reçu comme preuve.

Elle rit comme si ce n'était pas une grosse affaire.

- Il est un peu instable sur ses pieds et a du mal à manger parfois, mais ça ne devrait pas être long. Le médicament que nous lui donnons fait des merveilles. C'est un miracle qu'il soit réveillé. Vous êtes une fille chanceuse.

Je lui rendis le papier, mes mains tremblantes.

- Merci.
- Pas de problème. Clara répondu.

En hochant la tête d'un merci dans sa direction, je pris la main d'Harry et commençai à avancer dans le couloir. Nous avions à peine fait deux pas que Clara nous arrêta.

- Monsieur, elle parla à Harry. S'il vous plaît patienter dans le hall.
- Il est avec moi. Je lui dis, mais elle secoua la tête.
- Membres de la famille seulement, elle affirma. Pour les deux prochaines semaines, nous permettons seulement à Edouard la visite de la famille. C'est déjà assez dur pour lui de rattraper son retard sur les sept années qu'il a manqué.


Mes yeux commencèrent à briller.

- Mais...
- Amber, Harry me coupa. Il te suffit d'y aller.
- Mais tu as promis que tu serais là tout le temps. Je protestai.

Harry me tira, rapprochant ma tête, ses lèvres chatouillaient mon oreille.

- Et c'est vrai. J'attendrai ici. Bien que je ne puisse pas aller dans la chambre d'hôpital, je serai avec toi toutes les autres fois. Tout va bien se passer.

Je reniflai, le serrant un peu plus avant de le lâcher.

- Je...
- Tu quoi ?

Harry leva un sourcil.

Je secouai la tête, avalant mes larmes.

- Passons. Merci, Harry. Je forçai un sourire. Tu m'as dit d'arrêter de te remercier, mais je le fais quand même.

La dernière chose que je vis, fut son sourire et ses fossettes avant je ne me retourne, hésitante, avançant dans le long et étroit couloir. Il fallut tout mon courage pour ne pas craquer et pleurer une fois arrivé à sa porte. C'était juste tellement surréaliste que mon père soit réveillé et en vie derrière ces portes. Je ne pouvais pas y croire. Ça ne semblait pas possible.

Je mis ma main sur la poignée, en prenant une profonde respiration et tourna lentement la poignée. Je n'eus pas la chance de l'ouvrir parce que quelqu'un l'ouvrit à ma place. Tout d'un coup, je fus enveloppée dans de petits des bras fragiles. Je n'eus pas besoin de regarder pour savoir de qui il s'agissait.

- Maman.

Une larme roula sur ma joue alors que je l'embrassai en retour.

- Amber.

Ma mère me serra, laissant un baiser sur ma joue et en refusant de me libérer.

- Tu m'as tellement manqué, bébé.
- Tu m'as manqué aussi, maman.

Ma voix se brisa et je la serrai un peu plus afin de retenir les larmes qui s'apprêtaient à tomber.

- Comment va papa ?

Maman se détacha et c'est alors que je pus lui jeter un bon coup d'œil. Ses cheveux blonds étaient tirés en arrière en une queue-de-cheval en désordre et elle avait des cernes sous ses yeux. Elle semblait ne pas avoir dormi depuis des jours et je n'avais pas besoin de lui demander pour savoir pourquoi.

- Il n'a pas arrêté de te demander.

Ma mère sourit, en essuyant une larme au coin de son œil.

- Il ne peut tout simplement pas croire que tu as dix-huit ans.

Je passai mes doigts dans mes cheveux. Ma mère poussa la porte un peu plus loin.

- Allez. Elle m'encouragea.

Je hochai la tête et soupirai tandis que je rentrai enfin dans la chambre d'hôpital de mon père, fermant la porte derrière moi. J'eus presque peur en le regardant. Je pouvais sentir mes mains devenir tremblantes à nouveau alors que je regardai mon père.

Il était allongé sur le lit, le drap le couvrant jusqu'à sa poitrine. Il était relié à une quantité inimaginable de machines et il semblait beaucoup plus maigre que la dernière fois que je l'avais vu. La façon dont ses yeux étaient fermés et qu'il soit à peine en mouvement me donnait l'impression qu'il était toujours dans le coma. Je pris un apport d'air à la minute où ses yeux s'ouvrirent doucement. C'était presque incroyable.

Il regarda vers moi, ses yeux bleu-vert. Je ne les avais pas vus depuis très longtemps. Je voulais juste courir et l'embrasser, lui dire combien il m'avait manqué.

Au lieu de cela, je restai gelée sur place.

- Amber ? Il parla, sa voix profonde et roque.
- Papa, je respirai, en prenant un pas de plus vers le lit.
- Amber. Il répéta, ses yeux scintillement, le long de mon corps. Tu es... Tu as grandi. Tu es une femme.

Je vis la façon dont ses yeux brillèrent, les larmes coururent sur sa joue. Il continua juste de me regarder.

- Oui, papa. Dis-je mes mains tremblantes encore et ma voix aussi.
- Viens ici. Il ordonna.

Je marchai près de lui et lui pris la main. Il me tira vers le bas, luttant pour envelopper ses bras maigres autour de mon corps. Je lui rendis son étreinte du mieux que je pouvais, mettant mon visage dans son cou. Il sentait l'hôpital et la maladie, mais je m'en fichais. Je ne voulais plus jamais le lâcher. Je sentais que si, je le lâchais, je le perdrais de nouveau.

- Oh, mon bébé. Il pleura. Tu es tellement belle. Tu l'as toujours été. Tu as tellement grandi.

Un cri m'échappa.

- Je t'aime, papa. Lui dis-je. Tu m'as manqué.
- Je t'aime tellement.

Il me caressa les cheveux de la même manière qu'il le faisait.

Ce simple geste réussit toujours à me calmer. Je finis par arrêter de pleurer ainsi que mon père, mais nous restions là, s'entrelaçant l'un et l'autre pour ce qui semblait être des heures jusqu'à ce que je m'éloigne, prenant un siège sur une chaise près de son lit.

- Ta mère m'a dit, il commença à dire. Sur toutes tes réalisations.

Je ris légèrement, atteignant sa main rugueuse.

- Ce n'est rien, papa.
- Ce n'est pas un rien. Il serra ma main. Je suis tellement fière de toi. On l'a toujours été, Amber.

Je lui souris, retenant les larmes qui tentaient de revenir.

- Tu m'as vraiment manqué.
- Je sais. Dit-il. Et je te promets de rattraper toutes ces années ratées.

Je regardai vers le bas, incapable de trouver les mots pour lui dire que je serais partie pour deux mois pour finir le film. Je ne voulais pas y aller. Je voulais être ici avec lui chaque seconde de chaque jour. Je ne pouvais pas supporter l'idée de le perdre à nouveau.

- Si je ne me trompe pas, papa continua de parler. Ta mère m'a informé de la date et demain est une journée assez spéciale.

Je le regardai, une expression confuse dans mes yeux.

- Qui est ?

Papa rit, secouant la tête de la façon dont il avait l'habitude.

- Pourquoi est-ce que tu arrives toujours à oublier ton anniversaire ? Certaines choses ne changent pas, n'est-ce pas ?

Mes lèvres formèrent un petit «o» alors que je me rendais compte que c'était bien demain mon anniversaire. Comment ai-je pu oublier ? Là encore, mon anniversaire n'a jamais été quelque chose auquel je tenais beaucoup. Plus ont grandi, plus la vie est difficile.

- Dix-neuf ans. Je ne peux tout simplement pas y croire.

Je me retrouvai à rire, les yeux regardant l'horloge au-dessus du lit. Il était près de onze heures. J'étais ici avec mon père pendant plus d'une heure. Harry devait se demander ce qui se passe.

- Papa, je me levai de ma chaise. Je reviens. Je t'assure. J'ai besoin d'informer un ami que je vais rester la nuit.
- La nuit ? Il fronça les sourcils. Dans cet horrible hôpital ? Tu plaisantes, Amber. Rentre à la maison et repose toi. J'irais bien.
- Non. Je secouai la tête. Je veux rester. Vraiment.

Avant qu'il ne puisse répliquer, je me glissai hors de la porte. C'est une chose que mon père et moi avions en commun. Nous étions tous deux têtus.

Alors que je faisais mon chemin dans le couloir, me dirigeant vers le hall, je me suis retrouvée à sourire. Mon papa était de retour dans ma vie et sa réaction était beaucoup mieux que je le pensais. Je lui ai vraiment manqué.

- Amber ! M'appela Harry dès qu'il me vit.
 
Il se précipita vers moi, la préoccupation se lisait sur son visage.

- Qu'est-il arrivé ?
- Je vais bien. Je souris, enroulant mes bras autour de son cou. Vraiment bien, en fait.

Harry ricana, son sourcil se leva.

- Je devine que tout s'est bien passé ?
- Parfaitement. Je déclarai. Je vais rester la nuit si ça ne te dérange pas.
- Cours. Il me sourit. Je vais rester.
- Harry, je commençai à protester, mais je savais que c'était inutile.

Il était têtu comme mon père et comme moi.

- Je vais rester. Il répéta. Je vais dormir dans la salle d'attente. J'ai promis que je serais avec toi et je tiens ma promesse.

Soupirant, j'embrassai légèrement ses lèvres.

- Tu es incroyable.
- Hum.

Harry allait m'embrasser de nouveau, mais je m'éloignai, le faisant trébucher en avant. Je ris doucement.

- Tu es une allumeuse. Il fit la moue.

Je roulai mes yeux.

- Je dois y retourner.

Harry trémoussa tout simplement ses sourcils.

- Comment était-il ? Comment a-t-il réagi en te voyant ?
- Surpris, j'informai Harry. Surpris, mais heureux. Je lui ai manqué.
- Je sais. Il murmura. À plus tard ?
- À plus tard.

Je souris, me retournant vers la direction la chambre de mon père. Je pénétrai à l'intérieur et vis qu'il s'était endormi. Maman était assise à côté de lui, les mains lacées ensemble.

- Amber. Maman tourna la tête une fois qu'elle m'entendit.
- Il dort.
- Oh ...

La déception se précipita à travers moi. Je voulais continuer à rattraper ce qu'on avait loupé.

- Tu devrais aller dormir. Me dit-elle. Il est tard.

Je hochai la tête, décidant qu'elle avait raison.

- Bonne nuit, alors.
- Bonne nuit, ma petite fille.

Elle sourit en me regardant lorsque je sortis. J'expirai, naviguant vers la salle d'attente. Je trouvai rapidement Harry.

- Qu'est-il arrivé ? Il interrogea alors que je marchai pour prendre un siège rouge à côté de lui.
- Il s'est endormi. Je soupirai.
- Peut-être que c'est un signe.

Le Bras d'Harry s'enroula autour de ma taille et il me tira près de lui. Je posai ma tête sur sa poitrine.

- Un signe ?

Il hocha la tête.

- Un signe qu'il est temps pour toi de dormir. Il est minuit.
- Minuit ... Je regardai une horloge pour confirmation. C'est mon anniversaire.
- Vraiment ?
- Vraiment.

Il trouva ma main, laça nos doigts ensemble, de la même façon dont papa et maman l'avait fait.

- Joyeux anniversaire.

Lights, Cameras & Harry Styles ↠ VFOù les histoires vivent. Découvrez maintenant