- Amber -
Après notre dîner de bonne heure, je trottinai à l'étage. Je n'avais pas envie de faire quelque chose pour le reste de la journée, je m'affalai donc sur mon lit avec l'intention de me reposer. J'entendis la douche s'éteindre dans la salle ainsi que les pas d'Harry allant jusqu'à sa propre chambre. Je roulai sur mon côté et soupirai. Demain était notre dernier jour ici et honnêtement, je ne voulais pas partir. Pour la première fois de ma vie, je n'étais pas prête à commencer le tournage d'un film. Sur cette pensée, je me levai et allai fouiller dans ma valise à la recherche de mon ordinateur portable. En parlant du film, j'ai probablement eu un tas d'e-mails non lus provenant de Paulo. J'aperçus finalement mon MacBook dans le fond de ma valise. Je le sortis et retournai dans mon lit, en croisant mes jambes et en l'ouvrant. Je tapai mon mot de passe et attendis.
Tout d'un coup, le doux bruit des gouttes frappa la vitre de la chambre. Il pleuvait. C'était une surprise, pour être honnête. Ça faisait un moment qu'il n'avait pas plu et je m'y attendais vraiment pas, surtout ici. Je repensai à mon ordi portable, mes yeux scintillèrent vers la petite icône de connexion Internet. Elle clignotait en rouge, ce qui signifiait que la connexion Internet était mauvaise. Je fronçai les sourcils, en poussant mon ordinateur portable sur le côté et en laissant échapper un gémissement. Pluie stupide.
Je sautai du lit, lorsque mon téléphone se mit soudainement à sonner. J'essayais de l'atteindre paresseusement, tirant mon bras vers la table de chevet où mon téléphone était déposé. Je remuai les doigts jusqu'à arriver à saisir mon téléphone. Mes yeux fixèrent le nom de la personne. À la seconde où je vis le nom sur l'écran, un énorme sourire se répandit sur mon visage.
Austin Wood.
Austin Wood était l'un des plus grands acteurs d'Hollywood et l'une des premières personnes avec qui j'avais travaillé. Nous avions sympathisé. Quand on ne tournait pas ensemble, nous traînions dans les parcs d'attractions, au cinéma et pleins d'autres endroits. Je le considérais comme mon meilleur ami en dehors de Carly. Austin est maintenant en Australie pour tournage de son nouveau film et je ne l'avais pas vu depuis presque une année complète. Je décrochai rapidement et claquai mon téléphone à l'oreille, avide de sa voix.
- Austin ! Marmonai-je instantanément.
- Amber ! L'entendis-je répondre. Je pouvais entendre le bruit occupé des rues animées en arrière-plan. Tu es la première personne à qui j'ai pensé quand je suis arrivé à l'aéroport. Comment vas-tu ?
- L'aéroport ? J'ignorai sa dernière question. Tu es à L.A. ?
- Ouais ! Gazouilla-t-il. J'entendis la porte de sa voiture claquer à travers le téléphone. On a terminé le tournage et je suis là ! Veux-tu qu'on se voie plus tard ?
Je fis une moue triste, étant déçue de ne pas pouvoir le voir.
- Merde, Austin. Je suis en vacances à Malibu. Peut-être dans quelques jours ?
Austin s'arrêta, pensant probablement à son emploi du temps.
- Appels-moi dès que tu peux me voir. Il décida de changer de sujet. Alors, comment ça va ?
- Je vais très bien, réellement. Avouai-je. Je suis dans une maison de plage avec mes nouveaux amis, les one direction.
Un petit soupir s'échappa des lèvres d'Austin et puis je me souvins. Austin et moi avions beaucoup parlé de notre passé et il sait tout sur Harry. J'avais complètement oublié. Bien qu'Austin n'ait jamais rencontré Harry, je savais qu'il était déjà en train de le juger.
- One Direction ? Dit Austin lentement. Comme le groupe d'Harry Styles ?
Je me mordis les lèvres, en hochant la tête jusqu'à ce que je me rende compte qu'il ne pouvait pas me voir.
- Ouais. Nous sommes en quelque sorte coincés à faire un film ensemble. Je ris nerveusement, en tirant mes genoux jusqu'à ma poitrine.
- Comment se conduit-il ? Demanda Austin en toute sincérité.
Je me raclai la gorge, ne sachant pas comment expliquer la situation dans son ensemble à Austin. Peut-être que je devrais juste la réduire et garder une partie des détails. D'ailleurs, je suis sûr que je serai capable de lui dire lors de notre rendez-vous.
- Il était un vrai connard dans un premier temps, avouai-je. Et je n'étais pas mieux. Mais nous nous sommes plutôt bien entendu ses derniers temps. Ce n'est pas si mal ...
Dire ces mots à haute voix me fit grincer des dents. Harry n'était pas si mal. D'habitude, je serais venue à la conclusion que je n'étais sûrement pas dans mon état normal. Seulement je l'étais. Harry était franchement pas mal. Il n'était plus comme avant. Austin restait silencieux pendant un moment avant de répondre.
- Il te suffit de faire attention, d'accord ? Je ne veux pas qu'il te fasse du mal. Je suis là si tu as besoin d'une épaule sur laquelle s'appuyer.
Je souris. Austin a toujours été là pour moi et je trouvai facile de me confier à lui. Ce serait la première épaule sur laquelle je m'appuierais, sans aucun doute.
- Merci, Austin. Je continuai de sourire.
- Toujours.
Je pouvais presque le sentir sourire. Alors que j'étais sur le point d'ouvrir la bouche et de continuer la conversation, un léger coup sur la porte de ma chambre m'arrêta.
- Amber ? C'était la voix de Zayn.
Zayn ? Je pensais qu'il dormait pour la journée. Peut-être que, finalement, il a décidé de descendre.
- Hey, Austin ? Dis-je rapidement. Je t'appelle plus tard. Je dois y aller.
- Bye, bye !
- Bye ! Dis-je avant de raccrocher.
Mes yeux scintillèrent sur la porte de la chambre.
- Entre !
Lentement, la porte grinça en s'ouvrant, laissant Zayn apparaître. Il a l'air d'aller mieux. Il avait évidemment fait une tentative de se coiffer les cheveux et il s'était changé avec un survêtement et t-shirt blanc. Il ferma la porte derrière lui et vint s'asseoir sur le bord de mon lit, je pris une bouffée de son parfum avant de parler.
- Alors, quoi de neuf ? Demandai-je, en cherchant son visage pour trouver une réponse.
Il avait l'air un peu maladroit et mal à l'aise pour une raison inconnue. C'était bizarre. Zayn était généralement heureux et riait toujours avec moi. Qu'est-ce qu'il n'allait pas ?
- Est-il... possible que nous nous soyons embrassés, l'autre soir ? Zayn hésita, en évitant mon regard.
Je sentis mes propres yeux s'écarquiller de surprise. J'avalai, ma bouche soudainement sèche. Que dois-je dire ? Dois-je lui dire la vérité ? Ou dois-je mentir ? Il était bourré. C'est probablement un peu flou, mais il s'en souvient évidemment. J'eus du mal à former les mots justes.
- Je... bien ... Mes yeux scintillèrent vers lui puis sur mes mains que je bougeai nerveusement. Oui.
Le silence se développa entre nous. Aucun de nous ne savait quoi dire, donc nous restions assis là, maladroitement en train d'éluder les yeux de chacun.
- Je suis désolé. Laissa échapper Zayn, en brisant le silence.
Je levai les yeux vers lui.
- Ce n'est pas de ta faute.
- Je suis sûr que ça l'était. Dit-il tout de suite. Je ne suis pas moi-même quand je suis ivre.
- Hey, je secouai la tête. Je n'étais pas ivre et je t'ai embrassé en retour. C'était stupide. C'est de ma faute. Pas la tienne.
Zayn fronçait les sourcils, en passant une main dans ses cheveux noir.
- C'était notre faute à tous les deux. Dit-il. Disons simplement qu'on oublie tout ça pour-
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que la porte de la chambre s'ouvrit brusquement, laissant apparaitre Harry. Dès qu'il nous vit, ses lèvres formèrent un petit «o». Zayn se leva rapidement, en trébuchant du bord de mon lit. Je me mordis les lèvres, le regard sur le visage d'Harry me faisait grincer des dents. Il était passé d'un sourire, au choc, à la colère en un espace de quelques secondes. Avant que je puisse lui donner un second regard, son expression devint impassible.
- J'étais juste ... Balbutia Zayn. Je vais y aller. Bonne nuit, Amber.
Zayn me jeta un rapide signe avant de frôler Harry et disparaît. J'avalai.
- Hey. Je forçai un sourire en direction d'Harry.
Il continua à rester là, immobile. Je remarquai qu'il n'y avait plus de crème fouettée sur lui. Ses cheveux étaient un peu humides et il portait un pantalon à carreaux. Une fois de plus, il était torse nu. Est-ce que ce garçon n'envisage jamais de mettre une chemise ? Là encore, si je n'étais pas là, il serait probablement nu.
Harry continuait de me regarder. Je n'arrivai pas à lire son visage, mais je remarquai la façon dont il me regardait intensément. Je ne pouvais pas m'empêcher de me demander ce qui se passait dans son esprit. Avant que des mots soient prononcés, Danielle arriva brusquement.
- Hey ! Dit-elle. Ses yeux scintillèrent entre Harry et moi, puis elle fronça les sourcils.
- Quel est le problème ?
Harry se tourna, s'éloignant sans rien dire. Qu'est ce qu'il lui arrive tout d'un coup ? Danielle revint sur moi, sillonnant ses sourcils.
- Dois-je le demander encore ?
- Non. Dis-je. Parce que je n'en ai pas la moindre idée.
-Louis-
Il s'agit de la pire gueule de bois que j'eus depuis des années. Ma tête cognait et je n'avais jamais été aussi crevé, alors que j'ai dormi toute la journée. Je regardai l'horloge et réalisai qu'il était dix-neuf heures. Je gémis, en passant mes jambes hors du lit avant de trébucher sur mes pieds. L'enfer, je me sentais horrible. Non seulement cela, mais je puai. Je tournai la tête et reniflai mon aisselle. Je puai vraiment.
Je me traînai hors de la chambre, à l'aveuglette. Je repérai la salle de bain, la porte était grande ouverte. Je marchai vers elle. J'avais besoin d'une douche.
Avant que je puisse faire un pas, je fus presque renversé par Harry. Il venait de claquer la porte de la chambre d'Amber, avant de se cogner dans mon épaule et de piétiner jusqu'à sa chambre sans dire un mot. Je regardai sa porte claquer et tout ce que je pouvais faire était, rester là en fronçant les sourcils. Qu'est-il arrivé ?
Au lieu de continuer vers la salle de bain, je changeai de direction et allai me placer devant la porte de Harry. Je n'hésitai pas. J'appuyai sur la poignée et remarquai que la porte était verrouillée. Je commençai à frapper. Je pense que j'ai dû frapper une bonne centaine de fois avant que la porte ne s'ouvre, laissant dévoiler Harry qui me regardait droit dans les yeux.
- Quoi ? S'enclencha-t-il.
Je laissai la courbe de mes lèvres s'ouvrir et fronçai les sourcils, avant de faire mon chemin dans sa chambre, en fermant la porte derrière moi, en veillant à verrouiller.
- Parle. Lui ordonnai-je. Maintenant.
- Il n'y a rien à dire. Dit Harry, en se laissant tomber sur son lit, les bras croisés.
Je levai les yeux, en croisant mes bras aussi. Il me ment. Par la façon dont il a claqué la porte de la chambre d'Amber, je savais que quelque chose s'était passé. Harry soupira, les yeux clignotant vers la fenêtre où la pluie frappait doucement la vitre.
- Je suis crevé, c'est tout.
Crevé mon cul. Tu viens tout juste de sortir de la chambre d'une fille comme un malade.
- Merde, Harold. Je craquai. Tu vas me dire ce qui s'est passé. J'ai vu comment tu as quitté la chambre d'Amber. Continu pas à me mentir. Tu es un horrible menteur de toute façon.
Harry me regarda, en passant une main dans ses cheveux mouillés.
- Très bien. Dit-il. J'ai vu Amber et Zayn hier.
Ma mâchoire tomba. Amber et Zayn ? J'avais remarqué la façon dont ils semblaient s'apprécier, mais je n'avais jamais pensé qu'ils pouvaient être plus que des amis. Mais attendez, Harry et Zayn étaient ivres tous les deux hier. Je suis sûr qu'Amber était resté sobre.
- Qu'est-ce que tu as vu ? Demandai-je, en soulevant légèrement un sourcil.
Harry gémit.
- C'est un peu flou. Je ne m'en souvenais pas avant d'entrer dans la chambre d'Amber et de voir Zayn avec elle. Harry secoua la tête, en regardant ses poignés. Il joua avec ses bracelets, quelque chose fait quand il est gêné. Ils étaient en train de s'embrasser.
- Harry, murmurai-je avant de m'asseoir à côté de lui, en regardant son visage attentivement. Tu ne peux pas sauter des conclusions sans en parler à Amber ou à Zayn au moins.
- Je l'ai est vu de mes propres yeux ! Dit Harry exaspéré.
Je secouai la tête, en fronçant les sourcils et en plaçant ma main sur la jambe d'Harry.
- Tu es jaloux, Harry.
Harry ouvrit la bouche et la referma rapidement, une teinte rouge se forma sur ses joues. Il ne nie pas cette fois. Je savais qu'il craquait pour Amber. Même si c'était juste un peu, je le savais.
- Harry ?
Harry répondit à mes yeux.
- Ouais ?
- Est-ce que Amber te plait ? Lui demandai-je calmement.
Ses yeux se promenèrent et il semblait réfléchir profondément, par rapport à la façon dont il se mordant la lèvre.
- Elle te plait ? Répétai-je.
Enfin, Harry semblait, honnête dans sa réponse.
- Je ne sais pas.
