-Amber -
- Alors, qui est-ce garçon avec qui tu as passé beaucoup de temps ?
Mes joues rougirent, le sourire sur ses lèvres me gênait encore plus.
- Qu- de quoi parles-tu ?
Je fis semblant de ne pas comprendre, en examinant mes ongles inintéressants. Mes pensées scintillèrent vers hier ; à quel point, j'avais eu un merveilleux anniversaire avec Harry. Il était super. Vraiment.
Mon père rit.
- Ta mère m'a dit que tu es sorti un gars. Aucun nom n'a été mentionné, mais j'espère que cela va changer.
- C'est juste un ami, papa. Je m'allongeais, rentrant maladroitement une mèche de cheveux derrière mon oreille.
Papa levai un sourcil.
- Un ami très proche, hein ?
- Juste un peu. Je me mordis la lèvre, retenant un sourire à la seule pensée d'Harry. Nous sommes proches.
- Proche.
- Très proche.
- Mais pas trop proche, n'est-ce pas ?
Papa croisa les bras. Je secouai rapidement la tête. Cela fit rire mon père.
- Je tiens à rencontrer ce garçon. Dit-il, très sérieusement. S'il peut faire sourire ma fille plus que moi, alors nous avons un problème.
Je fis tomber ma tête en arrière, un rire s'échappant de mes lèvres.
- Papa !
Mon père haussa les épaules innocemment, étouffant son rire.
- Tu sais que je t'aime.
- Je sais. Je ris nerveusement, reposant mes bras sur le bord de son lit.
- Dis-moi, il commença. Est-ce qu'il te traite bien ?
Je laissai apparaître un sourire.
- Il est super.
Papa approuva de la tête.
- C'est bien. Aucune drogue ? Alcool ?
- Papa ! Je m'écriai, incapable de croire qu'il posait les questions à l'extrême.
Je ne pouvais toujours pas m'empêcher de rire un peu.
- Je suis sérieux. Il souligna. Pas de drogues ou d'alcool ?
- Pas de drogue. Je l'assurai.
Mon père me regarda curieux.
- Tu n'as pas mentionné l'alcool.
- Papa ! Je répétai. Tu es incroyable.
- Je veux que tu sois en sécurité. Il soupira, reposant sa main sur la mienne. Je ne veux pas te voir mal.
- Je sais. Je dis. Ne t'inquiète pas pour moi. J'ai dix-neuf ans. Je lui rappelai.
- Bien, bien. J'ai presque oublié.
Riant, mes yeux virevoltèrent sur l'horloge du mur. Il était midi passé. J'avais promis à Harry ce matin que je sortais déjeuner avec lui. Après ça, nous retournerons à L.A. demain. Je ne voulais pas quitter mon père, mais je devais finir le film. Une fois fini, je reviendrais ici pour récupérer toutes les années que j'avais manqué avec mon père. Mais je ne veux pas laisser Harry. Il est dans un groupe ; il devra enregistrer leur album et partira en tournée mondiale. Je ne suis pas sûre de savoir comment, ça va fonctionner entre nous. Je savais que de toute façon, je voulais faire en sorte que ça marche. Je l'aime et je veux passer le plus de temps possible avec lui ainsi que mon père.
- Tu dois aller quelque part ? Questionna mon père, remarquant mes yeux sur l'horloge.
Je hochai la tête en réponse.
- J'ai des projets pour le déjeuner. Avouai-je.
- Je vois. Papa simula être triste. Je n'aurais jamais pensé passer en deuxième.
- Tu ne seras jamais le deuxième ! Je lui promis, en me penchant pour embrasser sa joue. Tu es toujours le premier.
- Hum. Papa me fit un clin d'œil et je m'éloignai. N'oublie pas que je veux rencontrer ce garçon.
- Je ne veux pas. Je ris doucement.
- Je t'aime.
- Je t'aime aussi, papa ! Je lui soufflai un baiser avant de quitter la chambre d'hôpital.
Ma mère était rentrée chez nous pour se reposer, mon père avait insisté.
À l'extérieur Harry, était appuyé contre son Audi dans son t-shirt "Hipsta Please" et un bonnet gris. J'augmentai mon rythme, un sourire éclatant sur mon visage. Il me le renvoya, deux fossettes apparurent. Impossible de résister, je me lançai dans une course et enveloppai mes bras autour de son cou, claquant mes lèvres contre les siennes. Je savais que je l'avais pris par surprise parce qu'il trébucha un peu avant que sa main ne tombe sur le bas de mon dos, me rapprochant de lui.
Lorsqu'il s'éloigna, un sourire penaud tomba sur ses lèvres.
- Puis-je te dire que je t'aime ?
Je me trouvai à rire à sa question.
- L'as, tu pas déjà fait ?
- Non, oui. Harry soupira, reposant son front contre le mien. Je veux dire "je t'aime" à haute voix.
Je cherchai ses yeux, ma main tomba dans sa nuque alors que je lui fis un chaste et doux baiser.
- Eh bien, m'aimes-tu ?
Son nez brossa doucement le mien.
- Oui
- Alors oui. Je souris, m'éloignant de lui. Tu peux le dire.
Riant, Harry commença à monter les marches de l'hôpital, en s'arrêtant sur la dernière. Je fronçai les sourcils.
- Harry , qu'est-ce que tu-
Je fis couper par le son de sa voix résonnant dans tout le parking.
- JE T'AIME !
- Harry ! Je ris, en courant et en claquant ma main sur sa bouche pour le faire taire. Les gens commencèrent à regarder. C'était embarrassant. Quand j'enlevai ma main de sa bouche, il se mit à rire.
- Tu es tellement embarrassant. Je rougis, saisissant sa main et le tirant vers le bas des escaliers. Pouvons-nous y aller ?
Un regard triste apparut sur le visage de Harry.
- Tu ne vas pas me le dire ?
Roulant des yeux, je m'arrêtai pour regarder le droit dans les yeux.
- Je t'aime, imbécile.
Les sourcils de Harry sillonnèrent dans la confusion.
- Imbécile ?
Je hochai la tête.
- C'est ce que tu es. Un imbécile.
Harry rit doucement, m'ouvrant la porte de la voiture. Je lui tirai la langue et glissai à l'intérieur.
Je pouvais encore l'entendre glousser tandis qu'il faisait son chemin vers le côté conducteur.
- Alors, je demandai, rompant le silence tandis qu'il sortait du parking de l'hôpital. Où allons-nous pour le déjeuner ?
- Chez moi
- QUOI ? Ma tête tourna dans sa direction, mes yeux étaient de la taille de balles de baseball. Tu plaisantes.
- Non. Harry dit sérieusement. Je suis très sérieux.
Je m'étouffai presque sur ma propre salive.
- Mais, mais ...
- Ma mère veut te rencontrer. M'expliqua Harry, une petite rougeur rampant sur ses joues. J'ai essayé de lui parler, mais elle a insisté.
- Oh.
Je mâchai ma lèvre inférieure, soudainement nerveuse. La mère d'Harry me reconnaîtra-t-elle ? Je ne souvenais plus d'elle, mais il y a plus de sept ans, nous étions voisins. Je veux dire, ça ne serait pas grave si elle me reconnaissait. L'était-il ?
- Mon père veut aussi te rencontrer. Dis-je. Il dit qu'il doit rencontrer le garçon qui arrive à me faire sourire plus que lui.
Harry rit à cela.
- Vraiment.
- Vraiment.
Je rigolai. Aucun mot fut prononcé après ça. Je tournai tout simplement le bouton de la radio et une mélodie familière se fit entendre.
" ...Everyone else in the room can see it.Everyone else but you-ou. Baby you light up my world... "
Nous nous regardions en même temps, un regard amusé était sur son visage alors que je souriais. J'augmentai le volume.
" ...The way that you flip your hair gets me overwhelmed... "
Harry commença à chanter, sa voix s'élevant au-dessus de la chanson. Il n'essayait pas de bien chanter, mais c'était vraiment super. Je ris nerveusement tandis qu'il continuait chanter.
"...You don't know, oh-oh!You don't know you're beautiful, oh-oh. That's what makes you beautiful ! Na, na, na, na, na... "
Au moment de son solo, je baissai le son, afin de pouvoir l'entendre chanter à la place de la radio.
"...Baby you light up my world like nobody else. The way that you flip your hair gets me overwhelmed. But when you smile at the ground, it ain't hard to tell. You don't know, oh-oh! You don't know you're beauti-
Il s'arrêta, ses yeux scintillèrent vers moi.
- Quoi ?
- Rien. Je répondis en lui souriant.
- Pourquoi souris-tu ?
- J'adore ta voix. Avouai-je. C'est tout.
- Si c'est le cas. Harry sourit. Je devrais chanter plus souvent.
- Tu devrais.
- Je le ferai.
Le silence se fit de nouveau entre nous ; le seul bruit était la musique de la radio. Je reposai ma tête contre la fenêtre, regardant Harry conduire, les yeux fixés attentivement sur la route.
Il était beau ; il l'était vraiment. Je ne pouvais pas me résoudre à croire à tout ce qui nous est arrivé. C'était comme si le destin l'avait forcé à passer une audition pour le film ; comme si le destin était celui qui nous avait mi dans un appartement ensemble. Peut-être que c'était le destin. Dites que je suis ringarde, mais tout arrive pour une raison.
Je ne suis pas sûre de ce qui m'a attiré le plus chez Harry. C'était peut-être ses boucles. Même quand je n'étais pas en bons termes avec lui, j'ai toujours eu un faible pour ses boucles. Ça pourrait aussi être ses yeux ; si vert et plein d'amour et de sincérité. Quoi qu'il en soit, je sais qu'il continue de m'attirer et ce dernier mois a été plus qu'incroyable. C'est surréaliste à quel point j'aime ce garçon.
- Nous sommes arrivés.
Harry me sortit de mes pensées et la voiture s'arrêta en face d'une maison familière. Bien que je m'en souvinsse vaguement, je reconnaissais la maison avec le petit porche et grand jardin. À côté était mon ancienne maison, aujourd'hui occupée par une famille différente d'Holmes Chapel. Après avoir déménagé aux États-Unis afin de poursuivre ma carrière, maman avait acheté une autre maison près de l'hôpital. Elle était plus petite, mais beaucoup plus agréable. Je n'y ai été qu'une seule fois. J'ai toujours préféré les petites maisons. Ma maison louée par Cali est énorme ; deux étages et six chambres pour une seule personne. Même lorsque Carol ou Carly y restait, elle était encore trop grande. Je ne peux pas dire qu'elle me manque.
Harry sauta de la voiture et vint vers moi pour m'ouvrir la porte. Je sortis, essayant de contrôler mon stress et pris sa main.
- Je ne vois pas pourquoi tu es nerveuse. Commença à dire Harry alors que nous marchions jusqu'au porche.
- Ma mère est complètement-
- Vous devez être Ambre !
La porte d'entrée s'ouvrit et je fus tout à-coup enrouler dans deux petits bras. Mes yeux s'écarquillèrent. J'essayai de l'enlacer en retour, mais mes bras étaient bloqués contre mon corps.
- Peu importe. J'entendis Harry murmurer à côté de moi.
Je ris lorsque sa maman me laissa respirer, en frappant dans ses mains avec joie.
- Je suis Anne. La mère d'Harry me sourit. Oh, vous êtes une poupée ; tellement plus belle qu'Harry me l'avait décrit.
Au lieu de rougir, je regardai Harry du coin de l'œil. Il a de nouveau ce sourire embarrassé sur son visage ; celui qui révélait ses deux fossettes. Il regarda le sol, les deux mains enfoncées dans ses poches.
- Oh, vraiment.
- Hum. Anne cligna de l'œil, en ouvrant un peu plus la porte. Eh bien, entrer donc ! J'ai fait des fajitas.
- Yum. Dis-je, en entrant pas à pas à l'intérieur.
Harry nous suivit ; l'air embarrassé n'avait pas quitté son visage.
- Bonjour ! Une jeune fille apparue, un sourire poli sur son visage.
Je savais tout de suite qu'elle était la sœur de Harry. Ils avaient les mêmes yeux verts, les mêmes cheveux bruns et les mêmes traits de visage.
- Je suis Gemma. Elle se présenta. Et tu dois être Amber. Harry nous a beaucoup parlé de toi.
- Ravi de te rencontrer. Je lui souris en retour.
- Moi aussi.
Gemma regarda Harry, croisant les bras.
- Et toi, dit-elle. Pourquoi es-tu si silencieux ?
- Je ne le suis pas. Harry se défendit.
Gemma rit, atteignant le bonnet de son frère afin de lui enlever.
- Hey ! Il s'exclama, reprenant son précieux bonnet.
Je levai un sourcil, les yeux sur sa tête.
- Harry, je commençai à dire. Est-ce un bandeau ?
Ses joues se réchauffèrent.
- Non. Il tenta maladroitement de le couvrir.
J'étouffai un rire.
- Il en porte sous ses bonnets. Gemma expliqua. Tu sais, pour calmer son afro.
- Ce n'est pas un afro. Dit Harry plutôt offensé.
- Gemma ! Anne appela de la cuisine. Peux-tu m'aider à la table ?
- J'arrive, maman !
La sœur d'Harry tourna le dos et disparu, me laissant seule avec son frère.
Je le regardai avec un regard amusé sur mon visage alors qu'il se battait pour remettre son bonnet, le rougissement encore visible sur ses joues.
- Laisse-moi t'aider. Dis-je, en me mettant debout sur la pointe des pieds pour l'aider à remettre son bonnet.
- C'était embarrassant. Il marmonna et je ricanai doucement, embrassant ses lèvres.
- Je te trouve sexy avec ce bandeau. Dis-je, en lui souriant puis l'embrassant de nouveau. Je t'aime.
- La table est prête. Gemma se tenait debout à la porte de la cuisine, nous regardant avec une expression amusée.
- Allons s'y. Harry murmura. Je glissai ma main dans la sienne et nous marchions vers la table ensemble.