- Amber -
Je n'arrivai pas à dormir. La minute où je m'étais allongé dans mon lit, je m'attendais à ce que mes yeux se ferment et à être consommée par le sommeil, mais je me trompais. Je tournai en rond, essayant difficilement d'échapper à mes pensées. Chaque fois que je regardais l'horloge, le temps semblait ralentir. Il était minuit et je commençai à craindre que j'obtiendrais zéro sommeil cette nuit. En supposant que je dormais, Danielle s'était faufilé il y a quelques heures. Je n'ai pas eu à réfléchir à deux fois pour savoir qu'elle était avec Liam. Ça c'était évident. Je continuai à regarder le plafond sombre, mes pensées vacillant sur la personne, où elle était toute la nuit
Harry.
Nous nous entendions très bien ces derniers temps. C'était rare, vraiment. Mais ensuite, la façon dont il était partie précipitamment de ma chambre... était bizarre. Je veux lui parler. Je veux lui demander ce qu'il se passe. Je ne pouvais pas m'empêcher d'y penser. Non seulement cela, mais je pense qu'Harry et moi avons traversé la zone amis. Je trouve ça bizarre. J'étais tellement habituée à le détester que j'avais oublié ce que c'était d'être réellement ami. J'ai peur que l'histoire se répète et ce qui m'effrayait le plus était de savoir que notre relation avait grandement évoluée. J'ai mis mes critères si élevés que je n'ai jamais eu de copain. Bien sûr, je suis j'ai déjà eu plusieurs rencards, surtout quand je suis arrivée sur la scène hollywoodienne, mais je n'ai jamais eu plus de véritable petit ami.
Son nom était Dylan. Je l'avais rencontré l'année dernière lorsque j'avais déménagé à Los Angeles. Il était chargé de me faire visiter mon nouveau lycée, je pense que nous avons vraiment sympathisé comme ça. Au début nous étions les meilleurs amis du monde. Mais ensuite j'ai décidé de prendre le risque. Nous nous sommes fréquentés pendant quatre mois. Je ne peux pas dire que j'ai été amoureuse. Je ne pense pas que je l'étais. Mais j'ai aimé notre relation. Il était un gars doux, gentil et probablement l'un des meilleurs petits amis de là-bas. Malheureusement, quelques mois avant de rencontrer Austin, Dylan s'était installé à New York. Nous avons rompu et on s'était promis de rester en contact, avant de prendre des chemins différents. Ça fait un moment que je n'ai pas entendu parler de Dylan, mais je me souviendrai toujours de lui comme mon premier et seul petit ami. Je me souviens qu'un jour, au téléphone, il m'avait dit de m'ouvrir à de nouvelles relations, de tomber amoureuse et d'arrêter d'être distante avec les gens. Je ne l'avais pas pris au sérieux. Notre rupture était récente. Le jour où je m'étais confiée à Harry à propos de mon père, j'avais réalisé que même si nous nous haïssons, l'un et l'autre, il avait toujours eu une certaine influence bizarre sur moi. Qu'est-ce ? Je ne sais même pas. Je sais juste que je suis prête à le découvrir. D'une façon ou une autre, je veux savoir pourquoi Harry m'affecte autant.Je regardai l'horloge, tandis qu'un froncement de sourcils se formait sur mon front. Ça faisait à peine cinq minutes. Je suis de moins en moins fatigué, je commençai à craindre que cette nuit sera certainement blanche. Je me mis en position assise, mes yeux balayant la noirceur de la pièce. Je pouvais descendre et regarder s'il y avait quelque chose à la télé. Je pouvais aussi sortir et m'allonger sur le sable, pour regarder les étoiles. J'avais aussi la possibilité de vérifier si Harry était éveillé...
Non, je ne peux pas croire que je viens de penser à une telle chose. Harry est probablement dans un lourd sommeil comme le reste des gars. Il devait être crevé, surtout après s'être levé si tôt avec la gueule de bois. Je ne peux sérieusement pas croire que je considérais vérifier s'il était éveillé. Quel est mon problème ? Je dois être folle.
Je me levai dans l'intention de passer la nuit sur le canapé. Un peu de TV ne me ferait pas de mal. Peut-être que ça pourrait m'aider à m'endormir. Ça vaut la peine d'essayer. Je sautai de mon lit et sortis tranquillement de la pièce, en veillant à ne pas réveiller l'un des garçons. De toute façon ils étaient de gros dormeurs.