Après avoir dit au revoir à mon père et lui promettant de lui téléphoner tous les soirs, Harry et moi avions pris un bus nous conduisant à l'aéroport. J'étais crevée, très crevée. Je commençai à oublier comment c'était de dormir sur un vrai lit ; les chaises de l'hôpital ne sont pas exactement confortables.
Sur une note plus positive, Harry était toujours là quand j'avais besoin de quelqu'un sur qui m'appuyer. J'aimais ça et je l'aimais. Lorsque je suis près de lui, il arrive toujours à me faire sentir heureuse. C'est fou, tout ce qu'il faisait pour me voir sourire et ensoleiller mes journées. C'est l'une des raisons pour laquelle je suis tombée amoureuse de lui.
- Tu es silencieuse. Harry rompit le silence après que nous prenions place dans le jet.
Je laissai un sourire apparaître sur mes lèvres, mon regard dans ses yeux verts.
- Je pense.
- À quoi ? Demanda-t-il curieusement, en prenant ma main dans la sienne, entrelacent nos doigts.
- Nous. Je respirai, jusqu'à courir mes doigts dans ses boucles couleur chocolat.
Harry ne posa pas plus de questions. Au lieu de cela, il se pencha en avant, ses lèvres répondant doucement aux miennes. Je le tirai plus près. Elles avaient légèrement le goût de l'alcool, mais ça ne faisait qu'accentuer mon envie.
Je quittai ses lèvres, puis un gémissement s'échappa des siennes à la minute où nos langues se touchèrent. Ses mains parcouraient mes hanches, ses doigts s'y enfonçant tandis que le baiser s'approfondissait
Avant que l'un d'entre nous puisse faire quelque chose d'autre, Harry s'éloigna, en fermant ses yeux fermés. Je fronçai les sourcils, me demandant ce qu'il lui arrivait. Je mis une main sur son genou, le regardant avec inquiétude.
- Harry ? L'interrogeai-je. Tu vas bien ?
Ses yeux s'ouvrirent et il hocha la tête, un sourire rapide apparut sur ses lèvres.
- Ouais, ouais. Je vais bien.
Quelque chose clignotait dans ses yeux, mais je n'arrivai pas à comprendre ce que c'était. Harry était illisible, surtout quand il le voulait.
Je pris sa main, en la caressant avec mon pouce.
- Tu es sûr ?
Il rit, en se penchant et embrassant mon front.
- Oui.
J'hésitai avant de décider de le laisser, reposant ma tête sur son épaule.
- Repose-toi. Murmura-t-il, son bras serpentant ma taille et en me tenant contre lui.
En fermant les yeux, je me laissais glisser lentement dans les profondeurs du sommeil.
