- Amber -
C'était l'odeur qui me conduit en bas.
J'avais l'impression d'être dans un restaurant italien. Je n'avais pas réalisé à quel point j'avais faim jusqu'à maintenant. Mon estomac grognait et tout ce que je pouvais faire, c'était de me tenir à l'escalier en respirant cette bonne odeur. Mon Dieu, ça sentait tellement bon. Ça me rendait dingue.
- Vas-tu juste rester là comme une idiote ?
Une voix profonde me sortit de mes pensées. Je me raclai la gorge, en ajustant mon débardeur noir et entrai dans la cuisine. Harry était debout près de la cuisinière, en me faisant un sourire narquois. Il avait mis un survêtement, mais était toujours torse nu. J'essayai de l'ignorer, en marchant.
- Mmm, je respirai, en fermant les yeux pendant une seconde. Des pâtes ?
- Ouais, Harry m'informa assez fièrement. Fettuccine à la Carbonara. Mon mieux.
Je levai les yeux vers lui, en hochant la tête et en souriant.
- Je suis impressionné. Ça sent vraiment bon. Le félicitai-je.
Harry sourit, en laissant apparaitre ses deux fossettes.
- Vraiment ?
- Oui vraiment.
Je vis son téton droit inférieur et gloussai en changeant de sujet.
- Je n'ai jamais compris tes tétons supplémentaires.
Harry croisa les bras, en faisant semblant d'être vexé.
- Y a-t-il un problème avec mes tétons ?
- Non, non. Dis-je rapidement. Ils sont en fait assez mignons.
Merde. Merde, merde, merde. Ai-je dit ça à voix haute ? Je ne peux pas croire que j'ai dit ça. Oh mon Dieu, c'est tellement humiliant. Je ne le pensais même pas ! Alors, pourquoi ai-je dit cela ?
Harry leva un sourcil et un petit sourire se courba sur ses lèvres. Je baissai les yeux. Oh, mon Dieu.
- Mignon ? Harry rit. Tu les trouves mignons ?
- Eh bien, moi ... je pense ... je ...
Je cherchais les mots justes.
- Ils sont tellement petits ... et ... Tout ce qui est petit est ... mignon.
Horrible excuse, pensai-je mentalement. Vraiment horrible. À quoi je pensai-je ? Je devrais simplement aller dans un trou et y rester pour l'éternité.
Harry rit, en déplaçant ses cheveux de son visage.
- Tu es une horrible menteuse. Je fronçais les sourcils, en me dirigeant vers le frigo avant de l'ouvrir.
Harry me regarda avec un regard confus. Vient-il juste de dire que j'étais une menteuse ? Ok, peut-être c'est vrai, mais je ne vais pas tolérer d'être traité de menteuse. Je pris le tube de chantilly qui était posé sur les étagères de la porte et commença à enlever le couvercle.
- Amber, qu'est-ce que tu-
Commença à dire Harry, mais je le coupai, en visant de la chantilly vers lui en appuyant sur le dessus. La chantilly sortit en un spray visant son visage et son ventre. Le regard sur son visage était tout simplement inestimable. Ses yeux étaient grands ouverts et ses mains essayaient de bloquer la crème que je lui aspergeai. Il sourit, tandis que je libérai mon doigt que je maintenais enfoncé.
- Je ne suis pas une menteuse.
Harry était bouche bée devant moi, en essuyant la crème fouettée de ses yeux et ses cheveux.
- Je ne peux pas croire que tu as fait.
- Mais je l'ai fait. Dis-je en tirant la langue, pour le taquiner. Et il n'y a rien que tu puisses faire à ce sujet.
Une lueur de malice apparut dans les yeux verts d'Harry et je regrettai instantanément mes mots. Il s'avança doucement vers moi, un sourire tomba sur ses lèvres. J'avalai, à reculons.
- Harry, je suis désolé. S'il te plaît ne-
Alors que je pensais qu'il allait tenter de me prendre le tube de chantilly, je me trompais. Harry enroula ses bras autour de ma taille alors que je commençai à crier, la crème fouettée de son corps vint se répandre sur le mien.
- Harold ! Criai-je, en essayant de me défaire de son emprise.
Ça ne sert à rien. Ses bras sont fortement entourés autour de ma taille, son rire résonna dans mon oreille. Je me sentis décoller du sol tandis que je continuai de me tortiller, en lui criant dessus.
- Tu le mérites ! Harry rit, en veillant à secouer ses boucles pleines de crème sur mon visage.
- Non ! Haz, je suis désolé ! Je m'excusai à plusieurs reprises. Laisse-moi partir ! Je viens de prendre une douche.
Il était sur le point de me reposer sur mes pieds, mais lorsque mes pieds touchèrent le sol, je glissai sur de la chantilly qui se trouvait par terre, m'entraînant vers l'arrière. Pendant une seconde, je pensais qu'Harry allait me rattraper et me sauver. Je me trompais. Il se tenait toujours à ma taille, je le fis donc tomber avec moi. Je n'eus pas le temps de crier que mon dos toucha le sol dur. Je me retrouvai par terre avec Harry au-dessus de moi, je ne pouvais m'empêcher de gémir bruyamment.
Ouch.
- Merde, Amber. Je suis désolé. Harry s'excusa.
Ses excuses n'étaient pas valables étant donné qu'il n'avait pas fait un geste pour me lâcher. J'étais toujours dans la douleur. Nous étions encore recouverts de crème fouettée. Au cours de notre lutte, le tube de chantilly était tombé de mes mains et était maintenant en possession d'Harry. Ça me préoccupait grandement.
- Vas-tu descendre ? Je gémis.
La douleur commençait à disparaître, mais Le poids d'Harry au-dessus de moi n'aidait pas. Il n'est pas gros, c'est juste que j'étais une brindille comparée à lui.
- Après avoir fait ça.
Soudain, Harry aspergea de crème fouettée mon visage. Maudit sois-tu, Harry, pensais-je mentalement. Je l'entendis rire au-dessus de moi.
- Désolé, bébé. Dit-il. Mais je ne pouvais pas te laisser partir si facilement.
Bébé. Vient-il juste de m'appeler bébé ? Je poussai cette pensée loin de moi, en luttant pour essuyer la chantilly de mes yeux. Harry m'aida, son pouce essuya délicatement la crème fouettée blanche. Mon cœur palpita à ce geste. C'est bizarre. Je ne savais pas pourquoi je ressentais ça. Peut-être que c'est juste des sautes d'humeur.
- Harry ... Ma voix s'estompa.
Son pouce caressait toujours ma peau, ses yeux étaient profondément concentrés sur mes lèvres. Il a toujours fait ça, fixer la bouche des gens lorsqu'ils parlaient. La seule chose, c'est que je ne parlais pas ... J'avalai, me demandant pourquoi tout était soudain si silencieux. Je pouvais entendre les vagues bruyantes de dehors et le beau chant des oiseaux.
Mes yeux se tournèrent lentement de nouveau vers Harry. Tout d'un coup, mon cœur s'arrêta. Sa tête était penchée, s'approchant lentement mais sûrement. Je pouvais sentir son souffle sur mon visage devenir de plus en plus près. Ses yeux verts passaient de mon regard à mes lèvres. Oh, mon Dieu. Il va m'embrasser. Va-t-il vraiment faire ça ? Il ne peut pas. Il ne le fera pas. Il me déteste. Peut-être que j'hallucine. Il ne peut pas m'embrasser. Il ne peut-
Le bruit de l'ouverture de la porte nous fit sursauter. Harry se releva brusquement, en me prenant la main afin de me relever aussi. Je ne sais pas si ce que je ressens est alors un soulagement ou une déception. Probablement un soulagement. Embrasser Harry ? Je ne pourrais pas. Nous nous n'aimons pas l'un et l'autre, pour l'amour de Dieu !
Mes yeux scintillèrent vers la porte d'entrée où Liam y était, avec à sa droite une brune aux cheveux bouclés. Il lui fallut un certain temps avant que ses yeux s'attardent sur nous... Ainsi que le bazar que nous avions fait.
La jeune fille, dont le prénom m'étais encore inconnu, suivit le regard de son petit ami. Liam porta ses valises, avec un regard soupçonneux qui apparaissait sur son visage quand il ferma la porte derrière eux.
- Qu'est-il arrivé ici ? Demanda-t-il, en déposant les valises près de l'escalier avant de déambuler dans la cuisine.
Sa petite amie le suivit et je regardai le bras de Liam s'enrouler autour de sa taille.
- Nous avons eu... euh... un incident. Dis-je, tandis que mes joues rougissaient un peu.
Eh bien, c'était maladroit. La petite amie de Liam rit, en poussant son petit ami avec sa hanche et lui chuchota quelque chose à l'oreille. Liam rit, les yeux brillants. Wow, pensai-je. Il semblait heureux autour d'elle. Vraiment. Je me demandais ce qu'elle lui avait dit .
- Content de te voir, Danielle. Laissa échapper Harry en changeant de sujet et en souriant à la fille.
La jeune fille, Danielle, gloussa.
- Moi aussi. J'aimerais te faire la bise, mais tu as de la crème partout.
Harry rit
- C'est de la chantilly.
- Je vois. Danielle sourit, puis se tourna vers moi en souriant.
- Tu dois être Amber. Je hochai la tête en souriant poliment .
- Et tu es la fille qui a volé le cœur de Liam, je souris. Ravi de te rencontrer.
Danielle rit, en rougissant un peu.
- Moi aussi.
- Euh, Hazza ? Liam froissait les sourcils. Tes pâtes ne brûleraient pas, par hasard ?
Les yeux d'Harry s'élargirent lorsqu'il réalisa soudainement que Liam disait juste. C'est alors que l'odeur me frappa. Ce qui sentait autrefois délicieusement bon, sentait maintenant le brûlés.
- Merde !
Harry tourbillonna pour éteindre la cuisinière. Il enleva la casserole avant de la laisser tomber dans l'évier et d'allumer l'eau froide. Eh bien, pensai-je. Il n'y aura pas de pâtes.
Je me penchai sur l'épaule nue d'Harry. Il soupira, en passant une main dans ses cheveux, en secouant tristement la tête.
- C'est un gâchis.
Je fis la moue, les yeux fixés sur les pâtes brûlées.
- Si tu veux en refaire, ça ne me dérange pas d'aider. Dis-je, me sentant un peu mal.
Si je ne l'avais pas pulvérisé avec de la crème fouettée, il n'aurait pas été distrait. Si nous n'avions pas été distrait, les pâtes n'auraient pas brûlées. C'est entièrement de ma faute.
- C'est bon, je-
Harry commença à dire, mais je ne le laissai pas finir.
- Non. Je veux aider.
Je croisai les bras en fronçant les sourcils vers lui. Il soupira encore une fois, en regardant vers le bas pour répondre à mes yeux. Une boucle flottait au-dessus de son œil avant qu'il ne la déplace, pour ne pas casser notre regard. Liam se racla la gorge.
- Amber, ça ne te dérange pas que Danielle dorme dans ta chambre ?
Je détournai mon regard de Harry. Je n'hésitai pas et hocha la tête. Je voulais vraiment être près d'une autre fille. Ce serait génial. Par ailleurs, Danielle semble vraiment sympa.
- Totalement ! M'écriai-je. Pas de problème !
- Super, dit Liam, en embrassant la tempe de Danielle.
Elle rit, en roulant des yeux.
- Je vais juste déposer ses bagages à l'étage et puis nous serons à la plage si vous avez besoin de nous.
Il fit une pause avant de se détourner, en regardant Harry puis moi. Est-ce que vous allez vraiment deux à cuisiner comme ça ?
Il faisait allusion au fait que nous soyons couverts de crème fouettée. Je regardai Harry et on lui répondit tous les deux en un haussement d'épaules. Personnellement, je n'ai pas envie de prendre une douche à nouveau. Peut-être que je vais juste essuyer la crème avec une serviette humide et passer à autre chose. Liam secoua la tête en riant puis amena les affaire de Danielle à l'étage. Lorsqu'ils disparurent tous les deux, je rompis le silence qui s'était formé entre moi et Harry.
- Je vais chercher les ingrédients. Que dois-je prendre ? Lui demandai-je, en me dirigeant vers le frigo.
Harry commença à fouiller dans les armoires, tout en disant tout ce dont j'avais besoin.
- Des lardons, un petit oignon, deux gousses d'ail, un paquet de fettucine. Il fit une pause pendant une seconde le temps que je prenne les ingrédients qu'il avait déjà mentionnés. Un peu de parmesan, de la crème fraiche et un œuf. Termina-t-il en se levant. Il prit une casserole une poêle et les installa sur la cuisinière.
- Je vais faire frire les lardons, l'oignon et l'ail, me dit-il. Tu peux faire cuire les fettuccine.
Je hochai la tête, en suivant les instructions sur la boîte, je versa donc un peu d'eau dans la casserole.
- Tu as acheté tout ça ? L'interrogeai-je curieuse de savoir comment nous avions exactement tous les ingrédients nécessaires.