Chapitre 95 :

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KATLIJN

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KATLIJN

Je me regarde dans le miroir de notre chambre, je sais que ça sera la dernière fois que je mettrai cette robe tellement ça me sera insupportable de la porter une autre fois.

- Bébé ?

Je me retourne pas, je continue de me regarder. Regarder mon mari me fera craquer, et je dois rester forte. Pour lui, pour mes filles, pour Josie. C'est le deuxième mari qu'elle perd, je dois être là pour elle.

Les bras d'Idriss m'encercle, je baisse les yeux vers sa main qui a pris la mienne, je souris quand je le vois jouer avec mon alliance, et qu'en plus de ça il dépose de petit baiser dans ma nuque.

- On est prêt.

- T'as habillé les filles ?

- Habillé, coiffé. Elles t'attendent dans le salon.

J'hoche la tête toujours baissée, il me tourne vers lui et prend mon visage entre ses mains.

- T'as le droit de craquer bébé, c'est normal.

- Non. Il y a Lilith et Moïra, je peux pas, j'ai pas le droit. Elles ont besoin de leur maman.

- Et toi tu as besoin de faire ton deuil et ça passe par la tristesse. C'est pas la première fois qu'on perd quelqu'un Kat', nos grand-parents, mes parents et même des potes. Et on a réussi à faire notre deuil parce qu'on a pleuré, on a été en colère, alors pleure, cris, casse tout dans la maison si tu veux. Mais ne t'empêches pas de le faire.

Je pose mon front contre le sien.

- Je t'aime, je lui chuchote.

- Je t'aime aussi.

- Papa ! Maman !

- Je crois qu'on nous appelle.

Je lui souris et on quitte la chambre, ma main dans la sienne. Je souris quand je vois mes petites princesses dans de jolies robes. Mon papa m'a demandé à se qu'elles aient pas de robe noir, il voulait pas que ses petites filles soient habillées comme tout le monde.

Alors Lilith porte une jolie robe blanche avec de petites marguerite et Moïra une robe rose.

Moïra marche doucement vers moi, pas trop rassuré. Je la prends dans mes bras et elle ne tarde pas à mettre sa tête contre ma clavicule sa main sur le haut de ma poitrine.

- T'es belle ma chérie.

- 'ssi maman.

Je la sers contre moi, tout en gardant un regard amoureux sur mes deux autres amours.

J'ai besoin d'eux pour me relever, j'ai pas besoin de quelqu'un d'autre.

[...]

Je suis sous le choc quand je me retourne, j'essuie mes yeux pour être sûr que je ne rêve pas mais non, elle est là.

Elle a eu le culot de venir.

- Elle fout quoi ici ?, me demande Hakim qui ne m'a pas lâché de toute la cérémonie.

- J'en sais rien. Et je veux pas le savoir, mais elle approchera pas de mes filles.

Je rejoins Josie qui sourit à mon aînée.

- Regarde maman arrive, la petite brune se tourne vers moi, Kania est là.

- Ouais, je ris jaune, elle en a du culot.

- Et lui ?, elle me demande en me montrant mon beau-frère.

Il a Mason dans les bras avec Louise qui remet correctement la petite chemise de leur fils.

- Il s'en moque. Et c'est t'en mieux.

- J'espère qu'il ne va pas m'entendre, mais tu as de meilleur goût niveau homme. Son mari ... c'est pas ça quoi, je peux pas m'empêcher de rire.

- Mamie parle de qui ?, demande Lilith à Josie.

- De quelqu'un qui a fait beaucoup de mal à ton parrain et à ta maman.

- Méchant.

- Oui.

- Qui ?, me demande ma petite brune en se tournant vers moi.

- C'est des histoires de grand bébé, d'accord.

- Papa il a dit que personne devait faire bobo à nous.

- Je sais.

J'embrasse son front un petit sourire au lèvre avant de souffler un bon coup. Je pose une fois de plus mes yeux là où mon père est enterré, sa dernière demeure.

IDRISS

- Tu fais quoi ici ?, je demande directement.

- Bonjour à toi aussi Idriss. Je viens pour l'enterrement de mon père.

- Ça fait combien de temps que tu es parti ? Que tu l'as abandonné ? Que tu as abandonné ta sœur ?

- C'est pas tes histoires.

- Si, c'est ma femme et mon frère que tu as laissé. C'est comique que tu aies quitté mon frère parce que tu voulais pas être mère, mais t'as l'air d'avoir une belle tribu non ?

Je me tourne vers son mari qui a un petit garçon dans les bras ainsi qu'une poussette devant lui.

- C'est arrivé comme ça...

- T'as bien fait de partir. Il a tout eu depuis que t'es parti, femme et enfant. T'approches pas d'Hakim, pas de Louise et pas de ma famille. Ne leurs adresses pas un mot, tu leur as assez fait de mal comme ça, je dis la mâchoire serré.

Une main se pose sur mon épaule, je me tourne vers Romane qui me sourit, et ignore complètement son ancienne amie.

- La petite s'est endormie dans les bras de Ken. Et comme il a pas vraiment de muscle, il a un peu de mal.

- Je te suit.

Je tourne le dos à la sœur de ma femme pour rejoindre mon reuf.

- Merci de ne pas avoir dit le prénom de Moïra.

- C'est Kat' qui m'a demandé.

- Merci.

- T'en fais pas. J'ai envie de lui mettre mon pied au cul.

Je ricane et récupère ma fille dans les bras du Grec.

- Elle pèse son poids cette petite, ricane Ken.

J'embrasse le front de ma fille qui fait un petit sourire. Le portrait de sa mère, comme Lilith.

- On rentre ?, me demande ma femme.

- On rentre, j'embrasse son front.

Je sais que c'est pas le meilleur jour de sa vie, mais elle est forte, la plus forte, elle a gérée ça d'une main de maître.

TijdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant