Chapitre 36:

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KATLIJN

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KATLIJN

Quand je sors de la salle de bain, je suis prête.

J'ai en quelque sorte rendez-vous avec Idriss, je ne sais pas où il m'emmène.

Je me suis pas trop habillé dans l'idée que c'est un rendez-vous, mais plutôt comme un dîner entre potes, comme je sais pas comment ça va se finir.

Je rejoins mon bureau, où je commence à me maquiller, comme ma tenue, je fais quelque chose de très léger et très simple. Vu comment il voit ma tête très souvent, je pense pas que j'ai besoin de faire beaucoup.

J'ai hâte de savoir comment va se passer cette soirée, savoir si on va finir par parler d'un possible nous

Quand j'entends la porte claquer, je ne me déconcentre pas persuadé que c'est le rappeur.

- Idriss ?, je demande quand même quand je ne l'entends plus.

Mais avant que je ne puisse me lever et aller vérifier, je sens un coup derrière ma tête, mes yeux se ferment sans que je puisse faire quoi que ce soit.

Alors que j'ouvre les yeux, je sens une chaleur étouffante autour de moi. J'ai le corps tout endormi, sans aucune force, je n'arrive même pas à me relever. Mes yeux finissent même par se fermer seule sans que je puisse rien faire.

Avant de sombrer, je me rends compte que je n'ouvrirai sûrement plus jamais les yeux.

[...]

Encore dans le brouillard, je finis par arriver à ouvrir les yeux. En regardant autour de moi, je me rends compte que je suis dans un lit au drap blanc, dans une pièce au mur blanc, mais surtout que je suis branchée à un tas de machine et avec une perfusion.

Je comprends alors que je suis à l'hôpital.

Je suis en vie.

Cette pensée me hante depuis que j'ai entendu le moniteur cardiaque à côté de moi.

- Kat' ?

Je tourne la tête vers la porte, je souris légèrement quand je vois Idriss. Je suis contente de le voir.

- Comment tu te sens, il demande.

- Vaseuse.

Il s'assoit sur le bord de mon lit, c'est à ce moment que je remarque qu'il a un bandage autour de sa main.

- Tu t'es fait quoi ?, je demande en passant mes doigts dessus.

- Tu te souviens de rien ?, il demande avant de me répondre.

Je ferme les yeux pour réfléchir quelques secondes.

Je me souviens d'une chaleur, d'une silhouette, et d'une paire d'yeux.

Et ces yeux sont ceux de ma mère, ce qui est impossible étant donné qu'elle est morte.

J'ouvre de nouveau les yeux pour les plonger dans ceux du rappeur.

- Il faisait chaud.

- Il y a eu le feu chez toi.

Je ferme les yeux en fronçant les sourcils pour me concentrer, mais rien ne me revient.

- Je pensais que c'était toi.

Je sens sa main caresser ma joue, avant que j'ouvre les yeux.

- Je me souviens d'avoir entendu la porte claquée, je pensais que c'était toi.

- T'as reçu un coup à la tête et quelqu'un a mis le feu à ton appartement.

- On a voulu me tuer ?

- Ouais, on sait aps qui c'est.

- Je suis sorti comment ?

- Y a un beau gosse qui t'a sauvé.

Je lui souris, alors que je sens une larme couler sur ma joue.

- Merci.

- Je vais aps te laisser crever devant mes yeux, il essuie ma joue, je pourrais aps.

Il embrasse ma tempe tandis que je passe ma main dans sa nuque pour le garder contre moi.

- Je veux pas te perdre Katlijn.

- Je suis en vie.

- Si je suis arrivé deux minutes plus tard, il souffle douloureusement, tu serais morte Kat'. Le feu était vraiment près de toi.

- Mais je suis là, je le rassure.

Il se sépare, mais je garde ma main dans sa nuque que je caresse doucement.

- Ton père et ta sœur sont passés. Je t'ai ramené un ancien tel' à moi pour que tu préviennes tout le monde.

- Merci.

- Arrête, il embrasse mon front alors que je ferme les yeux d'où une larme coule de nouveau, et arrête de pleurer bébé.

- On n'aura même pas eu l'occasion d'aller où tu voulais m'emmener, je ricane en essuyant ma joue.

- T'inquiète, je t'y emmènerai un autre soir.

Je colle ma tête contre son torse quand il me sert fort contre lui.

Je me sens en sécurité dans ses bras, je me sens bien.

- Et mon appartement est dans quel état ?

- Il est mort, et ton immeuble n'est pas mieux.

- Y a eu des blessés ?

- Que toi, l'incendie a très vite été pris en charge. On va tout relancer pour tes papiers, et t'avais des papiers chez ton père en plus.

- Ambreen aussi en a, je le préviens, mais c'est que du matériel, je suis en vie.

La porte s'ouvre de nouveau, on se sépare définitivement, je me tourne vers l'infirmière qui vient de rentrer.

- Monsieur, l'heure de visites est finie.

- J'y vais. Elle sort quand ?

L'infirmière regarde mon dossier.

- Si on remarque aucun problème, dans la journée de demain.

- Je viens te chercher.

- Encore merci.

Il lève les yeux au ciel avant d'embrasser mon front et de quitter la chambre.

- Vous avez un copain très courageux.

Je lui souris, j'ai pas la force, ni l'envie de la contredire. Cet homme est génial.

- Vous risquez d'avoir des quintes de toux, et des nausées, si ça persiste, vous devrez consulter. Vous n'avez pas inhalé assez de fumée pour que se soit dangereux pour vous, et par, je ne sais quel miracle vous n'avez aucune brûlure, elle me prévient, vous avez une bosse à l'arrière de la tête, mais rien d'inquiétant non plus.

- Merci.

- Vous avez eu beaucoup de chance, je vais vous laissez vous reposer.

Elle me sourit et sort de la chambre alors que je ferme les yeux avant de m'endormir.

TijdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant