Chapitre 58 :

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KATLIJN

Je signe les derniers documents que je dois rendre pendant qu'Idriss est parti emmener mes affaires à la voiture ainsi que la rapprocher de l'entrée.

Quand je repense aux derniers jours, je suis soulagé de n'avoir rien de grave, mais j'avoue avoir eu peur quand j'ai ressenti l'inquiétude de mes proches après mon réveil. Heureusement, rien de grave, juste une vilaine bactérie.

Je monte dans la voiture, la main d'Idriss rejoint rapidement ma cuisse qu'il sert doucement. Il prend la route pour rejoindre son appartement, là où on sera au calme, le médecin m'a demandé de me reposer encore quelques jours, de manger, même si ce qu'ils m'ont donné m'a fait du bien, je ne me sens pas au meilleur de ma forme.

Mais j'ai dormi une grosse partie de la journée d'hier, et Dieu merci, je n'ai plus envie de vomir, j'ai juste mal au ventre de temps en temps.

- Ta reuss et Romane vont passer, je crois, me préviens le brun.

- Pourquoi ? Je vais bien, je souffle.

- Ouais, mais ton malaise a inquiété tout le monde.

- C'était pas mon but.

- Je sais, on le sait tous, il resserre sa main autour de ma cuisse.

On arrive à son appartement, rien qu'en entrant ici, je me sens mieux. C'est pas chez moi, mais c'est tout comme. Avec Idriss, on se laisse aller sur son canapé, je me mets confortablement dans ses bras alors qu'il allume la télé.

- Je vais me faire niquer par les autres, il chuchote comme si ce qu'il allait me dire était un secret, mais ça te dit qu'on bouge pour mon anniv' ?

- Où ?

- Je sais aps, mais j'ai envie de me retrouver avec oit. C'est rare qu'on soit tous les deux, y a toujours une énergumène qui se ramène.

- Une énergumène ?, je peux pas m'empêcher de rire, Sérieux ?

- La ferme.

- jij hebt een rothumeur hebben (t'as une humeur de chien), je ris un peu plus devant sa tête.

- C'est normal que je comprend rien ?

Je ris un peu plus alors qu'il fait le mec vexé. Je m'arrête de rire, et essuie le dessous de mes yeux où une larme coule.

- Je déteste quand tu fais aç, il souffle de nouveau.

- dat is mijn hart verkeerd (c'est faux mon cœur).

- Katlijn.

Je cache mon visage dans son cou pour éviter de voir son regard noir et de nouveau exploser de rire. Il va finir par me tuer si je continue. Mais c'est tellement rare que je parle ma langue maternelle que quand je le fais, ça me fait rire, et ça m'amuse de les voir perdus.

Pendant les soirées, quand on veut emmerder les autres, et surtout les deux frères Akrour, avec Kania, on se met à parler néerlandais. Et souvent, il décide de, eux aussi, parler leur langue maternelle, mais à la différence, c'est qu'on s'en fiche.

- Putain.

Je me retrouve sur son épaule, mais surtout en direction de la salle de bain. Je sais pas, c'est quoi le but, mais elle me plaît pas des masses pour l'instant.

- rust me kleine klootzak ( pose moi petit con ).

- Parle français, je vais peut-être te comprendre.

TijdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant