Chapitre 2:

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 KATLIJN

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KATLIJN

- Les photos sont magnifiques, je félicite la photographe.
- C'est parce que tu as fait un travail de fou aussi.
- Arrête, je lui réponds gênée.
- Quoi ? C'est vrai, c'est naturel, frais, mais regarde comment tu as réussi à faire ressortir ses yeux.
- C'est mon job.
- Tu le fais très bien. C'est pas seulement des choses que tu as apprises, ça se voit que tu es doué.
- Merci, je réponds toujours avec un sourire gêné.

J'aime ce genre de conversation, ça m'assure que je ne travaille pas pour rien et que mon travail plaît. Mais aussi, parfois pourquoi il ne plaît pas et alors comment je peux y remédier et faire que la prochaine fois que je travaille avec cette personne mon travail lui plaît.

- On se voit demain ?
- Oui, à demain.

Je récupère mon matériel ainsi que mes affaires avant de dire au revoir à tout le monde.
Je sors dans la rue et place ma valise remplie de matériel dans le coffre de ma voiture.

- Katlijn ?

Je me retourne vers la personne qui vient de prononcer mon prénom après avoir eu un léger sursaut, ma première réaction est de souffler avant de me retourner pour fermer mon coffre.

- Tu veux quoi Idriss ?
- Je voudrais enterrer la hache de guerre.

Je fronce les sourcils, pose le bas de mon dos contre le coffre de ma voiture avant de croiser les bras contre ma poitrine.

- Vraiment ? Laisse-moi en douter.

Je le vois se mordre fortement la langue, je comprends alors qu'il n'en a pas envie. Il a dû avoir une conversation avec Ken ou alors avec son frère.

- Qui ?, je demande en me relevant.
- Hakim, il finit par souffler.

Je me mets alors à lever les yeux au ciel. C'est fou ça, il ne peut pas s'occuper de ses fesses, il faut qu'il vienne se mêler de celles des autres. Même si je sais que ce n'est pas méchant de la part du Kabyle, il veut juste que ça s'arrange, mais c'est pas en forçant son frère que ça s'arrangera.

- Tu peux t'en aller, je n'en veux pas de tes fausses excuses.
- Je les pense Katlijn, même si je te les aurais pas présentées de cette manière, je les pense.

Je continue de le fixer. Il n'a pas ce regard habituel, où il me rabaisse plus bas que terre, où il va me cracher son venin.
Celui que je déteste tant.

- On pourrait aller prendre un café ? S'il te plaît Kat'.

Je continue de le fixer plusieurs secondes pour peser le pour et le contre avant de lui répondre.

- Ok.
- J'ai aps ma voiture, donc je monte avec toi
, il a un putain de sourire qui me donne envie de le frapper.

Je monte côté conducteur et mets le contact, je pars directement une fois qu'il est dans la voiture, sa ceinture n'est même pas mise, mais si on vient à avoir un accident, je viendrai pas pleurer sur ses possibles blessures ou même sur sa possible mort. Je serais seulement présente pour Hakim.
Je me gare devant un café auquel on allait assez souvent quand j'étais ado avec mon père et ma sœur.
J'adore cet endroit, il est vraiment chaleureux, ça me rappelle tellement de bons souvenirs de quand ma sœur vivait encore sur Paris.
Une fois qu'on a commandé nos cafés et que le serveur soit parti. J'enlève le sourire poli que j'avais sur le visage et croise une nouvelle fois les bras contre ma poitrine avant de planter mon regard dans le sien.

TijdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant