𝐐𝐔𝐎𝐈𝐐𝐔'𝐈𝐋 𝐀𝐑𝐑𝐈𝐕𝐄, 𝐉𝐄 𝐓'𝐀𝐈𝐌𝐄

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟔

Le trajet est long. Mais longgg. Jamais comme ça. Je me fais chier, ils sont tous à moitié bourré allongés au sol, d'autres dont je ne citerai pas les noms sont entrain de dégueuler partout tant ils ont bu. (Non Ace ne fais pas partit de ces gens)

On se demande bien pourquoi, c'est moi qui a été désignée pour rester de garde seule dehors dans le froid et pour gérer la navigation du navire. Quel bande de machos j'te jure.

Assise en haut de la vigie, la fatigue commence à m'emporter, la nuit a pointé le bout de son nez il y a peut-être deux heures. J'essaie de lutter contre Morphée qui me tire les bras pour le rejoindre mais mes yeux ses ferment puis se ré-ouvrent la demi seconde qui suit.

Au fait, je me demandais. C'est quoi exactement la mission. En quoi elle consiste réellement ? Est-ce qu'il faut se battre, discuter, négocier, s'infiltrer ? Je n'en sais foutre rien. Ace ne m'a rien dit sur ce sujet. Je verrais bien demain. Fin dans 17 bonnes heures.

C'est actuellement minuit. Un camarade prend le relais dans exactement une demi heure. Je languis putain ! Je ne me suis jamais autant fait chier. À part rédiriger le navire sur la bonne direction il y a 3h, je n'ai rien fait d'exceptionnel.

Pendant cette demi heure, j'ai réfléchi, ouais encore. Ça fait beaucoup là non ? Non sérieux, je réfléchissais à ce à quoi pouvait éventuellement consister la mission et évidemment à Ace et moi.

Je ne réalisais toujours pas que j'étais officiellement en couple avec lui. Que mes sentiments sont réciproques depuis la même durée de temps c'est à dire environ dix ans.

Pas que je suis pas contente, c'est que ça me paraît trop beau pour être vrai et que je ne réalise vraiment pas.

Bon passons, les demis heures sont écoulées, normalement, mon camarade va pas tarder. À ben il est là.

Camarade : Salut. Tu peux aller dormir, j'prends le relais.

Moi : Merci.

Enfin. Je descends de la vigie et me dirige vers le faible nombre de cabine que ce navire comporte. C'est à dire onze. Nous ne sommes pas très nombreux mais juste assez, environ une petite centaine.

Je m'installe sur un hamac suspendu au plafond et essaie de dormir tout en trouvant une position confortable.

Je trouve enfin le sommeil après des minutes à me tourner et me retourner sur mon hamac.

•••

?? : Île en vue !

Putain... Pourquoi gueuler comme ça pour prévenir...
Je me frotte les yeux et m'étire silencieusement avant de descendre de mon hamac et de sortir de ma cabine.

Sur le pont supérieur, tout le monde était déjà réveillé, à croire qu'ils n'attendaient que moi.

Moi : Pourquoi tu gueules dès le matin ?

Camarade : C'est toujours comme ça. Faudra si faire ma belle.

Oh bordel. Le regard noir que Ace vient de lui lancer, c'est hilarant ! J'adore le voir possessif comme ça, c'est drôle et mignon.

Moi : Elle consiste à quoi la mission ?

Ace : Alors, pour commencer, on s'infiltre dans un bal pour discuter affaires avec un homme.

Moi : Ensuite ?

Ace : Ensuite, on a une cible à abattre qui pourrait s'opposer à notre potentielle alliance avec l'homme en question.