Hors des frontières françaises, Roy réalise à quel point le monde dans lequel il vivait n'était qu'illusions et mensonges. Blessé et avec pour seul allié, Seth, il choisit de se lancer dans une guerre sans fin contre son père en rejoignant un groupe...
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Après que les Dumont aient informé Edgar de Lussigny de l'emplacement de son fils et des traitres qui semaient le trouble dans la capitale depuis plusieurs semaines, Edgar s'était aussitôt déplacé à Paris avec plusieurs de ses troupes. Plusieurs escadrons, parmi les plus performants, avaient été mobilisés pour neutraliser Roy et ses compères. D'autres s'étalaient dans toute la capitale pour assurer la protection de la population et démanteler d'éventuel groupe de terroristes.
Le PDG de Lussigny s'était installé à l'Élysée et y avait transporté avec lui un tas de personnes qu'il jugeait indispensable pour continuer ses affaires. Il avait ainsi investi la moitié du palais présidentiel, l'autre étant réservé à Thomas Gravois, et les sous-sols pour y conserver quelques prisonniers et personnalités importantes. Il y réservait aussi une place pour son fils qu'Adrien était parti chercher.
Edgar avait conscience des risques qui planaient sur le pays depuis que Roy avait décidé de s'en prendre aux membres éminents de la société. Et il était aussi frustré de n'avoir pu mettre la main sur son propre fils que par l'intervention de ses ennemis jurés. Sans eux, Roy courrait toujours en liberté et continuerait à décimer des personnalités importantes et des associés de l'entreprise de Lussigny. La collaboration des Dumont n'avait rien de courtois bien entendu, Howard avait une idée derrière la tête depuis le début et Edgar n'était pas assez bête pour ne pas le comprendre. Il recherchait toujours activement le programme sentinelle qui permettrait aux Dumont de soulever et de renverser le gouvernement s'ils le souhaitaient. Edgar détestait que ses ennemis soient en possession d'une arme aussi destructrice.
On frappa à la porte du bureau dans lequel il s'était installé la veille.
- Monsieur de Lussigny ?
C'était sa secrétaire. Elle entra avec élégance, un visage toujours aussi professionnel, même au fil des années.
- Ils sont arrivés ?
- Pas encore, mais le traqueur indique qu'ils sont sur le chemin du retour.
Edgar observait toujours les jardins depuis les fenêtres du bureau. C'était bien plus tranquille que le chaos qui régnait dans Paris depuis la fête donné par Harrison. L'un de ses meilleurs associés avait perdu la vie lors de cette soirée, par les balles de sa propre entreprise, Pierre Sark. Edgar ne doutait nullement que ce soit l'oeuvre de son fils.
- Autre chose ?
- Le général Roussel demande ce que nous devons faire de votre fils.
- Déplacez-le dans la section trois, ordonna tranquillement Edgar. Il ne faudrait pas que les retrouvailles aient lieu trop vite.
