Maelström de sentiments

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Note : Bonjour à tous, ce chapitre reprends quelques passages du précédent donc soyez prévenu des éclaboussures de sang. La semaine prochaine sera classé +18 Bonne lecture.

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La séance de stimulation au Centre a été étrange. Caroline et Bernard étaient plus qu'excités pas la lecture de son électro-encéphalogramme. Apparemment ceux de son groupe répondaient très bien aux stimulations et lui particulièrement bien. Médéric avait entendu que ceux qui avait un quotient intellectuel plus élevé avait des réponses plus franches aux stimulations. Il se savait intelligent. Son ancien travail et ses études poussées en étaient la preuve. Les psychiatres avaient augmenté encore d'un cran la stimulation et Médéric avait eu l'impression que son cerveau était en surchauffe. De par leurs conversations survoltées, il en avait déduit que puisque sa dépression était dû, comme Gael, à un trauma passé et non un état de naissance, tous les deux étaient plus avancé que les autres vers la guérison et qu'ils réagissaient plus que favorablement aux divers stimulations et médications. L'heure avait été éprouvante. Il avait besoin de calme pour se remettre. D'un côté, il était reconnaissant à Gael d'avoir refusé sa proposition immédiate pour la soirée. Au moins il pourrait se calmer.

Sur la route vers chez lui, Médéric tente de respirer lentement. Son cœur bat la chamade. Il a l'impression que son sang charrie de la lave en fusion et que cette lave laisse sa peau hypersensible. Il a l'impression de voir le monde plus précisément avec des couleurs plus vives et des mouvements tourbillonnants, d'entendre plus distinctement, d'arriver à détailler les odeurs... Cette surstimulation est étourdissante et les sentiments qu'il ressent s'entrechoquent. Il a besoin de temps pour les trier. Avant d'arriver chez lui, Médéric fait un arrêt à la salle de sport où il passe une heure. Peut-être que la concentration nécessaire aux exercices de musculations lui permettrons d'y voir plus clair. La salle est presque vide. Il y passe une heure à essayer de se focaliser sur les exercices. Mais cette séance se révèle plus frustrante que stimulante. Son état d'esprit n'y est pas. Il a l'impression que ses pensées tournent en rond comme des oiseaux coincés dans une pièces et que ceux-ci se percutent parfois, laissant sa tête douloureuse. Quand il quitte la salle, le tonnerre gronde à l'horizon et le ciel déjà chargé de nuages s'assombri rapidement.

Une fois chez lui, il ne peut pas rester inactif. Il est à fleur de peau. Il range, change les draps de son lit, fait la poussière, passe l'aspirateur... Il en est essoufflé mais n'arrive pas à tenir tranquille. Un éclair illumine son salon. Médéric a le temps de compter jusqu'à quatre avant que le tonnerre retentisse comme un boulet de canon. Le vent se met à souffler d'un coup et ouvre largement la fenêtre qui donne sur le fleuve. L'odeur qui monte de l'eau est écœurante. Médéric va pour fermer la fenêtre lorsque la pluie se met à tomber. Ce n'est pas progressif. Elle se met à tomber en rideaux épais dès le début. Éclairs et tonnerres alternent de plus en plus rapidement. Médéric se perd un moment dans la contemplation de la pluie. Cela permet à son corps et son esprit de ralentir un peu. Il finit par fermer la fenêtre. Va-t-il réussir à se contrôler avec Gael chez lui ? Le désir qu'il éprouve pour lui est tellement exceptionnel ! Il s'approche de la limite. Il faudra trouver une solution bientôt. La masturbation n'est plus efficace et le laisse avec un gout d'insatisfait et une frustration constante.

Médéric se frotte le front nerveusement. Gael empli son esprit tout le temps, il est obsédé par ce jeune homme : sa grâce naturelle qu'il ne sait pas posséder, ses yeux plus qu'expressifs, le fait qu'ils se comprennent sans même parler, ses hanches fines que Médéric peut entourer d'un seul bras, son odeur bien à lui, juste derrière son oreille, son corps souple... et ses lèvres... il pourrait écrire une thèse sur elles. Est-ce que son désir frustré en est la cause ? Et s'ils finissent par faire l'amour, est ce que cette obsession s'arrêtera ? Si c'est le cas, cela voudra dire qu'il n'a vu en Gael qu'un corps ? que ce qui lui plait dans leur relation c'est justement le fait que rien n'est finalisé... ou bien, au contraire, le fait de coucher ensemble les liera encore plus ? Médéric secoue la tête. Mauvaise idée. Elle pulse douloureusement. Le tonnerre gronde, résonne dans sa tête. La lumière presque stroboscopique des éclairs lui vrille le cerveau. La pression augmente à tel point qu'il a envie de hurler... puis elle se calme. D'un coup.

Red Blood Love (VF) [Complète]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant