Red Blood Love (VF) [Complète]

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note :  Dans ce chapitre et le suivant présence de sujet noir : séquestration, violence psychologique, idée suicidaire... soyez prévenu

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Le couché de soleil aurait pu être magnifique, ce soir... il aurait pu lancer ses rayons écarlates plein de gloire à travers le ciel sombre. Il aurait pu inonder la laideur de la ville sous un voile d'or et de sang... mais non. Le vent de l'après-midi a encore forci et remplacé les moutons blancs par un océan tumultueux indigo. Le trop plein de cette mer infinie se déversant par rafale serrées et violente sur les rues désertées. Les récentes inondations ayant graver dans l'esprit des survivants la prudence.

C'est le claquement métallique de la porte qui la fait sursauter. Elle ouvre les yeux, complètement perdue. Où est-elle ? sa joue la brule et sa tête hurle de douleur. Elle découvre une énorme bosse à l'arrière de sa tête qui la fait gémir. Sa main ne saigne pas... par contre elle a le gout métallique du sang dans sa bouche. Elle regarde autour d'elle. La pièce est nue et sans fenêtre sauf des aération tout en haut de la porte qui laisse filtrer la lumière chiche d'un lampadaire. Elle est sur une sorte de paillasse faite de couvertures. La pièce est rectangulaire et exiguë. Un placard ? un local technique ? elle se lève malgré le vertige et se dirige vers la porte. Elle frappe dessus.

— Hé ! Hé il y a quelqu'un ? Ouvrez !

Elle tend l'oreille. Aucun bruit, sauf le ronronnement de la pluie démesurément amplifié par la tôle.

— Oh ! Vous allez ouvrir la porte, oui ? Hé ! Oh ! il y a quelqu'un ?

Encore aucune réponse. Elle fronce le nez sur l'odeur qui monte de derrière la porte. Le canal n'est pas loin. L'odeur est atroce. Juliette retourne sur sa paillasse de fortune, remarquant qu'un de ses hauts talons est cassé. Elle s'assoit en tailleur. Que s'est-il passé ? Pourquoi est-elle là ? Comment est-elle arrivé là ?

— Rappelle-toi Juliette, aller !

Elle ferme les yeux. La dernière chose dont elle se souvient est qu'elle rentrait chez elle et qu'elle se dépêchait car il commençait à pleuvoir. Ensuite il y a eu ce jeune homme avec une béquille et un bras dans le plâtre. Il a glissé et est tombé juste devant chez elle alors qu'elle ouvrait sa porte. Elle l'a aidé à se redresser et elle a été soufflé par son sourire. Cet homme était beau... un visage d'ange ! Ils avaient parlé... l'avait-elle invité chez elle ? Peut-être, elle n'en était pas tout à fait sur... Elle aurait été prête à lui donner le Bon Dieu sans confession... ce sourire ! Elle aurait dû se méfier parce que lorsqu'elle a croisé ses yeux, cherchant l'étincelle qu'elle savait faire naitre chez les hommes, elle n'avait vu que du vide, que la mort. Il l'a giflé comme jamais on ne l'avait giflé de cette façon. Tellement fort qu'elle a percuter la tête contre l'angle du mur. Puis le noir... puis ici. Elle se précipite vers la porte et se met à la rouer de coup en criant de plus en plus fort mais seule la pluie lui répond.

Gael est euphorique. Il a réussi. Juliette est à lui maintenant. Il va pouvoir lui faire payer encore et encore... venger Médéric de cette...cette femme. Ça n'a pas été facile mais il y est arrivé. Et maintenant ? par quoi va-t-il commencer ? Gael éclate de rire tout seul dans l'appartement. Tellement de possibilités ! Il commence à faire les cent pas dans le couloir sans se rendre compte que ses vêtements sont trempés et qu'il laisse des traces sur le sol. Il pourrait... la laisser mourir de faim et la regarder s'affaiblir tout les jours un petit peu. Ou bien lui taillader son visage ou son corps pour la vider de son sang. Lui coudre les lèvres ? Tellement... tellement...

— Oh mon dieu !

Le souffle de Gael devient erratique alors qu'il s'affale sur le sol à la recherche de sa respiration. Il se met a claqué des dents. Médéric arrive à cet instant. Il reste un instant avant de comprendre ce qui se passe. Il se précipite vers Gael, lâchant le paquet qu'il tenait. A genoux près de lui il le prend par les épaules.