Derrière la ligne - Final-

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        Bonjour,

Voici le chapitre final des aventures de Médéric et Gael. j'espère que cette histoire vous aura plu. Elle a été, pour moi, un challenge et un bonheur a écrire. J'ai aimé me balader dans les esprits retors et à vif de Médéric et Gael.  J'espère vous retrouver pour le prochain projet. Deux en fait, si j'y arrive : une histoire courte dans le monde du Far West et une histoire plus longue sur un loup-garou et un fée. n'hésitez pas a me suivre ici ou sur tweeter !

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La douleur.... Cette douleur qui oblitère toute pensées cohérentes. Où notre esprit se brise comme un miroir... Médéric et Gael l'ont expérimenté pendant tout le reste de la semaine et du mois. Tellement de douleur jusqu'à vomir... puis place au vide et à la paix, suivie par une montée de larmes soudaine. Ce fut dur... mais ils se sont soutenus l'un et l'autre. Ils sont devenus le rocher de l'autre. Celui qui le ramenait parmi les humains. Celui qui, par ses mots, par ses caresses ou même par son silence faisait revenir la chaleur dans le corps et l'esprit meurtri. S'en suivait aussi des disputes violentes sur l'intérêt ou le pourquoi de cette torture volontaire. Était-ce nécessaire ? Ne peut-on pas rester comme cela ? En quoi revenir en arrière est-il une avancée ? Brider sa liberté, sa personnalité, se brider soi-même ? pourquoi ? Pour la paix ? celle de qui ? celle de la norme ? de la société ? Devenir comme tout le monde ? Perdre sa passion ? sa folie ? sa réalité ? Oui, c'est nécessaire, pour vivre tout simplement. Pour avoir un avenir. Pour ne pas sans cesse regarder par-dessus son épaule après chaque moment d'égarement. Ils ont eu de la chance ! Chacune de leur exaction est passée en douceur, par une explication plus logique et plus plausible que l'éveil de deux tueurs avides de sang : une dispute pour un match de foot. Un règlement de compte entre dealer. Une bagarre de gang. Une inondation qui a emporté l'hôtel de passe. Un suicide...Oui, une chance insolente. Alors, Oui, Médéric est prêt à souffrir pour garder Gael en sécurité. Il est prêt à nier qui il est pour vivre avec lui, être heureux. Mais Gael ? Gael a été plus difficile à convaincre, lui qui a été humilié, battu, mis plus bas que terre... Le Centre a été sa libération, son renouveau... mais en regardant Médéric pleurer, à genou dans la salle de bain, la tête sur le battant des toilettes, il s'est rendu compte de l'amour que l'homme avait pour lui. Un amour tellement énorme que se faire souffrir était, pour Médéric, un moindre mal pour simplement être avec lui. Gael s'est demandé s'il était à la hauteur des attentes de l'homme. S'il était digne de lui... et là, dans le regard sombre de Médéric, brillant de larmes, il s'est vu. Il s'est vu comme Médéric le voyait. Lui, Gael, le simple garçon effacé, brille dans le regard de cet homme merveilleux.

Ce fut le déclic. Gael s'investi dans l'inversement des effets de la thérapie du Centre y mettant son cœur... et un matin, alors que le soleil entrait à flot par la petite fenêtre de la chambre, baignant leurs deux corps nus et les réveillant en douceur, Gael su. C'était un jour comme les autres et pourtant...

Ce matin-là Gael ouvre les yeux en soupirant de bienêtre. Il a chaud, il n'a mal nulle part. Il observe le plafond où virevolte une mouche qui bourdonne et il sent le corps nu de Médéric, en chien de fusil, collé contre lui. Le souffle tiède de Médéric fait naitre une délicieuse chair de poule sur son cou. Il n'a pas l'impression que le monde à changer, pourtant en lui quelque chose s'est modifié... s'est ajusté. Il lève lentement la main, coincé sous le cou de Médéric pour passer délicatement ses doigts dans les cheveux maintenant trop long. Il réalise enfin que c'est la vie qu'il veut. Se réveiller chaque matin à coté de cet homme qui représente son soleil, qui le nourrit de ses rayons jours après jours. C'est pouvoir vivre cette vie en baignant toujours dans ce coton de plénitude, de complétude. Aura-t-il de nouveau l'envie de frapper ? de tuer ? Aura-t-il encore envie de sang ? de se perdre dans la tempête de sentiments, de haine, de colère, de peur ? Aura-t-il encore envie de sentir le frisson de partir en chasse ? Gael sourit. Oui il en aura envie mais a cet instant précis il sait qu'il peut vivre sans. Comme un sevrage : cela sera un combat quotidien avec des jours plus difficiles que d'autres mais dans ces cas-là il sait que l'homme couché près de lui sera là pour l'aider. Il n'est plus seul.

Red Blood Love (VF) [Complète]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant