Red Blood Love (VF) [Complète]

La version des faits

La journée au Centre se termine. Tout le monde est excité et fatigué. Le soleil descend sur un ciel limpide. La chaleur remonte du bitume, rendant l'air presque suffoquant. Un vent léger souffle, aussi chaud que l'air. Deux hommes attendent à la sortie, saluant les membres du groupe un par un. Médéric et Gael sortent accompagner d'Agnès et Patricia. Ils discutent tranquillement. L'un des deux hommes s'avancent vers eux.

— Gael Kanut ?

Gael qui souriait s'arrête et se tourne vers eux. Médéric est de suite près de lui. L'homme se présente, montrant sa carte où brille l'insigne de la police.

— Inspecteur Montgomery et Célestin. Nous souhaiterions vous parler s'il vous plait.

Gael lance un regard confus à Médéric qui lui sourit, en le prenant par les hanches.

— Tout va bien, Dao.

Montgomery reprend.

— Nous souhaiterions lui parler seul à seul, s'il vous plait.

Médéric sourit.

— Je reste avec lui. Gael est mon binôme. Sa pathologie fait qu'il n'est pas à l'aise avec des étrangers et il serait dommage que vous déclenchiez une crise chez lui.

— Et vous êtes ?

— Médéric Sarzeau.

Célestin tique et Médéric lui sourit.

— Vous me connaissez ?

L'inspecteur sourit.

— Simplement votre nom et les grandes lignes de l'ancienne affaire.

Agnès et Patricia regardent les quatre hommes et Gael leur sourit.

— Allez-y, les filles. Tout va bien.

— Vous êtes sur ? Je peux aller prévenir Caroline et...

Médéric secoue la tête.

— Inutile. Nous pouvons gérer. On se voit demain ?

Avec réticence les femmes s'éloignent. Médéric attend qu'elles soient hors de portée pour reprendre.

— Allons à l'intérieur, nous n'allons pas rester dehors, il fait trop chaud.

Quelques minutes plus tard, les quatre hommes sont assis autour d'une table dans la cafétéria quasi vide. Ils ont chacun une boisson fraiche devant eux. Montgomery reprend.

— Nous sommes ici parce que Willy Flinch a été battu par un ou plusieurs individus derrière le bar des sports situé rue des alouettes. Le patron se souvient qu'il y a eu un différend avec vous lors du match le soir même. Votre mère m'a dit que vous n'êtes pas rentrer du weekend et nous a donner l'adresse du Centre. Nous voudrions savoir votre version des faits.

Gael se touche le visage sur la marque laissée par le poing de Willy. Il sent la main de Médéric sous la table, sur sa cuisse. Il avale sa salive. Son cœur bat rapidement et le souffle lui manque, prémisse d'une crise. Médéric lui tourne le visage vers lui et sourit.

— Dis leur la vérité, Gael. Tu n'as rien fait de mal.

Gael hoche la tête. Ferme les yeux et prend une grande respiration. Il leur montre ses mains abimées.

— Je... je suis allé au bar pour regarder le match car... je... nous...

Médéric fini sa phrase.

— Nous suivons au Centre une thérapie pour guérir de nos différentes pathologies mentales. Celle de Gael est une anxiété sociale. C'est-à-dire qu'il a peur des inconnus ou des endroits bondés.